Synopsis: Belfast. Militant de l'IRA, jeté malgré lui dans l'action violente et condamné à quatorze ans de prison pour un attentat dont il n'était pas coupable, Danny, un champion de boxe en puissance garde le silence. Il ne livre aucun compagnon de lutte, mais à sa sortie, il garde ses distances. Sauf pour Maggie son ex, mariée avec son meilleur copain aujourd’hui en prison. De retour dans son quartier, Danny n’est pas le bienvenu
La fiche du film
Le Film
Les bonus
- Acteurs : Daniel Day-Lewis, Emily Watson, Brian Cox, Ken Stott, Kenneth Cranham
- Dvd : 7 septembre 2021
- Langue : Anglais, Français
- Sous-titres : : Français
- Studio : L’Atelier d’Images
Pour les Suppléments, c’est ici
1997-Le conflit entre l’Irlande du Nord et l’Angleterre touche quasiment à sa fin. Un brûlot à l’époque pour un demi-siècle de guerre fratricide qui oppose les catholiques à l’armée anglaise, garante de la sécurité des protestants .
Quatre ans après « Au nom du Père » Jim Sheridan reprend cette même page d’Histoire qu’il rend cette fois plus personnelle à travers le parcours de Danny Flynn, espoir de la boxe irlandaise condamné à la prison pour un attentat qu’il n’a pas commis.
On le comprend à mesure que l’homme enfin libre sort peu à peu de ses quatorze années d’un silence meurtri.
Il a rompu tout contact avec l’Ira, se tient à distance, même dans son quartier où il n’est pas le bienvenu. Ses anciens compagnons d’armes ne comprennent pas les raisons de son retour, là où vit toujours son ancienne fiancée Maggie, (Emily Watson) dont le mari est en prison.
A quelques maisons l’un de l’autre, sa présence fragilise la sécurité du quartier. Les égards dus aux femmes de prisonniers exigent en retour une fidélité exemplaire. Et Maggie est la fille du leader indépendantiste Joe Hill. ( Brian Cox ).
Comme du fil blanc sur une pelote de barbelé. L’amour au cœur de la mitraille. Un no man’s land sentimental où Jim Sheridan évite le piège de la romance .Il nous raconte un pays déboussolé où les habitants regardent autant le ciel que la rue, inquiets du ballet incessant des hélicoptères.
Un pays où la méfiance et la trahison se confondent dans des règlements de compte sans fin. Attentats, assassinats, l’Ira ne fait pas de cadeau, alors qu’un traité de paix est à l’étude. Joe Hill s’affère sur le dossier freiné par son bras droit Harry ( Gerard McSorley ) qui pour un cesser le feu est prêt à embraser la planète. Inquiet du retour du boxeur, l’homme a des raisons de le craindre.
Danny revit autour du ring où de nouveaux adeptes le rejoignent. Son ancien coach Ike Weir (Ken Stott), tombé dans la débine, reprend l’entraînement qu’il mène comme au plus beau jour. Danny revoit Maggy.
L’homme pointe du doigt l’engrenage terroriste de l’Ira et révèle ses tensions internes. Un mouvement que pendant quatorze ans il n’a jamais. Harry le sait, mais prône le contraire. Ça craint.
Le Film
Les bonus
Comme un complément à « Au nom du père » Jim Sheridan revient sur le conflit entre l’Irlande du Nord et l’Angleterre , en misant cette fois sur l’intimité d’un prisonnier qui à sa sortie se range des voitures.
Il a fait 14 ans, revient dans son quartier où il n’est pas le bienvenu. Comme il n’a pas trahi, pas donné de noms, l’ambiance parait bizarre, mais pour le réalisateur son héros est le porte-parole de ce qu’il ressent lui-même en espérant une paix prochaine.
Une mise en scène assez méthodique jointe à l’interprétation parfaite (Daniel Day-Lewis, Emily Watson, Brian Cox … ) donne au décor très réaliste la force d’un personnage à part entière. Témoin des violences quotidiennes de part et d’autre, et de l’amour impossible entre le boxeur et son ancienne fiancée.
Comme du fil blanc sur une pelote de barbelé. L’amour au cœur de la mitraille. Un no man’s land sentimental où Jim Sheridan évite le piège de la romance .
Il nous raconte un pays déboussolé où les habitants regardent autant le ciel que la rue, inquiet du ballet incessant des hélicoptères. C’est intense du début à la fin, un très grand film qui n’a rien perdu de sa vigueur, cinquante ans après les événements tragiques.
AVIS BONUS
Pas de quoi raccrocher les gants, ils sont nombreux, diversifiés, documentés. Un plaisir de DVD qui prolonge très bien un excellent film.
Un commentaire
Pingback: « The Boxer » de Jim Sheridan. Les suppléments