- DVD : 7 janvier 2025
- 28 août 2024 |
- Durée : 1 heure et 44 minutes
- Acteurs : Bianca Delbravo, Dilvin Asaad, Safira Mossberg, Ida Engvoll, Mitja Siren
- Sous-titres : Anglais, Français
- Langue : Suédois
- Studio : Epicentre Films
L’histoire : Dans une région ouvrière de Suède, trois sœurs se débrouillent seules, laissées à elles-mêmes par une mère absente. Une vie joyeuse, insouciante et anarchique loin des adultes mais interrompue par un appel des services sociaux. L’aînée va alors devoir trouver quelqu’un pour jouer le rôle de leur mère…
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
- Le film et le bonus :
Des mères absentes, le cinéma en a déjà révélées (*). Sans se demander où sont les pères. Laura, Mira, Steffi ne se posent même pas la question. Et pour la maman, la chose est courante, elles se sont habituées à vivre, voire survivre sans leur mère.
Laura,(Bianca Delbravo) l’aînée, gère plus ou moins le quotidien, ses sœurs vacant malgré tout à leurs propres occupations. Elles prennent bien souvent des directions bizarres, comme Mira la cadette, acoquinée à un pseudo-chanteur qui se la joue karaoké.
Il se prénomme Sasha ( Mitja Siren ), plutôt sympa…
Laura est encore plus étrange dans ses appropriations immobilières, qui la voit squatter , un matin, une journée, une maison, un appartement qu’elle sait momentanément abandonnés. Elle s’installe, et repart sans rien emporter.
Hanna ( Ida Engvoll) la rejoint dans ses escapades. Une rencontre fortuite avec cette jeune femme, tout aussi imprévue . Leur attirance mutuelle , au fil des jours, figure plus que la recherche d’une mère de substitution. Celle qu’il va pourtant bien falloir présenter aux services sociaux.
Ils seront là, lundi.
Laura n’en parle pas. Avec ses sœurs, la bonne entente se délite. Elle-même s’en éloigne inconsciemment, Mira et Steffi font presque bande à part.
Le manège familial s’enraie et la réalisatrice enclenche un processus identique . Les actrices paraissent abandonnées à leur personnage, errant, hésitant, dans une mise en scène qui prône le vide et le silence. Un égarement scénique permanent, déstabilisant dans cet ensemble paradoxalement si vivant. De plus en plus hermétique .
LE SUPPLEMENT
- Bianca Delbravo se raconte ( photo ) – La jeune comédienne qui tient quasiment le film sur ses épaules ( Laura, la sœur aînée ) a été repérée dans la rue, pour sa voix. « J’engueulais un copain au téléphone, et un assistant du film qui était en projet, se trouvait par là ». Un an plus tard la voici au cœur d’un cérémonial qu’elle découvre pour la première fois et qu’elle raconte , encore sous le coup de la surprise.
Avec toutes les étapes de la fabrication du film, dont elle n’a pas perdu une miette…
(*) « Il pleut dans la maison » de Paloma Sermon-Daï -« Si seulement je pouvais hiberner » de Zoljargal Purevdash
Le Film
Le bonus
L’histoire d’une sororité assumée au cœur d’un foyer sans parent. On ne sait rien du père, la mère est fréquemment absente. Les trois sœurs vivent donc en fonction, sans inquiétude particulière, sous le regard « maternel » de Laura, l’aînée.
Si l’entente est plutôt bonne, l’indépendance est de mise, chacune vacant à des occupations particulières.
Le jour où les services sociaux annoncent leur visite, Laura ne dit rien à ses sœurs. Elle va chercher une mère de remplacement. Un enjeu qui se fait à travers des relations inattendues , et vaguement dessinées par la mise en scène qui semble abandonner les actrices à leur personnage.
Un égarement scénique de plus en plus déstabilisant dans cet ensemble paradoxalement si vivant. Mais de plus en plus hermétique
AVIS BONUS
Bianca Delbravo se raconte
