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« Moonwalkers » de Antoine Bardou-Jacquet. Critique dvd

Synopsis: Juillet 1969, Tom Kidman, l'un des meilleurs agents de la CIA de retour du Vietnam, est envoyé à Londres pour rencontrer Stanley Kubrick et le convaincre de filmer un faux alunissage au cas où la mission Apollo 11 échouerait. Kidman ne trouve pas Kubrick,mais il tombe sur Jonny, le manager raté d'un groupe de rock hippie. Tout les oppose, mais ils n'auront pas d'autre choix que de travailler ensemble, remplacer Kubrick, tromper la CIA.éviter les drogues hallucinogènes et sauver leur vie en montant la plus grosse supercherie de l'histoire

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Moonwalkers"
De : Antoine Bardou-Jacquet
Avec : Rupert Grint, Ron Perlman, Robert Sheehan
Sortie le : 14 septemb 2016
Distribution :
Durée : 93 minutes
Film classé :
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

La rumeur demeure  tenace : les Américains ont filmé un faux alunissage avec Stanley Kubrick au cas où l’opération spatiale n’aurait pas fonctionné. Une supercherie réalisée disait-on  à l’issue du tournage de «  2001- L’Odyssée de l’Espace ». William Karel a fait un film sur cette arnaque supposée, édifiant.

Dans le plus grand secret, la CIA se rend à Londres et demande «  à l’intello coincé » de mettre en scène une arrivée sur la lune, bidon. Avec Ron Perlman dans le rôle de l’émissaire américain, le ton est donné. La blague de potache vire à «  Dr Folamour » (d’un certain Kubrick…) avant de s’enfoncer au pays de la blanche et des hippies sous hypnose.

Il y a là Rupert Grint en coach musical déglingué, Robert Sheehan, junkie effectivement très lunaire, Eric Lampaert, le chanteur d’un groupe rock, qui pense tourner un opéra quand on lui demande de faire des sauts de cabri sur le sol lunaire

Si Hollywood déblatère sur la jeunesse anglaise, pédéraste et  droguée, à Londres on imagine la ville du septième art comme un ramassis de pédophiles.  Au milieu de toutes ces civilités notre Quasimodo de Perlman  débarque  avec son arnaque bien en poche. Trop sûr de lui, CIA oblige. Car à peine posé le pied sur la pelouse de sa Majesté, le voici à son tour victime d’une embrouille.

Il devient alors un peu violent, mais son regard abruti adoucit légèrement la pression de ses phalanges craquantes. Après quoi, plus personne ne comprend plus rien à rien, et  joue sur sa petite planète, tout en débutant la production puis le tournage du fameux alunissage.

Je vous passe les quiproquos et rebondissements plus ou moins téléphonés, quand devant une nouvelle catastrophe annoncée, le géant donne quelque coups de pieds, et plus souvent des coups de poings et le film repart sinon dans le bon sens tout du moins avec un brin de crédibilité toujours aussi fragile.

Comme Jonny a besoin d'argent pour faire tourner son groupe de rock, il présente un faux Kubrick...
Jonny a besoin d’argent pour faire tourner son groupe,il présente un faux Kubrick…

Personnellement je me passerais bien des instants hallucinogènes dus à la fumette et aux acides divers et variés. Le montage est alors vraiment grossier, mal boutiqué, mais assez conforme à l’absurde déraison qui marque ce  joyeux fourre-tout de cinéma.

LES SUPPLEMENTS

  • Making of (8 mn). On parle de l’idée du film. Puis quelques scènes de tournage au milieu desquelles on vous explique le pourquoi du comment. Le travail des décors, un escalier à la Visconti, des couloirs où il fallait se perdre. Des comédiens  s’expliquent et puis apprennent leur texte avant d’improviser.
  • Rencontres avec
  1. Le réalisateur Antoine Bardou-Jacquet (8 mn) : « J’ai écrit un livre avant de faire le film afin d’expliquer les personnages, la direction artistique et tout le reste, et en fin de compte le livre est très proche du film, j’ai fait ce que je voulais, ce qui n’est déjà pas si mal ».
Les espions de la CIA ne sont plus ce quils étaient
Les espions de la CIA ne sont plus ce qu’ils étaient
  1. Ron Perlman (12 mn). Il parle d’une comédie intellectuelle, de satire et de toute l’équipe avec qui il s’est bien entendu «  je voulais quelque chose de cool et ça le fut encore plus… »
  2. Rupert Grint (7 mn). «  Je viens de voir le film et ça n’a rien à voir avec ce que j’avais lu dans le script. Ca devient quelque chose d’absurde du début à la fin, rien d’une comédie romantique, mais c’est très amusant, ça ne se prend jamais au sérieux ».
  3. Robert Sheehan (10 mn). « Ce que vous lisez dans le scénario n’est pas forcément reproduit dans les actes, car c’est difficile à exprimer, mais avec un bon montage, vous pouvez rattraper le coup ». Le garçon doit encore avoir un peu de fumette en réserve. Il reprend ses esprits pour parler plus sérieusement de la théorie du complot, « ici complètement crédible. Les Américains voulaient par tous les moyens faire pression sur le bloc soviétique et la conquête de l’Espace faisait partie de leur stratégie, il fallait donc réussir, par tous les moyens. « 
Jonny et son copain de toujours, défoncé à vie commencent à comprendre dans quoi ils sont tombés
Jonny et son copain Leon, défoncé à vie commencent à entrevoir les ennuis …

« On dit aussi que Kubrick était surveillé par le FBI après «  L’Odyssée d de l’Espace », tellement surpris par toutes les informations que contenait le film et qui n’avaient pas été obtenues par la Nasa, donc ça ne pouvait être que les Russes… ».

  • 3 Scènes coupées
  1. Le titre phare du fameux opéra-rock qui ne verra jamais le jour. On le propose ici en karaoké, mais personnellement je peux m’en passer.
  2. Une fin alternative, pourquoi pas, on n’est plus à ça près.
  3. Pourquoi on appelle Paul «  the hammer » ? Sans réel intérêt…
La rumeur demeure  tenace : les Américains ont filmé un faux alunissage avec Stanley Kubrick au cas où l’opération spatiale n’aurait pas fonctionné. Une supercherie réalisée disait-on  à l’issue du tournage de «  2001- L’Odyssée de l’Espace ». William Karel a fait un film sur cette arnaque supposée, édifiant. Dans le plus grand secret, la CIA se rend à Londres et demande «  à l’intello coincé » de mettre en scène une arrivée sur la lune, bidon. Avec Ron Perlman dans le rôle de l’émissaire américain, le ton est donné. La blague de potache vire à «  Dr Folamour » (d’un certain Kubrick...) avant de s’enfoncer…
Le film
Les bonus

Si les Américains avaient raté leur premier alunissage, un documentaire fiction tourné par Stanley Kubrick aurait simulé l’événement. C’est la rumeur qui a couru et court encore parfois parmi les théoriciens d’un complot qui parait bien illusoire. Mais sur cette base, le cinéaste français a imaginé comment les tractations entre la CIA et l’équipe Kubrick avaient pu être menées. Selon lui, à la façon d’un joli foutoire qui empruntant un peu à « Dr Folamour » aurait fait de cet événement planétaire, du grand n’importe quoi. Au début c’est assez amusant de voir le grand et impressionnant Ron Perlman mener le dossier secret de la CIA vers une bande de jeunes rockers londoniens complètement à l’Ouest. Puis le scénario n’ayant plus grand-chose à dire, on sourit tout aussi mollement aux élucubrations des uns et des autres. Contrairement à Apollo 11, ça ne décolle jamais vraiment bien haut.

Avis bonus Beaucoup de choses, et un peu plus de conviction que le film

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