- Dvd : 30 août 2023
- Cinéma : 12 avril 2023
- Acteurs : Catherine Clinch, Carrie Crowley, Andrew Bennett, Michael Patric
- Studio : Condor Entertainment
Synopsis : Irlande, 1981, Cáit, une jeune fille effacée et négligée par sa famille, est envoyée vivre auprès de parents éloignés pendant l’été. Dans cette maison, elle trouve l’épanouissement et l’affection, mais découvre une vérité douloureuse
D’après la nouvelle de Claire Keegan « Foster »
- Le film et les bonus :
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
La nouvelle, plutôt brève ( 95 pages ) est quasiment retranscrite dans le scénario que le jeune réalisateur a lui-même écrit. Le récit ne tient donc que sur l’argument littéraire de la romancière : une adolescente mal aimée dans son foyer va vivre un été chez des cousins.
Un peu léger comme intrigue pour tenir un premier long-métrage que Colm Bairéad ramène bien souvent à une contemplation de l’Irlande rurale et légendaire, autour d’une héroïne issue de la misère sociale.
Sa mère attend un nouvel enfant, le cinquième,, son père ramène peu d’argent à la maison, mais en boit beaucoup. Une bouche de moins à nourrir et Cáit débarrasse le plancher pour celui d’une famille éloignée qu’elle n’a jamais connue.
La demeure est agréable, la ferme en pleine activité. Elle occupe semble-t-il beaucoup Seán (Andrew Bennett ) qui ignore totalement sa nièce, quand son épouse Eibhlin ( Carrie Crowley ) est au petit soin pour elle.
Les deux femmes s’entendent à merveille, malgré la réserve de Cáit qui de la nuit au grand jour, de l’indigence à l’aisance, peine à comprendre ce nouveau monde sans souci, si propre, si merveilleux…
Seule l’indifférence de l’homme à son égard heurte son bonheur discret. Mais on imagine un autre personnage, foncièrement gentil, totalement bloqué. Prévisible dans sa mise en scène, le réalisateur nous y prépare clairement. Il enfonce des portes ouvertes ( le portrait sans nuances de la voisine )et joue pleinement sur les oppositions ( familiales, sociales ,culturelles… ) d’un récit sans consistance.
Beaucoup de suggestions, des regards , de vaines attentes , un final pathétique. Catherine Clinch, pour son premier rôle au cinéma, est une interprète formidable.
LE SUPPLEMENT
- Rencontre avec le réalisateur Colm Bairead – Le travail d’adaptation avec la romancière « elle était présente, mais m’a laissé entière liberté »
Son attachement à l’Irlandais, langue du tournage, « même si le roman est anglais, je ne l’ai pas trahi en le transposant dans un contexte irlandais »
Le choix de Catherine Clinch , la jeune héroïne … Le choix de l’image « qui ainsi apporte une certaine naïveté ( … ) un format d’image qui correspond aux jeunes années du cinéma ».
Le Film
Le bonus
La monotonie, l’indolence, le paisible recours à un bonheur simple, une histoire d’enfance ballotée par un foyer mal aimant et un autre prêt à lui ouvrir les bras. Dans l’Irlande rurale des années quatre-vingt, le réalisateur Colm Bairead reprend la mince intrigue de la nouvelle de Claire Keegan « Foster » : une jeune fille est accueillie chez des cousins éloignés dont la condition sociale n’a rien à voir avec sa famille indigente.
L’argument déjà très schématique est systématiquement repris dans la mise en scène, contemplation de l’Irlande rurale et légendaire, autour d’une héroïne issue de la misère sociale.
Prévisible, le réalisateur joue pleinement sur les oppositions de son récit ( familiales, sociales ,culturelles… ) sans épaisseur.
Beaucoup de suggestions, des regards , de vaines attentes , un final pathétique. Première fois au cinéma, la jeune Catherine Clinch est une interprète formidable.
AVIS BONUSw
Le réalisateur évoque son projet, l'adaptation, le tournage