Synopsis: Profitant de la maison familiale en l’absence de ses parents, Nicole écoule paisiblement l'été de ses 22 ans en compagnie de sa meilleure amie Véronique. Alors que leurs vacances s’annoncent sans surprise, le frère aîné de Nicole débarque avec son groupe de musique pour enregistrer un album. Leur présence imposante vient rapidement ébranler la relation entre les deux amies. L'été prend alors une autre tournure, marqué par la canicule, l'insomnie grandissante de Nicole et les avances insistantes d’un garçon de 10 ans.
La fiche du film
Le film
C’est le genre de film qui habituellement me plait bien. Une histoire pas plus épaisse que ça, un noir et blanc qui accroche des ambiances particulières et de jeunes acteurs à peine dégourdis par leur jeunesse. En prime cette fois, un soupçon de sirop d’érable dont l’accent ajoute un parfum d’exotisme.
Mais Nicole se traîne beaucoup trop pour m’entraîner dans ses rêveries post-adolescentes qui se fracassent nonchalamment sur des vérités qui n’en sont pas forcément. Nicole baguenaude avec sa copine dans son petit monde où un gamin la drague ouvertement. Une voix de mâle sous une chevelure d’ange, le décalage est drôle et titille le spectateur, mais ne suffit pas à adopter le processus .
L’organe du petit Martin, pour moi fonctionne très peu, et l’héroïne lui demande d’ailleurs de l’attendre pour grandir. Stéphane Lafleur, monteur de deux très bons films québécois (« Le démantèlement » et « Monsieur Lazhar« ) a résolument opté pour une voie alternative, qui tient de l’exercice de style, ou d’un film de fin d’études, à l’application recherchée de toutes les connaissances cinématographiques à sa disposition.
C’est un film en apesanteur, dans l’attente .Nicole passe son temps à chercher un but, et court après des chimères. La réussite du film c’est que cette fille devient de plus en plus attachante dans ses égarements, ses sensations. Dans sa quête de l’âge adulte elle va perdre pas mal de ses illusions. Et le spectateur avec…
Review Overview
Le film
L’adolescence s’ennuie, c’est bien connu, mais de là à transmettre ce spleen au spectateur, il n’y a que quelques images que le réalisateur s’empresse d’empiler dans une dichotomie formelle entre le fond et la forme d’un récit plus que succinct. Le noir et blanc , pour une fois , n’apporte pas forcément la réponse à la mise en scène dont l’étrangeté est l’égal du ralentissement opéré par tous les protagonistes du moment, même lorsque les guitares orchestrent le désordre attendu. Il ne viendra pas au milieu de ce pessimiste latent : le montage en décalage comme l’ensemble du film troublant à mon avis encore plus le point de vue du réalisateur.
Un commentaire
Pingback: « Chorus » de François Delisle. Critique cinéma