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« Rouge » de Farid Bentoumi. Critique Cinéma

Synopsis: Nour est embauchée comme infirmière dans l’usine chimique où travaille son père, délégué syndical et pivot de l’entreprise. L’usine est en contrôle sanitaire, et une journaliste mène l’enquête sur la gestion des déchets. Les deux jeunes femmes découvrent que cette usine, pilier de l’économie locale, cache bien des secrets. Entre mensonges sur les rejets polluants, dossiers médicaux trafiqués ou accidents dissimulés, Nour doit choisir : se taire ou trahir son père pour faire éclater la vérité.

La fiche du film

Le film : "Rouge"
De : Farid Bentoumi
Avec : Zita Hanrot, Sami Bouajila
Sortie le : 11/08/2021
Distribution : Ad Vitam
Durée : 88 Minutes
Genre : Thriller
Type : Long-métrage
Le film

Sélection Officielle Cannes 2020
D’après une histoire vraie

On va se réjouir (très brièvement) :  le cinéma français se penche enfin sur un vaste sujet, sensible, épineux contemporain et sans fin, les catastrophes humaines et écologiques engendrées par ses industries polluantes.

Chimiques ou pas, elles contaminent le sol français depuis des années, sous l’oeil d’autorités compétentes, aussi défaillantes bien souvent que les produits qui se déversent très librement dans la nature.

Ce que constate Nour  (Zita Hanrot) une jeune infirmière embarquée grâce à son papa syndicaliste dans une usine qui depuis vingt ans fonctionne à proximité de son premier complexe, abandonné suite à des dysfonctionnements techniques.

Une réserve forestière jouxte aussi l’établissement, preuve de sa parfaite innocuité selon son directeur (Olivier Gourmet ) qui n’est pas à une approximation près. Voire omissions bien naturelles devant la commission de sécurité dont le survol stupéfait la novice . Nour comprend un peu tard qu’elle a mis le nez là où les odeurs ne remontent jamais jusqu’à la médecine du travail.

Farid Bentoumi nous dresse ainsi le catalogue des malversations, irrégularités et magouilles habituelles au sein de ce genre d’entreprises, et mêle à la doctrine sociale, les sentiments et la famille.

Péché mignon du cinéma français.

Quand sa petite fille dont il était très fier commence à remuer dans les brancards, ce syndicaliste de toujours ( Sami Boujila) vacille et déraisonne. Sa protégée perd pied de la même manière. Se taire ou bien trahir une histoire, une famille…

Là où la raison et le cœur ne font pas bon ménage, Farid Bentoumi réchauffe les ingrédients à la sauce franchouillarde. La critique qui se veut mordante devient simpliste et de plus en plus pathétique au fur et à mesure des emportements familiaux, plus que larmoyants.

Le personnage de la journaliste (Céline Sallette) n’est pas vraiment crédible

Sans remonter à Dino Risi ( « Au nom du peuple italien » ) je revois dans le même esprit «  L’enquête » de Vincent Garenq ou encore plus récemment «  Dark Waters » très proche thématiquement.

Mais à la sensiblerie Todd Haynes oppose le droit et l’honneur, telles des notions d’Etat. En France malheureusement, notre cinéma se passe toujours en famille !

Sélection Officielle Cannes 2020 D’après une histoire vraie On va se réjouir (très brièvement) :  le cinéma français se penche enfin sur un vaste sujet, sensible, épineux contemporain et sans fin, les catastrophes humaines et écologiques engendrées par ses industries polluantes. Chimiques ou pas, elles contaminent le sol français depuis des années, sous l'oeil d’autorités compétentes, aussi défaillantes bien souvent que les produits qui se déversent très librement dans la nature. Ce que constate Nour  (Zita Hanrot) une jeune infirmière embarquée grâce à son papa syndicaliste dans une usine qui depuis vingt ans fonctionne à proximité de son premier complexe,…
Le film

Pour aborder enfin le problème des usines polluantes , le cinéma français retombe malgré tout dans son péché mignon qui est de recentrer son sujet autour de la famille. Une jeune infirmière est embauchée grâce à son papa syndicaliste dans une usine qui ne se préoccupe guère des mesures de sécurité. Elle découvre des irrégularités dans les dossiers médicaux et un directeur habile pour répondre aux questions des commissions d’enquête. Farid Bentoumi dresse  le catalogue des malversations, irrégularités et magouilles habituelles au sein de ce genre d’entreprise, et mêle à la doctrine sociale, les sentiments et la famille. Le récit devient alors simpliste , et surtout pathétique quand les coups de gueule entre père et fille se parent d’arguments larmoyants. Sur un sujet quasiment identique, ("Dark Waters") à la sensiblerie, Todd Haynes  opposait le droit et l’honneur, tels des notions d’Etat. En France malheureusement, notre cinéma se passe toujours en famille !

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