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« We can’t go home again » de et avec Nicholas Ray. Critique dvd

Synopsis: Fin 1971, début 1973, le cinéaste américain sexagénaire Nicholas Ray enseigne le cinéma au Harpur College, dans l'État de New York. Il propose à ses étudiants de tourner un film sans scénario, basé sur leurs expériences personnelles, en ayant recours à diverses expérimentations formelles.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "We Can\'t Go Home Again"
De : Nicholas Ray
Avec : Richard Bock, Tom Farrell, Danny Fisher, Jill Gannon, Jane Heymann
Sortie le : 24 septemb 2014
Distribution : Carlotta Films
Durée : 89 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le bonus
Le film

DVD 1 le film

Je ne vais pas  m’appesantir sur cette expérience audacieuse et novatrice pour l’époque, mais qui aujourd’hui date un peu . Nicholas Ray observe le quotidien de ses étudiants et tente de dresser le portrait de la nouvelle génération des années 1970, en proie au doute et au questionnement après l’euphorie des sixties. On les suit sur plusieurs écrans en une progression irrégulière (de gauche à droite, dessus, dessous ou vice et versa) : des séquences à peine dégrossies pour dire tout le mal qu’il pensait d’Hollywood.

  •  Entretien avec Jim Jarmusch (17.30 mn) . Le jeune cinéaste de l’époque se rappelle sa rencontre avec le maître qu’il va épauler dans son université. Il évoque les films de Nicholas Ray qui l’ont marqué dont  «  Le violent », «  la meilleure prestation de Bogart (…)  A mes yeux, un pionnier emblématique dont l’empathie envers ses personnages était profonde. L’un de ses conseils était de ne jamais travailler avec Hollywood ».

  • Entretien avec Bernad Eisenchitz (19 mn). Une belle évocation du cinéma de Nicholas Ray par l’historien français, spécialiste du cinéma américain.
  • Rushes de « Marco » (28 mn). Filmé par Nicholas Ray et ses étudiants, Marco fait partie d’une série d’exercices sur l’étude du personnage de criminel. Les scènes se répètent..
  • A propos de « Marco » (9 mn) par Susan Ray 2011.  Claudio Mazzatenta, interprète principal, et Gerry Bamma, acteur-réalisateur et enseignant associé de Nicholas Ray au Lee Strasberg Theatre and Film Institute, reviennent sur leurs expériences de travail avec le cinéaste.
  • « The Janitor » (12 mn). Réalisé par Nicholas Ray, The Janitor est un épisode de Welt Dreals, long-métrage produit par Max Fischer. Où l’on voit le réalisateur … un balai à la main .

we can't go home again

 Dvd 2 “Don’t expect too much”

Un documentaire réalisé par Susan Ray (2011 – Couleurs – 70 mn)

J’ai beaucoup apprécié ce deuxième dvd, véritable master class de Nicholas Ray. Pendant plus d’une heure on suit la manière dont le réalisateur pourrait travailler sur un plateau de cinéma. Ce qui n’est pas la situation exacte puisqu’à cette époque, il est prof dans une université : son enseignement consiste à réaliser sur l’année, un film. Les étudiants sont ravis, c’est Hollywood qui débarque chez eux. Mais à la manière Nicholas Ray. « Je ne peux pas vous apprendre le cinéma, il faut en faire l’expérience » dit-il dès le premier jour .On les voit alors sur le terrain, l’image un peu granuleuse. Chaque étudiant doit passer à un poste, caméra, son, accessoires… Et quelqu’un a donc eu la bonne idée de filmer tout ça, ce que l’on appellerait aujourd’hui un making of.

« Tout le monde se sentait engagé et passionné. (…) Il enseignait en faisant, on n’apprenait pas le cinéma, on le faisait. » Très peu de paroles, beaucoup d’actes.  « L’autorité était une sorte de mort pour lui ». Il se voyait avant tout en tant que directeur d’acteurs, «et l’acteur est celui qui mène la scène ».

we can't go home

L’assistant de Nicholas Ray s’appelle Jim Jarmusch alors inconnu du grand bataillon des cinéphiles. Etudiant lui-même, il  apprend autant qu’il dirige les jeunes . «  Il me disait, il n’y a pas une façon de travailler avec les acteurs, une façon pour tous les réalisateurs de diriger les acteurs, mais il y a une façon pour toi de diriger un acteur ». On assiste ainsi à de très nombreuses scènes auxquelles le réalisateur participe activement, donnant son point de vue, dirigeant le jeu …

C’est toute sa technique qui apparait, serrer de près les visages, l’expressivité des gros plans. « Nous faisons de la musique avec un instrument, pas pour montrer l’instrument, il faut toujours être au service de l’acteur, de l’artiste, que l’on doit attendre le temps qu’il faut, le technicien doit attendre ». Exemple à l’appui, c’est sidérant !

DVD 1 le film Je ne vais pas  m’appesantir sur cette expérience audacieuse et novatrice pour l'époque, mais qui aujourd’hui date un peu . Nicholas Ray observe le quotidien de ses étudiants et tente de dresser le portrait de la nouvelle génération des années 1970, en proie au doute et au questionnement après l'euphorie des sixties. On les suit sur plusieurs écrans en une progression irrégulière (de gauche à droite, dessus, dessous ou vice et versa) : des séquences à peine dégrossies pour dire tout le mal qu’il pensait d’Hollywood.  Entretien avec Jim Jarmusch (17.30 mn) . Le jeune cinéaste de l’époque se rappelle sa rencontre…

Review Overview

Le bonus
Le film

Je retiens principalement de ce double dvd le documentaire de l’épouse de Nicholas Ray sur un cinéaste qui se révèle pleinement au cours de son enseignement dans une université new-yorkaise. Toute la technique du maître apparaît ainsi sans fard au cours du tournage d’un film réalisé par ses étudiants. Les réflexions de Jim Jarmusch qui fut alors son assistant couronne l’ensemble de manière très pertinente.

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