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« Reste un peu » de et avec Gad Elmaleh. Critique cinéma

Synopsis: Après trois années aux USA,  Gad Elmaleh rentre en France. Sa famille et ses amis lui manquent. Du moins, c’est la réponse officielle pour justifier son retour… car Gad après sa mère aime une autre femme … la Vierge Marie.

La fiche du film

Le film : "Reste un peu"
De : Gad Elmaleh
Avec : Gad Elmaleh, Régine Elmaleh
Sortie le : 16/11/2022
Distribution : StudioCanal
Durée : 93 Minutes
Genre : Comédie
Type : Long-métrage
Le Film

La démarche est réelle, sincère, qui mène Gad Elmaleh sur le chemin d’une autre foi possible. L’homme s’interroge, l’artiste l’accompagne. Dans sa réflexion profonde et spirituelle, la fantaisie ne le quitte pas. Il en fait d’ailleurs un film, qui de l’autoportrait à la psychanalyse intime, nous ouvre les portes de sa famille.

Des parents plus que décontenancés , une sœur totalement à l’écoute, et des copains qui ne comprennent plus rien à l’ami qui revient des states, tourneboulé par la Vierge-Marie.

Dans la communauté, la religion juive, cette dame est une inconnue. Et voilà le Gad humoriste qui s’entiche et le fait savoir sur une scène où son sketch sur les religions est réjouissant. L’enterrement catholique commenté par ses soins mérite une bénédiction. Suivi de «  la maman athée et du papa outé ? »

Ainsi les dés sont  jetés, tout le monde est au courant, il faut développer.

Ce qu’il fait avec beaucoup de maîtrise devant et derrière la caméra où les témoins de sa conversion l’assistent dans une mise en scène si évidente que de la réalité à la fiction, j’ai parfois douté. C’est bien sa famille mais tout autour ce curé , cette bonne sœur ou encore ce rabbin.

Ils existent bien quelque part. Gad Elmaleh nous prend à témoin. Ce qu’il a bien du mal à faire avec des parents révoltés par son attitude provocatrice disent-ils . Il les trahit, les renie et piétine 2.000 ans d’histoire !

Le tonton remonte à 1492 et à Isabelle la Catholique qui chassa les juifs d’Espagne.

Ses copains sont très surpris de ce retour presque mystérieux . Une apparition très amicale de Roschdy Zem

C’est dire si le fiston pose bien des problèmes qui chahutent ses propres réflexions et le fait tanguer d’une religion à l’autre.

Dans sa retraite bénédictine, retour à l’ordre face à ces religieux qui pensent avoir à faire à un clown et n’en demandent pas plus. Cette fois on ne rigole plus, Gad Elmaleh démystifie et comptabilise ce qu’il perd en quittant la religion juive.

Ne plus tourner avec Spielberg  l’interpelle autant que la peine qu’il procure à son entourage . On le sent à cours d’argument et le fléchissement de sa pensée rejaillit sur une dynamique jusque-là contagieuse.

Mais l’œil demeure aux aguets et l’esprit toujours vif. Du mime extra au plagia cracra , Gad Elmaleh donne une éclatante leçon . Ses parents, d’étonnants comédiens eux aussi, peuvent en être fiers !

La démarche est réelle, sincère, qui mène Gad Elmaleh sur le chemin d’une autre foi possible. L’homme s’interroge, l’artiste l’accompagne. Dans sa réflexion profonde et spirituelle, la fantaisie ne le quitte pas. Il en fait d’ailleurs un film, qui de l’autoportrait à la psychanalyse intime, nous ouvre les portes de sa famille. Des parents plus que décontenancés , une sœur totalement à l’écoute, et des copains qui ne comprennent plus rien à l’ami qui revient des states, tourneboulé par la Vierge-Marie. Dans la communauté, la religion juive, cette dame est une inconnue. Et voilà le Gad humoriste qui s’entiche et…
Le Film

Gad Elmaleh me fait beaucoup rire, parfois. Sa filmographie me parait de la même manière en dents de scie. Mais cette fois, totalement maître de son destin ( Benjamin Charbit, co-scénariste) il réussit une belle performance sur la base d’une vérité première : la recherche de la foi . Dans un autoportrait où la réalité le dispute à la fantaisie, l’humoriste convoque la famille et les amis de manière bien empruntée pour leur annoncer qu’il va se convertir au catholicisme. Trahison, reniement, incompréhension il lui faut répondre sans jamais réussir à convaincre son entourage. Conseillé sans prosélytisme aucun par une sœur et un prêtre en vue de son baptême, Gad Elmaleh mène une profonde réflexion spirituelle sur une  mise en scène si évidente que de la réalité à la fiction, j’ai parfois douté. C’est bien sa famille mais tout autour ce curé , cette bonne sœur ou encore ce rabbin. Ils existent bien quelque part. Gad Elmaleh nous prend à témoin et il le fait très bien .

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