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« Un petit boulot » de Pascal Chaumeil. Critique cinéma-dvd

Synopsis: Jacques habite une petite ville dont tous les habitants ont été mis sur la paille suite à un licenciement boursier. L'usine a fermé, sa copine est partie et les dettes s'accumulent. Alors quand le bookmaker mafieux du coin lui propose de tuer sa femme, Jacques accepte volontiers...

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Un petit boulot"
De : Pascal Chaumeil
Avec : Romain Duris, Michel Blanc
Sortie le : 02 janvier 2017
Distribution : Gaumont
Durée : 96 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

Meilleur dvd Janvier 2017 ( 4 ème )

Les disparitions sont nombreuses mais celle du réalisateur demeure la plus violente, la plus dégueulasse. Il nous prive à tout jamais de ce coup d’œil si sympathique au travers des errements de nos proches, ce lumineux regard qu’il porte avec son compagnon de cinéma. Après « L’arnacoeur », Romain Duris  retrouve ici le toupet et l’ambiguïté d’un personnage qu’il n’est jamais bon de croiser sur son chemin.

Sourire un brin carnassier, Jacques croque la vie comme elle vient, et s’éteint le jour où, licencié, il lui faut vivre d’expédients et de rien du tout. La proposition du malfrat du coin le surprend beaucoup, mais pour un peu d’argent le jeune homme accepte de tuer la femme infidèle. Michel Blanc en mafieux tocard et cocu mérite déjà la palme du parfait cynique qui va le mener par le bout du nez.

Avec un réalisateur, tout aussi complice de ses agissements criminels quand avec humour, malice et cruauté Chaumeil donne toutes les raisons de les poursuivre. Le récit est parfaitement huilé, sur la seconde palme attribuée à Michel Blanc, auteur et scénariste, accompagné par Iain Levison  dont le roman ‘Since the Layoffs’ a bien inspiré nos français.

Ils auraient pu travailler peinards sans la station-service
Ils auraient pu travailler peinards dans la station-service

Dans la veine des films de Bertrand Blier, le filon hexagonal fleure bon le non-sens revendiqué comme une vérité qu’il faut assumer sous peine de nullité existentielle. Mais les personnages de Chaumeil sont bien réels dans leur posture de chef tatillon (petit rôle mais grand passage d’Alex Lutz) qui vaut à Romain Duris un face à face merveilleux et une scène d’anthologie.

Le comédien est tout aussi à l’aise auprès de Gustave Kervern, un copain de toujours, un peu minable dans la peur de son ombre et de celle de sa femme. Il ignore encore tout des agissements de son collègue de pompe à essence qui vient de prendre goût à la vie en effaçant celle des autres. Un peu de sel à son existence jusque là bringuebalante, un peu de parano aussi, même quand son amoureuse (Alice Belaïdi) lui assure qu’elle n’a rien du policier en jupons, bien que travaillant dans le commissariat de police du coin.

Un  lieu mal famé par définition cinématographique, pour lequel il y aurait encore beaucoup à dire sur des séquences qui ne manquent pas de piquant. Mais à la manière du réalisateur, du scénariste et des comédiens je botte en touche. Il faut parfois lire entre les lignes et au cinéma ce n’est pas le plus évident. Quand ça parait trop gros, il y a toujours une ficelle pour rattraper le coup. Si la ficelle est à son tour un peu trop grosse, c’est qu’il faut tout bonnement se laisser embobiner. Et croire au cinéma !

  • Dommage, il n’y a pas de bonus

 

Meilleur dvd Janvier 2017 ( 4 ème ) Les disparitions sont nombreuses mais celle du réalisateur demeure la plus violente, la plus dégueulasse. Il nous prive à tout jamais de ce coup d’œil si sympathique au travers des errements de nos proches, ce lumineux regard qu’il porte avec son compagnon de cinéma. Après « L’arnacoeur », Romain Duris  retrouve ici le toupet et l’ambiguïté d’un personnage qu’il n’est jamais bon de croiser sur son chemin. Sourire un brin carnassier, Jacques croque la vie comme elle vient, et s’éteint le jour où, licencié, il lui faut vivre d’expédients et de rien du tout. La proposition du…
Le film

C’est du genre thriller à l’emporte-pièce où les morts programmés ne le sont que très rarement par l’arme désignée. Un film qui joue le contre-sens avec une absence de sérieux qui devient un gage de professionnalisme. Un film parfaitement hexagonal, bien qu’inspiré du roman d’Iain Levison  « Since the Layoffs » dont l’auteur a participé au scénario aux côtés de … Michel Blanc. Un comédien parfait dans son costume de mafieux un brin tocard qui fait la nique à Romain Duris encore au sommet de ce qu’il sait le mieux faire : jouer et nous faire croire à sa comédie. Un film qui joue le décalage, l’humour à contre-temps  et qui arrive à stigmatiser les petits chefs tatillons (petit rôle mais grand passage d'Alex Lutz) et les plans d’actions sociales, tout en dégainant un peu n’importe comment. Quand ça parait un peu trop gros, il y a toujours une ficelle pour rattraper le coup, et si la ficelle est à son tour un peu trop grosse, c’est qu’il faut tout bonnement se laisser embobiner. Et croire au cinéma ! Pas de bonus, hélas

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