Synopsis: Christophe, un jeune jockey français, se voit obligé de partir courir à Macao. Les règles du jeu ne seront plus les mêmes...
La fiche du DVD / Blu-Ray
Christophe est un jeune jockey parisien pétri d’ambition et d’illusions. Mis à pied après avoir été contrôlé positif à l’issue d’une course, il choisit de s’expatrier à Macao. Rapidement, son statut change. Les victoires en course se succèdent, lui amenant argent facile et conquêtes féminines.
Mais Macao a ses règles, auxquelles Christophe pense pouvoir déroger. Les événements vont se précipiter alors que l’étau se resserre autour du jeune jockey. Poussé par l’amour d’une jeune femme chinoise moderne, distante mais obsédante, Christophe va finalement remettre son destin en jeu, mais cette fois sur le tapis vert.
L’ami, incarné par Nicolas Duvauchelle, dit de l’histoire de Christophe que c’est juste celle d’un « gamin qui voulait être une star ». C’est une définition du personnage qui convient ?
Oui, c’est juste l’histoire d’un jeune homme qui veut en découdre, arriver. Il est ambitieux, avec peut-être la naïveté qui va avec, mais ce n’est pas un benêt non plus. Pris dans la nasse du mauvais sort, il se retrouve d’un coup éjecté dans un monde étrange, trop grand, pervers.
« Je voulais raconter l’histoire d’un destin, et c’est donc un thème classique au cinéma. Le titre contient toute cette proposition : le « stretch », dans les courses de chevaux, c’est la ligne d’arrivée, qui s’étend au fur et à mesure qu’on est dedans. Elle s’étire, devient de plus en plus longue, paraît interminable, quand bien même elle mène à un point final. »
L’univers des jockeys est un milieu qui a très peu été traité par le cinéma français…
« Je suis monté en course et j’ai connu toutes les difficultés de ce milieu. Contraindre son corps, supporter quotidiennement la pression, je sais ce que c’est, et il y a donc certainement une part d’autobiographie, ça a été ma vie tous les matins pendant des années. Mais ce n’est surtout pas un film sur l’anecdote de ma petite vie de jockey. »
On est loin de la vision des cinéastes de Hong Kong ?
« Le sujet même de ces cinéastes, c’est de mettre en scène, en chorégraphie, la violence. Or à Macao, on ne voit pas des gens courir dans la rue et tirer au pistolet toute la journée. Ce qui m’intéressait, c’est cette violence qu’on ne voit jamais, qui est diffuse, oppressante… perverse. Restent juste les traces d’un film policier, les traces de ces actions violentes. »
Macao, c’est un lieu très circonscrit ?
« Macao, c’est un endroit dont le nom résonne dans tous les esprits mais dont on n’a pas d’image. Être à Macao aujourd’hui, c’est un peu comme être à la création de Las Vegas. Macao est à la fois un endroit excessivement urbain, où l’on construit en gagnant sur la mer, et un endroit excessivement clos, et tout petit. »