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« Sur le chemin des dunes ». DVD. Critique

Synopsis: Fin des années 60. Pim vit seul sur la côte belge, avec sa mère, une ancienne reine de beauté devenue chanteuse de cabaret. À l’aube de ses 16 ans, sa relation avec son meilleur ami, Gino, va prendre une autre direction. Fatiguée de ses soupirants et de sa vie monotone, Yvette aspire à tout quitter pour partir à la découverte du monde.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Sur Le Chemin des Dunes [Edition Collector]"
De : Bavo Defurne
Avec : Jelle Florizoone, Eva Van der Gucht
Sortie le : 23 mai 2013
Distribution : Outplay
Durée : 97 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 2
Le film
Les bonus

Une fois le mot fin assumé, il reste comme un joli parfum. Un peu de nostalgie, peut-être, et l’odeur de la cuisine familiale, les années 60, le kitch qui va avec. Dans ce cadre à l’Irlandaise, plus délicat qu’il n’y paraît, Bavo Defurne dépose une histoire d’amours adolescentes, homos, hétéros, des gamins qui se cherchent, quand les plus grands ont démissionné.
Nul haro sur les adultes, plutôt sympas comme la maman de Gino qui recueille chaque fois qu’il le souhaite son copain Pim, prisonnier d’une famille réduite aux courants d’air.
Sa mère, elle aussi, n’a pourtant pas grand-chose à se reprocher. Elle est plutôt aimante, mais pas souvent là. Que sont devenus les géniteurs ? L’histoire a ses secrets que Pim et Gino cultivent à leur manière dans l’échange de leurs premières rencontres.

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Des amours adolescentes, rapportées dans la simplicité d’une bourgade flamande, abandonnée à elle-même. La plage est peut-être son seul refuge, et le lieu de divagation créatrice pour un cinéaste qui ne se prive pas d’y ajuster la belle image, souvent l’image juste.
Je revois là scène où les deux jeunes garçons ont une explication orageuse, au bord de la mer. Le vent soulève le sable, un autre orage se prépare, larges traînées fuyantes, pour des horizons sans espoir.
Une autre séquence m’a profondément marqué. Pim (excellemment joué par Ben Van den Heuvel) attend sa mère dans le bistrot où elle doit chanter. Une complainte d’Adamo en fond sonore (« Tombe la neige ») légère, jette le trouble sur cette absence. Les consommateurs se moquent.
Ca peut paraître facile, mais c’est pourtant plein de vérité, comme ce gamin à l’étroit dans son costume de petit garçon, et qui parle peu. Il regarde beaucoup, c’est un autre langage, c’est celui qui nous parle.

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LES SUPPLEMENTS

  •  Des courts métrages.

Au nombre de quatre, et très différents les uns des autres. Noir et blanc pour les premières armes, puis de la couleur comme ce « Sailors », romantique à souhait, onirique et très porté sur des décors peints comme des tableaux. C’est peut-être le court-métrage qui se rapproche le plus du film.
J’ai beaucoup moins aimé « Saint » réalisé « par accident » dans l’esprit des années 20.

  • Entretien avec le réalisateur.

Bavo Defurne s’exprime d’abord sur ses courts-métrages, et c’est très intéressant de voir comment il procède beaucoup autour de la notion d’esthétisme. Comme le journaliste qui l’interview n’est pas là pour lui passer de la brosse à reluire, contrairement aux habituels factotums du genre, les questions sont intéressantes et les réponses aussi.

Je prend l’exemple de « Particulary now, in spring » dont l’esthétique particulière renvoie aux productions artistiques de l’époque nazie, lui fait remarquer, à juste titre,  l’interviewer.Ce qui chagrine visiblement Bavo Defurne. « Je veux que mon ressenti, génère de la beauté et de l’émotion. L’idéalisation dans mes films est émotionnelle et surtout pas politique, je suis influencé ici par l’œuvre de Herbert List, un photographe juif, homosexuel.Il n’y a pas de honte à vouloir lier beauté et expression ».

Le réalisateur passe ensuite à son film, et c’est tout aussi passionnant à entendre.

Une fois le mot fin assumé, il reste comme un joli parfum. Un peu de nostalgie, peut-être, et l’odeur de la cuisine familiale, les années 60, le kitch qui va avec. Dans ce cadre à l’Irlandaise, plus délicat qu’il n’y paraît, Bavo Defurne dépose une histoire d’amours adolescentes, homos, hétéros, des gamins qui se cherchent, quand les plus grands ont démissionné. Nul haro sur les adultes, plutôt sympas comme la maman de Gino qui recueille chaque fois qu’il le souhaite son copain Pim, prisonnier d’une famille réduite aux courants d’air. Sa mère, elle aussi, n’a pourtant pas grand-chose à se…

Review Overview

Le film
Les bonus

C’est un film qui se laisse porter, tendrement, vers les autres, comme le souhaitent tous les protagonistes de cette histoire ballottée entre des amours adolescentes et des familles décomposées. Mais aimantes, toujours à leur façon, que porte merveilleusement bien le jeune Ben Van den Heuvel. Dire que le réalisateur a le sens du cadre est un euphémisme. Surtout qu’il cadre juste…

Avis Bonus : Dans un second dvd de l'édition collector, le réalisateur propose ses quatre courts métrages, il en explique la réalisation . Il parle aussi de son film . Rien de la langue de bois, c'est passionnant .

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