Synopsis: Paris 1830.Octave, trahi par sa maîtresse, tombe dans le désespoir et la débauche. La mort de son père l’amène à la campagne où il rencontre Brigitte, une jeune veuve, de dix ans son aînée. Pour Octave, c’est à nouveau la passion. Mais aura-t-il le courage d’y croire
La fiche du film
Inspiré d’un roman d’Alfred de Musset, « Confessions d’un enfant du siècle », dont l’action se situe au XIXe siècle, présente d’étranges résonances avec le monde d’aujourd’hui: « on ne sait pas de quoi demain sera fait mais […] on sait qu’hier est mort« , explique la réalisatrice.
« Il y a dans les causes d’émergence du Romantisme des liens forts avec notre époque ».
La plupart des dialogues respectent fidèlement la prose du romancier. « J’étais sensible à la beauté de sa langue avec l’envie de la faire partager. Je voulais garder ce côté un peu précieux, élégant des répliques, tout en explorant le sous-texte ». Ce qui ne l’a pas empêchée de modifier certaines scènes à sa manière, en supprimant quelques dialogues, comme pour la scène du bal, par exemple, ce qui n’était pas planifié à l’avance.
Sylvie Verheyde ne s’intéressait pas au cinéma, considérant même les cinéphiles comme « des gens qui ne vivaient pas ». Mais grâce à Scorsese elle a finalement décidé de s’orienter vers le septième art « Scorsese, je le trouve très balzacien! »
Même si la réalisatrice aborde son métier avec beaucoup de références littéraires, elle se réserve tout de même le droit de remanier les textes lorsqu’il est question de les adapter sur grand écran.
Pour incarner Oscar, le personnage principal, elle a choisi Pete Doherty qui, « symbolise le poète à la fois sacralisé et maudit, comme Musset en son temps ».Contrairement à sa réputation, le chanteur s’est montré très sérieux et a accepté de passer des essais, mais aussi de se prêter à l’exercice de la promotion.
Pourtant les banquiers étaient réticents, car l’image rock’n’roll de son acteur ne correspondait pas vraiment à l’idée que les producteurs se faisaient d’un film d’époque. «Soit les financiers ne le connaissaient pas, soit les banquiers n’en voulaient pas, soit il fallait tout réactualiser pour faire une sorte de sitcom rock pour les jeunes », déplore-t-elle. A ses côtés, Charlotte Gainsbourg parait tout à fait convenable.