Synopsis: En 1945, trois amis qui ont pris part à la Résistance italienne célèbrent la chute du fascisme et la fin de la guerre. La République remplace la monarchie et tous trois poursuivent leur chemin séparément, libre de toute propagande fascisante...
La fiche du film
Le film
« Le futur est passé et on ne s’en est pas aperçu »
Le titre fait d’abord référence à l’amitié de trois copains dans la résistance italienne. La fin de la guerre les sépare mais Antonio et Nicola se retrouvent de temps en temps au cours de ses vingt-cinq années . Gianni n’a plus donné de nouvelles.
Ce qui attriste encore Luciana, son grand amour que lui avait présenté Antonio. Lui aussi est toujours épris de la belle qui entre temps a aimé Nicola .
Et puis Luciana a poursuivi ses rêves et sa liberté dans l’espoir de devenir comédienne. Un chemin pavé de peine, jusqu’au jour où elle s’introduit dans les coulisses d’un film de Fellini « La Dolce Vita ».
Le maître est tout près, il discute. Elle aussi discute avec l’acteur principal du film, Marcello Mastroianni. Luciana est dans son monde et Scola le fait tourner de façon mirifique.
Il l’a tant aimé comme il le chante mélancoliquement dans ce film aux accents bouleversants. Un pays se reconstruit, et son cinéma tient la planète en haleine. Nicola est son porte-parole.
Cinéphile de la première heure, le jeune marié, déjà papa, revendique chaque film à l’aune de la révolution prolétarienne qu’il prône avec une fougue dévastatrice. Au point de tout quitter pour vivre sous les toits romains en quête d’un avenir journalistique plus radieux.
Ettore Scola prend à revers la grande époque du néo-réalisme et rend à Vittorio de Sica les honneurs de sa gloire. « Le voleur de bicyclette » marque fortement l’empreinte de son film pavé également de références théâtrales qui jalonnent son récit.
La création à l’état pur d’un cinéma italien, vif, enjoué, véritable. On peut le trouver aujourd’hui excessif dans sa logorrhée, qui le fait daté, mais jamais vieilli.
Scola a signé la plus belle séparation amoureuse au cinéma, et des séquences tout aussi éternelles : le photomaton, l’émission TV, le casse-autos, le gardien du parking, où la suggestion nourrit une mise en scène dynamique. Nino Manfredi, Vittorio Gassman, Stefania Sandrelli, s’en régalent.
On lui doit aussi des dialogues d’anthologie ( il est co-scénariste avec le duo Age-Scarpelli* ) qui se fondent dans le cœur d’une histoire sans fin. Où l’amour et l’amitié se confondent dans l’illusion d’une société qui n’existera donc jamais constate amèrement le trio un moment reconstitué.
Ils se sont retrouvés, se sont tant aimés, mais leur histoire est finie. Seul le cinéma perdure. Scola per sempre !
(*) Agenore Incrocci et Furio Scarpelli signent entre 1949 et 1985 les scénarios d’une centaine de films, des comédies satiriques, en majorité.
Le film
Le titre fait d’abord référence à l’amitié de trois copains dans la résistance italienne. Mais c’est aussi et surtout une superbe déclaration d’amour au cinéma. Il l’a tant aimé comme Ettore Scola le chante mélancoliquement dans ce film aux accents bouleversants. Un pays se reconstruit, et son cinéma tient la planète en haleine. Ettore Scola prend à revers la grande époque du néo-réalisme et rend à Vittorio de Sica les honneurs de sa gloire. « Le voleur de bicyclette » marque fortement l’empreinte de son film pavé également de références théâtrales qui jalonnent son récit. La création à l’état pur d’un cinéma italien, vif, enjoué, véritable. On peut le trouver aujourd’hui excessif dans sa logorrhée, qui le fait daté, mais jamais vieilli. C’est toujours une histoire d’amour et d’amitié portée par une affiche tout aussi merveilleuse : Nino Manfredi, Vittorio Gassman, Stefania Sandrelli … A l’époque, ça en jette, rien que du talent.