Synopsis: Lorsque son bras droit et seul compagnon doit s’absenter pendant plusieurs semaines, Georges, star de cinéma vieillissante, se voit attribuer une remplaçante, Aïssa. Entre l’acteur désabusé́ et la jeune agente de sécurité́, un lien unique va se nouer.
La fiche du film
Le film
- DVD : 23 août 2022 . _
« Vous conduisez bien ? Vous ne vous arrêtez pas au feu orange ? J’aime pas les feux orange … »
Au cinéma, la rencontre antonyme est une source d’inspiration sans fin. Pour son premier long-métrage, Constance Meyer balise totalement le genre : une vedette de cinéma au sommet de sa gloire, désabusée et désagréable, face à une jeune femme, responsable de sa sécurité.
On ne peut faire plus contraire.
Aïssa assure un remplacement, et toute sa bonne volonté ne suffira pas forcément à venir à bout de l’individu qui dans le relationnel ne connait que la bouffe et les coups de gueule.
Si la confrontation apparait très classique, sa mise en place révèle plus d’une surprise sur le jeu de la star que Gérard Depardieu contemple dans son propre reflet.
Le miroir est sans tain et l’image qu’il renvoie ressemble bigrement à ce que l’on a pu entendre et lire sur la personnalité du comédien au fil d’une carrière parfois brouillonne et désordonnée.
Il l’assume semble-t-il- sans se forcer , au naturel, comme à la maison. Ce qui fait le charme de cette aventure et honore la jeune réalisatrice d’avoir pu mettre le monsieur dans un tel décorum.
Celui des coulisses du septième art et du quotidien d’une star imprévisible. Insupportable, capricieuse. Georges maugrée constamment, après tout, après son texte qu’il ne connait pas, les costumes qui ne lui plaisent pas, le cours d’escrime inutile …
Georges prend toute la place et Aïssa se fait toute petite pour assister ce grand monsieur qui l’impressionne par tant de décalage avec la réalité. Elle va l’observer, patienter avant de s’installer tranquillement dans son univers en colmatant classiquement les brèches de sa vie, les failles de ses sentiments.
Déborah Lukumuena joue le jeu avec une intensité remarquable, une belle assurance . Et quand Georges baisse la garde, tombe le masque, on devine chez Depardieu comme un petit pincement au cœur.
Le film
J’ignore quelle part d’authenticité et de vision personnelle cette histoire inspire à Gérard Depardieu qui parait jouer là son propre rôle, celui d’une star que les échos et rumeurs nous ramènent comme ingérable et infréquentable. Le cas de Georges contraint d’accepter la présence d’une remplaçante à son fidèle bras droit absent pour quelques semaines. Si la confrontation apparait ainsi assez classique, sa mise en place révèle plus d’une surprise dans le jeu de la star que Gérard Depardieu contemple dans son propre reflet. Il l’assume semble-t-il- sans se forcer , au naturel, comme à la maison. Ce qui fait le charme de cette farce et honore la jeune réalisatrice d’avoir pu mettre le monsieur dans un tel décorum. Déborah Lukumuena joue le jeu avec une intensité remarquable, une belle assurance et quand Georges baisse la garde, tombe le masque, on devine chez Depardieu comme un petit picotement au cœur.
