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« Wardi » de Mats Grorud. Critique dvd

  • Réalisateur : Mats Grorud
  • Audio : Arabe, Français
  • Sous-titres : Anglais, Français
  • Studio : Jour2Fête
  • Date de sortie du DVD : 1er  octobre 2019
  • Durée : 73 minutes

L’histoire : A partir de 10 ans. Beyrouth, Liban, aujourd’hui. Wardi, une jeune Palestinienne de onze ans, vit avec toute sa famille dans le camp de réfugiés où elle est née. Sidi, son arrière-grand-père adoré, fut l’un des premiers à s’y installer après avoir été chassé de son village en 1948. Le jour où Sidi lui confie la clé de son ancienne maison en Galilée, Wardi craint qu’il ait perdu l’espoir d’y retourner un jour.

  • Film : 3/5
  • Bonus :3.5/5

Le pouvoir de la transmission. Une clé, et tout un processus de l’Histoire se met en branle . Les Palestiniens retrouveront-ils un jour leur terre ? Sidi ne semble plus y croire. Chassé de son village en 1948, ce vieil homme vit dans un camp de réfugiés près de Beyrouth.

Il vient de confier la clé de sa maison de Galilée à Wardi, sa petite fille. Elle  voit dans ce geste le renoncement d’un espoir de retour au pays. Autour d’elle, on veut pourtant encore y croire.

C’est le récit que nous fait Mats Grorud autour de cette saga familiale sur l’exil et le déracinement. Depuis soixante-dix ans, les Palestiniens vivent en déshérence comme l’apprend Wardi en quêtant ce bonheur qu’elle n’imagine même pas, pour avoir toujours vécu recluse dans ce camp.

Entre hier et aujourd’hui, le réalisateur alterne de la même façon sa technique d’animation ( du dessin à la 3 D ) dans un exercice de style qui parait parfois un peu périlleux. Larmoyant, le récit devient assez vite pathétique, et mou du genou dans la réalisation.

Le sort des palestiniens ne prête pas à sourire, mais l’humour qui passe en filigrane n’atteint jamais une mise en scène peu vigoureuse. Il n’y a pas par exemple l’intensité du film d’animation de  «  Valse avec Bachir ». Seul le propos tient alors en respect la configuration du film et son absolue nécessité d’être.

Afin de poursuivre le débat et la réflexion entamés depuis les années cinquante et largement retransmis par le biais du cinéma.

LES SUPPLEMENTS

  • Entretien avec le réalisateur. Il a vécu pendant un an dans différents camps palestiniens.

«  Ce sont des familles que je connais et ce sont des histoires qui leur sont arrivées . Certains personnages sont un mélange de différentes personnes que j’ai connues . La partie marionnettes est largement inspirée de mon expérience dans le camp. Pour le passé , les flash-back ce sont faits à partir  des interviews, des documents, des archives… ».

« L’idée est de garder une trace sur ce passé qui est en train de s’effacer , la génération qui en 1948 a été chassée de Palestine est en train de s’éteindre ».  

Une ambulance, des blessés, les affrontements sont légion

Un grand père sous forme de marionnette ?  « Ce degré d’abstraction permet au spectateur quelle que soit sa nationalité de se sentir proche du personnage. Dans un film d’animation on ne verrouille pas aussi facilement les portes que dans une fiction… ».

« En écrivant le scénario je pensais d’abord à un public adulte, mais une fois le film fini on s’est rendu compte qu’un public plus jeune pouvait s’y intéresser ».

  •  Pierre-Luc Granjon, assistant-réalisateur, modeleur. Il commente le  travail sur les photos ramenées par le réalisateur, « on n’a pas pu aller là-bas ».Ce sont aussi des photos qui nous parlent de la construction des décors , c’est très intéressant, mais une vidéo l’aurait été encore plus

Même chose sur la technique d’animation, expliquée, mais pas visualisée.

A chaque génération quasiment, un niveau supplémentaire est ajouté à la tour …
  • Projections en Palestine. Dans plusieurs camps que l’on découvre en compagnie du réalisateur et de jeunes enfants

« Ce film est le reflet de ma vie », dit une femme née dans un camp . « Avant les gens vivaient heureux » raconte une petite fille , « mais les juifs ont tout détruit, on ne savait pas comment ça s’était passé, le film nous en apprend beaucoup »

Plusieurs commentaires du jeune public suivent …

  • Projection au Liban. «  Vous vous êtes placé du point de vue palestinien, et je vous en remercie, vous insistez sur l’espoir c’est bien tout ce qu’il nous reste »

« Vous montrez avec un sens aigu, le quotidien des palestiniens, je vous en remercie » . Et l’espoir de retourner en Palestine n’en finit pas là encore d’alimenter les commentaires.

Réalisateur : Mats Grorud Audio : Arabe, Français Sous-titres : Anglais, Français Studio : Jour2Fête Date de sortie du DVD : 1er  octobre 2019 Durée : 73 minutes L'histoire : A partir de 10 ans. Beyrouth, Liban, aujourd’hui. Wardi, une jeune Palestinienne de onze ans, vit avec toute sa famille dans le camp de réfugiés où elle est née. Sidi, son arrière-grand-père adoré, fut l’un des premiers à s’y installer après avoir été chassé de son village en 1948. Le jour où Sidi lui confie la clé de son ancienne maison en Galilée, Wardi craint qu’il ait perdu l’espoir d’y retourner un jour. Film : 3/5 Bonus :3.5/5 Le pouvoir de la transmission. Une clé,…
Le film
Les bonus

Une histoire qui depuis 70 ans n’en finit pas : le retour espéré sur leur terre ancestrale de 150.000 palestiniens , prisonniers d’Israël. Entre hier et aujourd’hui, le réalisateur alterne de la même façon sa technique d’animation ( du dessin à la 3 D ) dans un exercice de style qui parait parfois un peu périlleux. Larmoyant, le récit devient assez vite pathétique, et mou du genou dans la réalisation. Seul le propos tient alors en respect la configuration du film et son absolue nécessité d’être. Pour poursuive le débat et la réflexion entamée depuis les années cinquante et largement retransmis par le biais du cinéma.

AVIS BONUS Une rencontre intéressante avec le réalisateur et son assistant qui lui nous montre sur des photos tout le processus de création, et de fabrication des décors. Deux petits reportages sur des projections au Liban et Palestine couronnent ces suppléments.

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