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« Take me somewhere nice  » de Ena Sendijarevic . Critique cinéma

Synopsis: Alma voyage des Pays-Bas en Bosnie, son pays d’origine, pour rendre visite au père qu’elle n’a jamais connu. Elle y retrouve Emir, son cousin, pas très motivé à l’idée de l’aider, et Denis, son meilleur ami, bien décidé à tirer profit de la situation. Le trio s’embarque dans un road trip imprévisible …

La fiche du film

Le film : "Take Me Somewhere Nice"
De : Ena Sendijarevic
Avec : Sara Luna Zorić, Lazar Dragojević
Sortie le : 14/07/2021
Distribution : Sonata Films
Durée : 91 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le Film
  • Prix Spécial du Jury – Festival de Rotterdam
  • Meilleur Film – Festival International du Film de Femmes Séoul
  • Meilleur Film – Festival de Sarajevo
  • Prix Spécial du Jury – Festival À l’est Rouen

Il s’agit, je crois comprendre, d’une vision autobiographique rapportée à une expérimentation du cinéma . Les thèmes sont multiples, le sujet délicat : une jeune fille en quête de son père qu’elle ne connait pas. Il est retourné vivre en Bosnie, son pays, laissant dans l’exil néerlandais femme et enfant.

Sur place, Alma (Sara Luna Zorić) retrouve son cousin Emir plutôt distant. Aucune élégance à son égard, encore moins galant. Elle dit à sa mère qu’il n’est pas sympa, mais que tout va bien.  Alma est à l’image de tous les personnages de cette histoire, complexe et ambiguë.

Elle flotte entre deux eaux, demoiselle à peine femme, sans attache véritable, ni sexualité affirmée. Alma se cherche et peine à marquer son empreinte. Toujours dans la débrouille, le voyage vers le père s’avère compliqué.

Ou les avanies d’un road-trip qu’elle subit sans trop réagir, laissant à la réalisatrice Ena Sendijarevic le soin de mettre en place les composantes d’un récit ordonné de manière singulière.

Des coupes franches, sèches, l’humour tranquille en contre-point. Un montage conséquent, parcellaire, proche du pointillisme.

Une expérimentation raisonnée d’un art graphique rapportée au cinéma. Ce qui réduit le scénario à une peau de chagrin où s’égarent les idées inhérentes au sujet. La Bosnie serait donc un pays d’assistés , europhobe, dont l’avenir se joue entre nationalisme et patriotisme.

Après en avoir expliqué la différence, Emir (Ernad Prnjavorac) retourne à ses occupations dont on ne sait rien. Denis, son « stagiaire » ( ça c’est drôle )  est tout aussi énigmatique sauf sur «  les hommes en voie d’extinction qui doivent être protégés » . Réponse à Alma qui de sa mine toujours contrariée se plaint de la condition féminine.

Argument définitif du garçon «  vous congelez notre sperme ».

Denis, un drôle de loulou qui espère profiter de la belle pour aller vivre dans son pays…

 

De cette jeunesse bosnienne, d’hier et d’aujourd’hui, on aurait aimé  en apprendre un peu plus. Mieux cerner ses motivations, son profil, ses perspectives, dans ce pays plein d’avenir laisse entendre la réalisatrice, mais au flou nullement artistique cette fois …

Prix Spécial du Jury – Festival de Rotterdam Meilleur Film – Festival International du Film de Femmes Séoul Meilleur Film – Festival de Sarajevo Prix Spécial du Jury – Festival À l’est Rouen Il s’agit, je crois comprendre, d’une vision autobiographique rapportée à une expérimentation du cinéma . Les thèmes sont multiples, le sujet délicat : une jeune fille en quête de son père qu’elle ne connait pas. Il est retourné vivre en Bosnie, son pays, laissant dans l’exil néerlandais femme et enfant. Sur place, Alma (Sara Luna Zorić) retrouve son cousin Emir plutôt distant. Aucune élégance à son égard,…
Le Film

Un film assez complexe, malgré les apparences, faussement brouillon, réellement énigmatique. A l’image de cette jeune fille , boudeuse permanente, qui retrouve son pays d’origine, la Bosnie, pour faire la connaissance de son père. Néerlandaise d’adoption, Alma rencontre une autre vie qui ne lui apporte pas les réponses qu’elle ne cherche d’ailleurs peut-être pas. Elle est à l’image de tous les personnages de cette histoire, complexe et ambiguë. Elle flotte entre deux eaux, demoiselle à peine femme, sans attache véritable, ni sexualité affirmée. Alma se cherche et peine à marquer son empreinte d’une personnalité. Ce qui n’est pas le cas de la réalisatrice hautement placée sur un projet artistique et cinématographique innovant. Des coupes franches, sèches, l’humour tranquille en contre-point. Un montage conséquent, parcellaire, proche du pointillisme. Cette expérimentation raisonnée d’un art graphique rapportée au cinéma, séduit un temps.

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