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« Trois souvenirs de ma jeunesse », de Arnaud Desplechin. Critique cinéma-Bluray

Synopsis: Paul Dédalus va quitter le Tadjikistan. Il se souvient, son enfance à Roubaix, les crises de folie de sa mère, son père, veuf inconsolable… Il se souvient de ses dix-neuf ans, de sa sœur Delphine, de son cousin Bob, des soirées d’alors avec Pénélope, Mehdi et Kovalki, l’ami qui devait le trahir… Et surtout, Paul se souvient d’Esther. Elle fut le cœur de sa vie. Doucement, « un cœur fanatique ».

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Trois souvenirs de ma jeunesse"
De : Arnaud Desplechin
Avec : Quentin Dolmaire, Lou Roy-Lecollinet, Mathieu Amalric, Dinara Drukarova, Cécile Garcia-Fogel
Sortie le : 06 octobre 2015
Distribution : Blaq Out
Durée : 115 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Il est dommage que Mathieu Amalric n’ait pas un rôle plus conséquent. Une séquence finale lui suffit pour dire toute la raison d’être de ce film qui s’apitoie sur lui-même. Comme Desplechin nous embarque un peu n’importe où, d’une enfance difficile aux arcanes de l’espionnite  (les services secrets sont de la partie), le personnage d’Amalric, Paul, nous ramène enfin à bon port. Il était temps, le générique nous presse.

Paul est dans la logique du récit littéraire concocté par le cinéaste et la co-scénariste Julie Peyr  (voix off narrative, excessive, mais scénario bien ficelé) : l’homme qui a l’âge adulte se souvient de sa jeunesse. Passés les moments de l’insouciance aventureuse, le voici amoureux de la belle et étrange Esther. Tout le monde la convoite, et elle ne dit pas toujours non. Mais romanesque à souhait, Paul va la séduire à sa façon et puis repartir à Paris pour ses études.

C’est ce va et vient des corps impatients, ces aller-retours géographiques que Desplechin s’amuse à déconstruire sans réelle signification cinématographique. Très vite on a compris l’instrumentalisation du sujet  au bout de laquelle il ne ressort que  l’inconsistance.

Paul est rarement près de son insolente, tête à claque pour le peu de copines qui l’acceptent. Alors la jeune fille papillonne. L’amant en fait autant, mais toujours retrouve sa dulcinée qui l’attend. Je vous la fais courte, la version Desplechin prend deux heures.

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 On devine la mécanique plus que le style, la minutie du point de mise en scène, l’ouvrage qu’il faut ourler. A force, Arnaud Desplechin revient toujours à son point de départ, se répète et puis nous abandonne dans les bras de ses jeunes comédiens qui s’en tirent plutôt très bien.

Je ne citerais que Quentin Dolmaire, et Lou Roy Lecollinet, dans les rôles principaux mais la famille ( Olivier Rabourdin, le père ) et les copains méritent aussi leur petit coup de chapeau. C’est d’ailleurs dans leurs relations que j’ai trouvé un semblant d’existence à cette vie qui se défile devant le petit tracas, la moindre responsabilité. La sœur qui ne se trouve pas belle, écrasée par le poids des frères. Robert effrayé par une mère possessive, qui s’enfuit. Esther qui s’étiole pour quelques idées noires. Et Desplechin qui donne et puis reprend. Mais de quoi parle ce film ?

Paul est rarement près de son insolente, tête à claque pour le peu de copines qui l’acceptent. Alors la jeune fille papillonne. L’amant en fait autant, mais toujours retrouve sa dulcinée qui l’attend. Je vous la fais courte, la version Desplechin prend deux heures.

 

LES SUPPLEMENTS

  • Rencontre avec le réalisateur.L’inquiétude de tourner avec des jeunes gens. «  Est-ce que je peux trouver une amitié de jeu, je ne sais pas improviser et il fallait leur demander de travailler de la même manière que je travaille avec des adultes ». Arnaud Desplechin évoque les résonnances entre le jeune acteur Quentin Dolmaire  et Mathieu Amalric. Chercher les correspondances, «ce qui m’appartient et appartient aux deux comédiens ».

Quand il évoque son film, il parle de trois petits films, «  mais ne pas chercher ce qui les réunit. (…) Un jeu avec moi-même je me disais ça c’est « Comment je me suis disputé… », le second film ce serait plus « Sentinelles »… 

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  • Avec Lou Roy-Collinet. Pendant le casting et le tournage, elle  visionne tout le cinéma de Desplechin « qui a volé quoi à qui, je ne saurais le dire, copier c’est créer une nouvelle chose (…) Des paroles que l’on ne dit pas la vraie vie, mais Arnaud il parle vraiment comme ses personnages »
  • Avec Quentin Dolmaire. « J’ai étudié la gestuelle de Mathieu, et quand j’ai rencontré Arnaud je me suis rendu compte qu’il avait les mêmes attitudes (…). Acteur c’est un métier de voleur, on s’inspire les uns les autres, Arnaud de toute façon il aime le rapport au réel des comédiens »
  • Essai casting entre Quentin et Lou. C’est toujours intéressant de voir le brouillon, surtout que dans ce cas, c’est une scène d’un autre film qu’ils préparent, scène que l’on voit dans le chapitre suivant : un extrait de «  Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) ».
Meilleur dvd Octobre  2015 ( 10 ème ) Il est dommage que Mathieu Amalric n’ait pas un rôle plus conséquent. Une séquence finale lui suffit pour dire toute la raison d’être de ce film qui s’apitoie sur lui-même. Comme Desplechin nous embarque un peu n’importe où, d’une enfance difficile aux arcanes de l'espionnite  (les services secrets sont de la partie), le personnage d’Amalric, Paul, nous ramène enfin à bon port. Il était temps, le générique nous presse. Paul est dans la logique du récit littéraire concocté par le cinéaste et la co-scénariste Julie Peyr  (voix off narrative, excessive, mais scénario bien…

Review Overview

Le film
Les bonus

Arnaud Desplechin prend un évident plaisir à filmer l’errance de ses personnages inscrits dans un récit littéraire excessif. Ca part un peu dans tous les sens, avant de se poser dans la romance amoureuse de deux jeunes gens qui visiblement ne sont pas faits l’un pour l’autre. Ca pourrait alors fonctionner (le film) mais les écarts de mise en scène au profit d’un fignolage lassant cassent la mécanique dont les rouages sont maintenant trop apparents. On voit ce qu’il veut dire, on voit comment il fait, mais ce n’est pas très intéressant. Mathieu Amalric, personnage de l’âge adulte est magnifique, mais si rare…

Avis bonus Le point de vue de l'équipe, et un essai relayé par la scène réelle , très bien !

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