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John Boorman

Malgré une œuvre majeure John Boorman, qui fête ses 85 ans, n’a pas l’aura d’un grand cinéaste. Avec la puissance visuelle et l’audace narrative qui caractérisent son œuvre, le cinéaste britannique a exploré inlassablement le même thème. La quête initiatique, moteur qui anime tous ses personnages, des apprentis aventuriers de « Délivrance » au médecin humanitaire de « Rangoon », en passant évidemment par le Roi Arthur dans « Excalibur ».

Une obsession qui aurait d’ailleurs pu aboutir sur une adaptation du Seigneur des Anneaux, bien avant la trilogie de Peter Jackson, si ce projet n’avait  capoté !
Son goût prononcé pour l’onirisme, voire la spiritualité, et sa propension à montrer une réalité sublimée, notamment lorsqu’il filme la nature, y aurait trouvé son compte. Avec en parallèle une fascination pour une violence brute à laquelle se heurtent ses personnages, à moins qu’ils n’en soient les acteurs comme le truand placide du « Point de non-retour » dont la soif de vengeance se pare d’une dimension presque sacrée. Une violence encore plus traumatisante: celle des bombardements nazis vus à travers les yeux du gamin de « La Guerre a sept ans », et encore plus émouvante quand on sait que John Boorman, aujourd’hui octogénaire y livre ses souvenirs d’enfance.

  •  « John Boorman, mon père et moi » (2012) de Katrine Boorman, avec Katrine et John Boorman
    Ce documentaire est un regard insolite sur cet homme parfois difficile, charmeur et souvent insaisissable vue par une femme bien placée pour le connaître : sa fille Katrine. Katrine, qui auparavant n’avait jamais tenu de caméra, suit et filme son père pendant près de 4 ans. Au cours de ce périple John tente inlassablement de diriger l’affaire. Avec son père comme professeur, Katrine dévoile un portrait intime et surprenant, récoltant au passage anecdotes et leçons de cinéma.

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