Synopsis: Sport étonnamment ciné génique, la boxe inspire les cinéastes. Parmi les dizaines de classiques du film de boxe, TCM a sélectionné ceux qui s’intéressent particulièrement à ses ressorts psychologiques, « Ali » de Michael Mann , « Fight Club », de David Fincher…
La fiche du DVD / Blu-Ray
Ce sport rassemble tous les critères propices à la réalisation d’un film . En termes de mise en scène : sa violence spectaculaire, son champ d’action confiné au périmètre du ring, et son déroulement centré sur l’affrontement de deux seuls protagonistes. En termes de dramaturgie aussi, avec tous les ingrédients qu’offrent ses règles et son environnement. La palette d’enjeux avant et après le duel est grande: défi personnel, revanche, magouilles, injustice, déchéance, rédemption… Sans oublier la dimension profondément héroïque (ou anti-héroïque) du personnage principal.
Les plus grands cinéastes ont essayé .John Huston avec « Les Coups durs » : un grand boxeur tristement confronté à un inexorable déclin. Idem avec « Requiem pour un champion » de Ralph Nelson . Le héros voit sa carrière compromise par une vilaine blessure. Encore plus pathétique, celui de « The Champ » de King Vidor dont l’avenir a été ruiné par son alcoolisme et son goût du jeu . Encore plus bas,« Nous avons gagné ce soir » de Robert Wise : le manager parie sur la défaite de son poulain ! Quand à « Plus dure sera la chute » de Mark Robson, il offre l’originalité de ne pas centrer l’action sur un boxeur, mais sur un journaliste en vue qui se laisse corrompre pour vanter les mérites d’un tocard.
« The champ » de King Vidor
Le cas de Mohammed Ali est particulier. Son caractère et son destin hors du commun ont fourni à Michael Mann une matière exceptionnelle pour « Ali », suprême biopic interprété magistralement par Will Smith. Quant à « Fight Club », le film coup de poing de David Fincher, s’il ne traite pas directement de la boxe en tant que sport, il explore en profondeur les ressorts de la fascination qu’il exerce sur chacun de nous.
Pour la route l’indispensable « Raging Bull » de Martin Scorsese avec Robert De Niro dans l’un des ses plus grands rôles. La vie de Jake La Motta, boxeur qui devient Champion du Monde des poids moyens en 1949, en battant Marcel Cerdan.
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Le point de vue de Brahim Asloum par TCM.
Le champion du monde et champion olympique dans la catégorie poids mi-mouches assure que la série des « Rocky » a été très importante pour lui. « Je l’ai découverte quand j’étais gamin et certaines séquences sont restées gravées dans ma tête. Quand je suis devenu boxeur, j’y ai souvent pensé pour me motiver pendant mes entraînements ! »
Stallone est-il crédible comme boxeur ?
Non, ses gestes et ses mouvements sur le ring ne sont pas justes. Quand on s’y connaît un peu, c’est même assez drôle ! En revanche, Will Smith est impressionnant dans « Ali » : non seulement, il bouge comme un vrai boxeur mais en plus il imite le style de Mohammed Ali à la perfection !
Vous dites que le milieu dont sont issus la plupart des boxeurs est aussi un élément très cinématographique…
Oui, depuis toujours, ce sont des gens qui viennent de rien et ont tout à gagner. Ils peuvent aussi être victime de leur entourage une fois qu’ils ont réussi. C’est que l’on voit dans « Fighter« , avec Marc Wahlberg. J’aime bien ce film même si je le trouve un peu trop exagéré avec le frère toxico et la famille qui se comporte en parasite. Mais on ne peut pas nier que ce sont des choses qui existent. Floyd Mayweather, par exemple, qui est un des plus grands boxeurs du monde a un entraîneur dont tout le monde sait qu’il est toxico !
Brahim Asloum
En même temps, comme pour tout sportif, le déclin est inexorable, c’est ce que vit Stacy Keach dans « Les Coups durs« de John Huston…
Oui. Il y a très peu de champion du monde qui ont réussi à conserver leur titre jusqu’au bout. C’est pour ça que j’ai préféré prendre ma retraite en 2009, quand je détenais encore le titre, alors que j’aurais pu continuer. Encore une fois, c’est un sport vraiment très cruel : on peut être le meilleur pendant dix ans et si on finit sa carrière en perdant par K.O., les gens ne retiendront que ça !
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« Day of the Fight », Court-métrage de Stanley Kubrick (1951)
Une journée dans la vie du boxeur irlandais poids moyen Walter Cartier.Ce documentaire se base sur un reportage photo intitulé « The Prizefighter » réalisé par Kubrick en 1949 lorsqu’il travaillait comme reporter pour le magazine Look. Ce film est une véritable curiosité pour les fans de Kubrick, désireux de connaître la toute première oeuvre du cinéaste.
- D’autres films sur la boxe :
« Bleed for this » de Ben Younger
« Sparring » de Samuel Jouy
« Olli Maki » de Juho Kuosmanen.
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