Synopsis: Dans la région de Marseille, un patron prépare à l’insu de ses ouvriers la délocalisation de son usine, couplée d’un détournement de 2 millions d’euros. Franck, l’un de ses salariés l’apprend et, sans en parler à sa femme Hélène, décide avec Max, son ami de toujours, de passer à l’action...
La fiche du DVD / Blu-Ray
Un bon casting – Clovis Cornillac, Mathilde Seignier, Yvan Attal, des thématiques actuelles, qui se mêlent au grand spectacle : braquage, détournement de fonds, chasse à l’homme, corruption…Un polar sous haute tension, mais avec de somptueux décors. On les dit rares au cinéma.
La genèse du film ?
« On était à la fin des années 70 et on subissait de plein fouet le choc pétrolier et les premiers effets du chômage de masse. Les ouvriers – et leurs familles – ont dû apprendre à vivre avec la peur de devenir un jour inutiles et d’être licenciés. Je rêvais déjà d’être cinéaste, et je m’étais promis que si j’y arrivais, un jour, je raconterais l’histoire d’ouvriers qui eux, n’acceptent pas leur destin. »
Le genre d’affaire d’État qui apparaît dans le film résonnait avec ce que vous aviez vécu dans votre adolescence ?
« Au moment de l’écriture du projet, les affaires de « l’Angolagate », de Clearstream et les prémices de l’affaire Karachi ont commencé à éclater et je me suis rendu compte que la vraie problématique du film était liée à des questions d’éthique sociale. Je ne voulais pas faire un film militant qui appelle à l’insurrection, mais soulever la question de la morale. »
Comment s’est déroulé le tournage ?
« Aucune usine en France n’a voulu nous accueillir sur la base d’un tel scénario. Nous nous sommes résolus à créer « notre usine » par un montage de prises de vue de plusieurs sites : nous avons filmé les cuves, l’escalier et la porte du gardien dans une ancienne centrale EDF-GDF qui va bientôt être démantelée, nous avons tourné les scènes des ateliers, de bureau et de braquage dans une école des métiers de l’industrie, située à Fos, etc. »
Les comédiens sont dans des registres à contre-emploi…
« C’est sans doute ce qui explique en partie que les trois comédiens principaux m’aient donné une réponse quasiment en moins de 24 heures !»
Un commentaire
Pingback: « Un peu, beaucoup, aveuglément » de et avec Clovis Cornillac. Critique dvd