Encore un film sur la boxe, mais cette fois tous les coups sont permis pour un réalisateur jamais KO . Excellent!
La fiche du film
Le film
- Acteurs : Humphrey Bogart, Rod Steiger, Jan Sterling, Mike Lane, Max Baer
- Format : Noir et blanc
- Langue : Anglais, Français
- Sous-titres : : Français
- Studio : Sidonis Calysta
D’après l’œuvre de Budd Schulberg
Un film sur la boxe. On pense, magouilles et trafic. Plus ou moins.
L’histoire que raconte l’écrivain Budd Schulberg reprise très fidèlement par Mark Robson, ne parle que de ça. Avec un pantin en guise d’illustration: Toro Moreno. Parfait inconnu en forme de bête de foire, ce colosse débarqué d’Australie, devient en quelques coups de poings la terreur des rings américains.
Dans l’ombre de cette réussite fulgurante, le sulfureux Nick Benko . A la tête d’une véritable PME ( comptable, hommes de main, secrétaire … ) l’homme d’affaires vient d’embaucher Eddie Willis, un journaliste spécialiste de la boxe, sur le déclin.
Tout en assurant la promotion de son poulain, Willis doit composer avec ses confrères pour diriger leurs écrits dans le sens autorisé. Et affronter leur étonnement, voire leurs critiques. Willis a vendu son âme au diable.
Il dirige les négociations avec les managers complices et veille consciencieusement sur la vedette-maison. Qui encaisse et rend beaucoup, mais ne se pose pas trop de questions…
Même le jour où son propre manager est renvoyé dans sa famille australienne. Sans l’argent promis …
Toro Moreno ignore beaucoup de chose, il croit simplement en sa force. C’est sa grande faiblesse que l’escroc des rings alimente pour le flouer un peu plus chaque jour. Déjà tendues depuis quelques entourloupes, les relations entre les deux associés virent au rouge.
Eddie est désormais tout aussi surveillé que son protégé. Le ring ne suffit plus à mener le combat. Ce que le réalisateur conduit avec une parfaite connaissance des mœurs pugilistiques semble-t-il, et une passion certaine pour les hommes qui en vivent.
Rod Steiger en filou de première tient les cordes de bout en bout ( il fait parfois réellement peur) devant ce grand escogriffe de Moreno que Mike Lane joue à la perfection. Un peu ahuri, toujours surpris, et parfois abruti.
Entre les deux, Humphrey Bogart rafle la mise d’un succès qui ne sera pas celui du noble art, ici très mal nommé.
» La puissance de l’ange » de John G. Avildsen – « Sparring » de Samuel Jouy – « Cold hell » de Stefan Ruzowitzky –« Bleed for This » de Ben Younger – « Olli Maki » de Juho Kuosmanen
Le film
Il n’est surtout pas question de faire la promotion de la boxe dans ce film qui bien au contraire met en lumière toutes les magouilles possibles et imaginables d’un sport que l’on baptise parfois noble art. Ce qu’il est sûrement dans la plupart des cas, mais avec ses dérives ici surlignées à travers l’exploitation d’une bête de foire , colosse transformé en champion des rings, et qui à force d’enchaîner les victoires, va croire en son destin. Ce que le réalisateur conduit avec une parfaite connaissance des mœurs pugilistiques semble-t-il, et une passion certaine pour les hommes qui en vivent. Rod Steiger en filou de première tient les cordes de bout en bout ( il fait parfois réellement peur) devant ce grand escogriffe que Mike Lane joue à la perfection. Un peu ahuri, toujours surpris, et parfois abruti. Entre les deux Humphrey Bogart rafle la mise du succès de ce film un peu original dans la filmographie du ring.