Synopsis: Dom est veilleur de nuit dans un petit hôtel du Havre.Un soir, une femme arrive à l’accueil, sans valise, pieds nus.Elle s’appelle Fiona.Elle dit à Dom qu’elle est une fée et lui accorde trois voeux.Le lendemain, deux sont réalisés et Fiona a disparu.
La fiche du film
Pour ceux qui aurait raté quelques épisodes , rappelons que Dom et Fiona sont des personnages déjà vus sur le grand écran, et toujours avec ces mêmes compagnons de réalisateurs, Dominique Abel, Fiona Gordon,et Bruno Romy
– Dans « L’iceberg », Fiona quittait Dom pour aller voir ailleurs si elle y était.
– Dans « Rumba », Dom et Fiona forment un couple heureux qu’un destin cruel prive peu à peu de tout, sauf de l’amour…
- Dans « La fée », Dom et Fiona ne se connaissent pas. Fiona débarque dans la vie terne de Dom. Elle lui ouvre un monde nouveau, nourri de mystère, de fantaisie, d’amour …mais les contes de fées sont parfois cruels.
Explication de textes avec les intéressés : « La Fée » prolonge les pistes esquissées par les deux premiers longs métrages.S’agit-il alors d’une trilogie?
« Pas exactement. Chaque film raconte,les nouvelles aventures de personnages récurrents, à la manière de Tintin et Milou. Chaque film se construit en réaction aux frustrations du film précédent. Par exemple, il n’y avait pas de scènes de danse dans « L’Iceberg » et nous adorons danser. Nous avons donc commencé à danser dans « Rumba ». On a continué dans « La Fée » avec des chorégraphies nouvelles. »
Trois films, construits autour d’un même couple. « L’Iceberg » chroniquait leur rupture et leurs retrouvailles. « Rumba » les saisissait dans un état de plénitude, contrarié par la malchance. Et « La Fée » alors ?
Bruno : « Nous n’avions jamais filmé la naissance de l’amour entre Dom et Fiona. C’était une base de départ pour l’écriture de ce script. »
Dominique : « Fiona et moi, on a commencé notre carrière sur les planches.On formait un couple sur scène avant d’être un couple dans la vie. Nos pièces de théâtre étaient déjà centrées sur des histoires d’amour. (… ) Le film croise les trajectoires de personnages borderline, en marge de la société : un patron myope qui a perdu son permis de conduire, un Anglais solitaire qui a perdu son chien, une femme internée dans un hôpital psychiatrique, un veilleur de nuit, des clandestins… Le bonheur ne leur est pas offert sur un plateau, ils doivent aller le chercher activement. »
S’agit-il d’un conte de fée ?
Fiona : « Nous ne sommes plus des enfants, mais on cherche, dans nos films, à retrouver une forme d’innocence, un monde où tout nous étonne, sans non plus tomber dans quelque chose de puéril.La plupart de nos personnages souffrent d’un handicap physique ou mental. Cependant, vous vous arrangez toujours pour que le spectateur ne rie pas à leurs dépens, mais avec eux. Le rire n’est pas moqueur, mais empathique. »
Dominique : « Par rapport au monde formaté où il faut être performant, beau et avoir du succès, les clowns sont là pour dire : « On ne peut pas ressembler à cela, parce qu’on est trop petits, trop laids, trop lents ! » Le clown est imparfait. »
Bruno : « Quand on dit qu’on fait du cinéma burlesque, les gens pensent que c’est de la parodie. Nous, c’est exactement le contraire qu’on veut faire, qu’on fait. Moi, la parodie m’ennuie, ne me fait pas rire du tout. Le clown se moque de lui, pas des autres. »
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