- Dvd : 22 août 2023
- Cinéma: 1984
- Durée : 87 minutes
- Acteurs : Götz George, Renée Soutendijk, Wolfgang Kieling, Hannes Jaenicke, Klaus Wennemann
- Sous-titres : Français
- Langue : Allemand, Français
- Studio : Carlotta Films
L’histoire : Un vendredi soir, à la fermeture des bureaux, quatre personnes se retrouvent bloquées dans l’ascenseur : Jörg, un publicitaire fringant ; Marion, sa ravissante collègue; Gössmann, un comptable peu loquace ; et Pit, jeune coursier désinvolte. Quand ils décident de se libérer par leurs propres moyens, l’entreprise s’avère périlleuse
1re fois en Blu-ray™.
Nouvelle Restauration 4K
Le huis clos parfait. Un ascenseur bloqué entre deux étages. Quatre personnes vont apprendre à se connaître. A s’aimer ou se détester. Ce genre cinématographique s’apparente désormais à un exercice de style : les contraintes sont connues avant même que l’argument ne déroule le fil de son intrigue.
Il faut un style affirmé, une écriture précise, des personnages bien taillés dans le fil du récit qui ne doit rien à l’anecdote. Carl Schenkel remplit ce cahier des charges avec sérieux et pragmatisme, jouant sur de nombreux tableaux référencés ( l’action, la psychologie, l’amour, la haine … ) pour nous plonger dans ce boyau inextricable : le vide d’une cage d’ascenseur à la mécanique si complexe.
Jorg et Pit se relaient pour en venir si possible à bout, les appels à l’aide et la sonnette d’alarme n’ont rien donné. C’est la fin de semaine, plus personne ne viendra avant lundi. Grand classique …
L’angoisse et le stress mêlés amènent ces quatre inconnus à se connaître. Jorg le publicitaire, suffisant, très vite agacé par Pit un jeune homme narquois et moqueur (ci-dessus).
Marion réussit sans trop de mal à les départager. Elle est la collègue de Jorg, elle fut sa maîtresse. Une vision triangulaire des sentiments balisée par les allers-retours des deux hommes, hors de la cabine, explorateurs des entrailles de la machine.
L’entente, si nécessaire pourtant à l’entreprise, n’est pas très bonne, égo et orgueil prennnent le pas sur les événements. Certains échanges sont d’une violence inouïe.
Mais le comptable reste muet, c’est le quatrième occupant des lieux, le plus insaisissable, le plus mystérieux. Il va le rester quasiment jusqu’au bout, grignotant sa peur et sa lâcheté ( photo). Un résidu d’humanité au sein de cette société à l’arrêt que le réalisateur réinvente brillamment.
Où chacun aura perdu un peu de soi, de sa confiance. Renée Soutendijk, Götz George, Wolfgang Kieling et Hannes Jaenicke sont à l’unisson.
LES SUPPLÉMENTS
. Entretien avec Hannes Jaenicke (28 mn)-Le comédien se souvient de ses premières difficultés, de son implication sur le film et de son travail avec Carl Schenkel qu’il aimait beaucoup. « C’était une tête de mule, il s’opposait souvent aux producteurs, mais il allait toujours au bout de ses idées (…) Un perfectionniste acharné».
Ses collègues de travail sont aussi dans son hommage, ainsi que les personnages qu’ils interprètent.. On le suit aisément dans ses souvenirs
. Entretien avec Jacques Steyn (18 mn)- Le directeur de la photographie se remémore ses débuts, l’influence de Robby Müller le chef opérateur néerlandais, et sa relation professionnelle avec le réalisateur Carl Schenkel.
Il se remémore les conditions de tournage, dans un hôtel, à différents étages, avant de fignoler en studio sur la reconstitution d’un ascenseur 30 % plus grand « cela nous a permis de tester différents éclairages à même l’ascenseur »
« Pour filmer la chute, il me fallait quatre caméras, mais ça m’a été refusé, alors je les ai louées moi-même. Le producteur m’a dit qu’il ne voulait plus travailler avec moi, mais devant le succès du film on s’est réconciliés ».
. Scènes coupées ( 5 mn ) – Le comptable raconte sa vie- Marion dit ses quatre vérités à son collègue et une révélation au final qui aurait mérité de rester au montage.
Le Film
Les bonus
Sur un genre cinématographique pointu ( le huis-clos ) Carl Schenkel double la mise en l’orientant dans l’enfermement d’un ascenseur en panne.
C’est la fin de semaine, on ne répond pas aux appels, quatre personnes vont devoir composer à l’intérieur de l’habitacle. Mais la survie ne paraît possible qu’en intervenant à l’extérieur, sur la mécanique.
Dans la précision et le soins apportés à de nombreuses tentatives, la mise en scène justifie des plans périlleux, rendus encore plus difficiles, au regard de la haine qui s’est instaurée entre les deux hommes.
L’entente n’est pas très bonne, égo et orgueil prenant le pas sur les événements. Le réalisateur les concentre dans ce résidu d’humanité qu’il confine dans cette micro société si représentative
Où chacun aura perdu un peu de soi, de sa confiance. Renée Soutendijk, Götz George, Wolfgang Kieling et Hannes Jaenicke suivent la même partition.
AVIS BONUS
Un comédien, un technicien, des scènes coupées , tout va bien