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« Sans Rien savoir d’elle » de Luigi Comencini. Critique cinéma

Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier 

Rétrospective #LuigiComencini ! « SANS RIEN SAVOIR D’ELLE » en AVP + « UN VRAI CRIME D’AMOUR » et « LA FEMME DU DIMANCHE » !

  • 4 décembre 2024 en salle 
  • Création : 1969
  • 1h 36min
  •  Drame, Thriller
  • Avec Philippe Leroy, Paola Pitagora, Sara Franchetti

INÉDIT AU CINÉMA – VERSION RESTAURÉE 4K

Ruban d’argent de la meilleure actrice en 1970 pour Paola Pitagora.

L’histoire :  La mort d’une vieille femme, quelques heures avant l’expiration de son assurance vie, éveille les soupçons de l’avocat des assurances. Il décide d’enquêter. Il rentre en contact avec la famille et se rapproche de Cinzia , l’une des filles de la défunte, qui parait ne pas vouloir hériter de sa mère. Leur relation va prendre un tour inattendu.

Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article

  • Le film :

Les agents d’assurances au cinéma ont parfois le beau rôle. Voyez John Forbes dans « Pitfall » de André de Toth  qui séduit l’une de ses clientes en délicatesse avec un bateau recelé. Et quand Comencini confie à un avocat des assurances Me Bra le soin d’éclaircir les circonstances de la mort d’une riche héritière, Cinzia la plus jeune des filles se laisse prendre au charme de cet homme qui sous la pluie propose de la raccompagner.

Romantisme pas mort chez Comencini qui sur le ton de la séduction a cependant bien du mal me semble-t-il a trouvé le bon tempo . Plus à l’aise dans la confusion, les égarements et les troubles de l’âme, le réalisateur conduit son récit au pas tranquille de l’enquête de l’assureur, investiguant de la même manière qu’un policier, l’autorité en moins.

Ce qui rend ce Me Bra ( Philippe Leroy ) tout à fait singulier dans sa recherche de la vérité qui, de l’un à l’autre des héritiers supposés, ne s’affirme jamais totalement. On ne va pas parler de suspense, mais de manigances et manipulations familiales, auxquelles Cinzia dit vouloir échapper .

La jeune femme refuse tout argent de cette mère décédée quelques heures seulement avant l’expiration de son assurance-vie . Une mort naturelle chante en chœur les prétendants à la dote, autopsie à l’appui et la main sur le cœur : « l’argent n’est que sentimental ».

 

Si l’enquête prouve le contraire ( Me Bra, aidé de Cinzia, accumule les preuves ) 300 millions de lires vont rester dans les coffres de la compagnie d’assurances.

L’enjeu n’est pas mince et Comencini en fait quasiment un réquisitoire sur la condition humaine , malmenée dans ses travers les plus ordinaires. Les plus bas, les plus naturels, il y en a pour tout le monde dans ce marigot familial auquel la belle Cinzia tente d’échapper.

Elle est jouée par Paola Pitagora, très bien jouée, trop bien peut-être, pour ne pas leur ressembler. On ne sait rien d’elle, effectivement ….

Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier  Rétrospective #LuigiComencini ! "SANS RIEN SAVOIR D'ELLE" en AVP + "UN VRAI CRIME D'AMOUR" et "LA FEMME DU DIMANCHE" ! 4 décembre 2024 en salle  Création : 1969 1h 36min  Drame, Thriller Avec Philippe Leroy, Paola Pitagora, Sara Franchetti INÉDIT AU CINÉMA - VERSION RESTAURÉE 4K Ruban d'argent de la meilleure actrice en 1970 pour Paola Pitagora. L'histoire :  La mort d'une vieille femme, quelques heures avant l'expiration de son assurance vie, éveille les soupçons de l'avocat des assurances. Il décide d'enquêter. Il rentre en contact avec la famille et se rapproche de Cinzia , l’une des filles de…
Le Film

Un avocat des assurances Me Brà enquête sur la mort d'une femme  qui avait souscrit une importante assurance-vie. Selon les circonstances du décès, l’assurance versera ou pas 300 millions de lires aux héritiers. Quoi qu’il en soit, Cinzia la plus jeune de la famille ne veut pas entendre parler d’héritage, ce qui intrigue notre assureur. Il va se lier d’amitié avec la jeune fille et découvrir l’histoire d’une fratrie pas très ordinaire. Sinon qu’elle est prête à tout pour toucher le magot que Me Bra entend bien conserver pour sa compagnie. Un peu de suspense, mais surtout beaucoup de manigances et de manipulations familiales, que Comencini brasse à la manière d’une embrouille policière dans le huis clos d’une famille à priori respectable. Même sur la distance, Cinzia laisse paraître quelques failles. Elle est jouée par Paola Pitagora, très bien jouée, trop bien jouée peut-être. On ne sait rien d’elle, effectivement ….

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