L’Histoire : Pour échapper à la police, un fils et son père en cavale trouvent refuge dans une colonie de vacances pour jeunes adultes en situation de handicap. Ils se font alors passer pour un pensionnaire et son éducateur spécialisé. Le début des emmerdes et d’une formidable expérience humaine qui va les changer à jamais.
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
Je ne sais pas si vous avez entendu parler d’un petit film sans prétention qui bouscule toutes les prévisions des Majors et autres blockbusters formatés.
6 millions d’entrées, un mois et dix jours après sa sortie et ça n’en finit pas. La preuve, hier matin une bonne centaine de personnes dans mon cinéma pour suivre les élucubrations de deux voyous sans envergure, le père, le fils, au cœur d’un camp estival de jeunes handicapés.
Ils espèrent ainsi échapper à la police, avant de reprendre le cours de leurs exactions. En attendant ils doivent se fondre dans l’environnement clinique du lieu de séjour . Paulo le fils joue le « mongol », La Fraise son éducateur (Clovis Cornillac). Sur cette dérobade improvisée, les voici plus ou moins intégrés dans le système récréatif quotidien d’une communauté qui s’en donne à cœur joie et s’amuse de ses propres déficiences.
Des autistes, des attardés mentaux, qu’il ne faut pas prendre pour des fous nous dit Artus , le réalisateur-comédien ( Paulo) au regard tendre et naïf à l’égard de ses petits protégés.
On dit que ce film fera du bien au mouvement de la communauté. A voir
Si l’humour ne provient pas de leur handicap, mais de ce qu’il en font, le système ne pose jamais réellement les bases d’une intégration durable. C’est généreux, sympathique, souvent drôle, mais assez répétitif et lourdingue parfois.
Sauf pour Marie qui s’en prend toujours plein la tronche ( la bouteille d’eau, le ballon, la raquette, la rame … ) tête de turc attachante, attachée aux amours de Thibault . Il mène la danse auprès des deux acolytes, à peine dupe de leurs supercheries. On devient complice, on se ressemble, et la fête bat son plein, quand au final la réalité rattrape tout le monde.
Ça parait alors plus probant, dans un jet d’émotions enfin libérées sur le fronton de la justice ( nos deux lascars sont toujours en cavale ) et de l’amour inespéré. Alice l’éducatrice en chef tient la rampe. Alice Belaïdi, un joli rôle. Avec tous ces comédiens amateurs, dans le rôle de leur vie.
Et l’espoir, qui sait, d’être enfin reconnus ?
- Autisme, trisomie …, le handicap au cinéma :
« L’énergie positive des dieux » de Laetitia Moller. » My kid » de Nir Bergman- « Hors-normes« de Eric Toledano et Olivier Nakache- « Dernières nouvelles du Cosmos » de Julie Bertucelli.- Le cerveau d’Hugo » de Sophie Révi – » Mon frère chasse les héros » de Stefano Cipani. « Le huitième jour » de Benoît Jacquot – Gabrielle » de Louise Archambault -« Yo tambien » de Alvaro Pastor – ‘Intouchables » de Eric Toledano, Olivier Nakache
le film
On dit que ce film fera du bien au mouvement de la communauté. C’est alors plus par son succès phénoménal que par ce qu’il représente réellement. Des autistes, des attardés mentaux, qu’il ne faut pas prendre pour des fous nous dit Artus , le réalisateur-comédien ( Paulo) au regard tendre et naïf à l’égard de ses petits protégés. En séjour à la montagne l’été, ces jeunes adultes handicapés goûtent au plaisir d’une vie toute simple que contrarient à peines deux petits voyous venus se mêler à leurs ébats. Une planque comme une autre qui pourrait révéler un tout autre comportement. C’est assez convenu dans la réalisation ( premier film ) et dans le fond d’un problème soulevé sans grand fracas. Son humanité déballée à grands renforts de bon sentiments tout simple le rend sympathique jusqu’au final beaucoup plus construit. Alice l’éducatrice en chef tient la rampe. Alice Belaïdi, un joli rôle. Avec tous ces comédiens amateurs, dans le rôle de leur vie. Et l’espoir ,qui sait, d’être enfin reconnus ?
Alors que je me trompai de salle ( c’était « la petite vadrouille « qui était prévu!) et c’est le petit( tout petit ) truc (titres écrits en tout petit aussi à l’entrée des salles)que je me suis forcée à regarder jusqu’à la fin, en me disant que je collaborai à la cagnotte des rentrées qui, je l’espère, remplira les caisses d’une institution pour l’aide au handicap!
Parce que pour le reste, cest gentil,gentil…