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Omar Sharif, l’interview

Synopsis: Le Caire, 1916. Menacé par les Turcs, le prince Faycal demande de l'aide au lieutenant Lawrence. Celui-ci convainc le prince de se battre contre l'ennemi afin d'obtenir l'indépendance des Etats Arabes. Mais la bataille une fois engagée, des accords politiques sont signés et les Etats sont partagés entre la France et l'Angleterre.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Lawrence d-Arabie - Edition double Blu-ray [Blu-ray]"
De : David Lean
Avec : Peter O'Toole, Omar Sharif
Sortie le : 12 novemb 2012
Durée : 216 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 2

Il était le shérif Ali, le prince du désert… aux yeux bleus. Alors inconnu du grand public, Omar Sharif voit sa carrière décoller avec ce grand succès international signé David Lean. Qui le fera à nouveau triompher dans « Le docteur Jivago ». Mais malgré son Golden globe du meilleur acteur décroché à cette occasion, Omar Sharif  demeure fidèle à son ami Lawrence…
 « Lawrence d’Arabie » était votre premier film en anglais. En quoi a-t-il changé votre carrière et votre vie ?
C’était un vrai miracle. J’étais acteur en Égypte, je tournais des petits films, et voilà qu’un beau jour, David Lean, qui cherchait un vrai Arabe, regarde les photographies de tous les acteurs des pays arabes et tombe sur la mienne. Il ne me connaissait pas. Il m’a appelé : « Vous parlez anglais ? » J’ai répondu oui, et il a dit « Je vous attends. » Je l’ai accompagné dans le désert et ce fut le début de la gloire. Je suis passé du statut d’acteur égyptien fauché à celui de star.

Qu’avez-vous appris en travaillant sur un film de cette ampleur ?Je n’aurais jamais cru devenir célèbre après ce film, parce que j’y jouais un Arabe et j’étais arabe. David Lean me parlait de façon extrêmement intelligente. Il me voyait comme son fils et m’a longtemps considéré comme tel. J’étais très courtois avec lui. Il m’intimidait beaucoup.


 En quoi le style de David Lean diffère-t-il de celui des autres réalisateurs ?
Je n’ai jamais rencontré un seul réalisateur qui aimait autant les acteurs. C’est pour cette raison que le tournage de ses films durait si longtemps. Pour lui, le tournage en lui-même était bien plus important que le résultat à l’écran. Il adorait travailler sur un film, avec les acteurs, les gens, les photographes… C’était vraiment un homme formidable.

Que représentait le tournage de ce film pour lui ?
David Lean n’était pas un homme du désert, il en est tombé amoureux. Il nous a fallu plus d’un an et demi pour faire ce film, parce qu’il ne voulait pas le quitter. On vivait sous des tentes, des avions nous apportaient de la nourriture d’Angleterre. Ils atterrissaient en plein désert et on dînait là. Pour David, le désert était une expérience passionnante. Il ne voulait pas que le film se finisse. Il l’aurait bien tourné toute sa vie.

Le tournage a duré près de deux ans. Quelles sont les principales difficultés d’un tournage aussi long ?
Le pire, c’est de ne pas avoir vu ma femme pendant pratiquement un an. Nous étions dans le désert et il était difficile de venir d’Égypte. Après, il ne voulait pas que j’y retourne. Il voulait que j’aille en Amérique. Il me disait « Tu n’as pas intérêt à refaire un film dans lequel tu joues un Arabe. Si tu continues à jouer des rôles d’Arabes, tu es fichu. Tu ne deviendras jamais une star. » Il m’a aidé à ce niveau-là. J’ai joué un rôle complètement différent dans Docteur Jivago : un Russe.


Le film célèbre ses cinquante ans. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
C’est le meilleur souvenir de ma vie. Grâce à lui, je suis devenu quelqu’un. Je suis devenu ami avec Peter O’Toole et Sir Alec Guinness, un grand monsieur. Il avait de très petites mains, qu’il cachait en permanence parce qu’il en avait honte, alors que c’était un acteur merveilleux. Avec Peter O’Toole, on s’asseyait et on le regardait jouer. On le regardait et on apprenait : sa manière de parler et la façon dont il utilisait ses mains étaient formidables. Il en avait honte mais il n’arrêtait pas de les utiliser, très discrètement. Quand on tourne un film comme celui-là, on n’a plus besoin d’en tourner d’autres.

Qu’aimeriez-vous partager avec les spectateurs qui vont voir le film pour la première fois en version Blu-ray restaurée au format numérique ?
Je ne l’ai pas revu depuis. Je sais que c’est un grand film, mais je ne peux pas dire pourquoi. Les acteurs étaient d’illustres inconnus. Ils n’avaient rien de grandes stars. Tout se passait dans le désert. Il n’y avait pas beaucoup d’action. Et il n’y avait pas la moindre fille. Aucune femme. Et pourtant, ce fut un succès. Un énorme succès. Un chef-d’œuvre tout droit sorti du cerveau de David Lean.

Il était le shérif Ali, le prince du désert… aux yeux bleus. Alors inconnu du grand public, Omar Sharif voit sa carrière décoller avec ce grand succès international signé David Lean. Qui le fera à nouveau triompher dans « Le docteur Jivago ». Mais malgré son Golden globe du meilleur acteur décroché à cette occasion, Omar Sharif  demeure fidèle à son ami Lawrence…  « Lawrence d’Arabie » était votre premier film en anglais. En quoi a-t-il changé votre carrière et votre vie ? C’était un vrai miracle. J’étais acteur en Égypte, je tournais des petits films, et voilà qu’un beau…

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