Synopsis: A 14 ans, Loretta Webb épouse Doolittle Lynn. Son destin de mère et de femme d'intérieur semble tout tracé. Mais son mari perçoit chez elle un talent caché. Il lui offre une guitare. Biographie d'une chanteuse folk-rock de la pauvreté à la gloire.
La fiche du film
Le film
Les bonus
- D’après le roman autobiographique de Loretta Lynn. –
DVD : 05 Juillet 2022 . –
- Oscar de la meilleure actrice Sissy Spacek (1981)
- Golden Globe de la meilleure actrice dans un film musical : Sissy Spacek (1981)
- BAFTA de la meilleure actrice Sissy Spacek (1982)
La musique country qui ne fait pas forcément un tabac en France rencontre au cinéma une audience plutôt correcte. Quarante plus tard ce « Nashville lady » confirme la tonalité populaire et bon enfant d’une représentation de la société américaine qui laisse ses propres enfants accéder à leur propre rêve.
L’histoire de cette petite fille de mineur, mariée à 14 ans à Doolittle, coureur de jupons revendiqué mais aussi bon mari et père de famille quand la situation l’exige. Il bosse dur, à la mine, puis sur son bulldozer, et ne comprend pas alors l’apathie de sa jeune épouse qui vaque aux affaires ménagères de manière désordonnée, pense-t-il.
La lune de miel est terminée, Doolittle se fâche, boit encore un peu plus et frappe parfois Loretta à qui il demande immédiatement pardon. Le bougre n’est pas mauvais, mais impulsif. C’est pourquoi quand elle espère une alliance en cadeau, il lui offre une guitare pour accompagner sa voix qu’il trouve mélodieuse.
Elle l’est, effectivement et depuis son plus jeune âge, Loretta porte une certaine idée de la ruralité dans cet organe providentiel. Michael Apted la capte de manière assez fantaisiste ( voir la demande en mariage, et la nuit de noce !!! ) , marque permanente d’une mise en scène légère, presque anecdotique.
Pour la chronique rurale et musicale sympathique d’une époque à peine révolue, où le conte de fée devient réalité. On n’échappe pas au classique de la novice qui indiffère et qui au fil de son obstination, et celle de son mari, manager improvisé, réussissent à franchir les étapes de la célébrité.
Malgré le prévisible c’est assez bien mené jusqu’aux moments de doutes. Le chapitre Patsy Cline est très étoffé, tant la jeune vedette n’avait d’yeux et d’oreilles que pour son aînée. Les deux femmes s’entendent comme larrons en foire, abandonnant Doolittle à une déprime totale.
La suite appartient à la véritable histoire de la Country, Loretta Lynn poursuivant très longtemps une carrière au cours de laquelle elle n’oubliera jamais sa copine Patsy et son Doolittle de mari. Elle leur doit beaucoup .
LES SUPPLEMENTS
Clin d’œil : le réalisateur Michael Apted assume les deux interviews
- Les souvenirs de Loretta Lynn- Comment a-t-elle choisi l’actrice qui allait la représenter au cinéma ? Sissy Spacek l’a suit pendant un an « je lui ai dit de chanter comme moi au point que les spectateurs avaient du mal à distinguer nos voix ».
« Je ne peux plus voir le film, trop réaliste, des séquences trop personnelles » Elle cite plusieurs exemples dont le moment où elle craque sur scène « ça m’a fait très mal de revoir ça … »
« J’avais peur que l’on me tourne en ridicule, mais avec toi ( Michael Apted,, ndlr) j’étais en confiance ».
Elle est interviewée dans son musée, la reconstitution à l’identique de sa propriété de Hurricane Mills est édifiante. Beau moment de la visite.
- Tommy Lee Jones se souvient – « C’était un projet important pour moi, un film à gros budget chez Universal »
Le vrai Doolittle , qu’en a-t-il pensé ? Il est amusant de connaître la manière dont les deux hommes ont fait connaissance . Il lui apprendra à conduire un bulldozer …
Le réalisateur et le comédien évoquent bien évidemment la technique de mise en scène, et la façon de se comporter l’un vis-à-vis de l’autre … Le succès du film à sa sortie et aujourd’hui encore les surprend. « On a eu beaucoup de chance » dit Michael Apted
- Country, vous avez dit country ?
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Mais encore
J’aime bien les films qui tournent autour de la musique. Quand ils sont bons… « Wiplash » de Damien Chazelle, « Love et mercy » de Bill Pohlad en passant par « A hard day’s night » avec Les Beatles jusqu’à « This must be the place » ( Sean Penn, fabuleux ), « Good morning England » ( la première radio anglaise pirate ), « Walk the line » ( sur Johnny Cash ) , « Bird » de Clint Eastwood parlant de Charlie Parker, « Someone you love » de Pernille Fischer Christensen.- « Lady in the balcony » d’Eric Clapton – « En route pour la gloire » de Hal Ashby -« Inside Llewyn Davis » des frères Coen.
J’ai beaucoup moins aimé « Yesterday » de Danny Boyle, » Bohemian Rhapsody » de Bryan Singer, « Rocketman » de Dexter Fletcher …
Le film
Les bonus
Ce genre de film me fait penser à un beau livre d’images que l’on feuillette avec plaisir, sur une musique des plus agréables. L’histoire vraie d’une chanteuse de country Loretta Lynn qui mariée à 14 ans ( elle était folle amoureuse) va vivre un temps au crochet de son mari avant que celui-ci ne prenne sa carrière en main.
Une chronique rurale et musicale sympathique d’une époque à peine révolue, où le conte de fée devient réalité. On n’échappe pas au classique de la novice qui indiffère et qui au fil de son obstination, réussit à franchir les étapes de la célébrité.
Malgré le prévisible c’est assez bien mené, et la bande son vous emporte.
AVIS BONUS
Les souvenirs de Tommy Lee Jones et de Loretta Lynn, instructifs !