- 17 mai 2023 en salle
L’histoire : Sur l’île aux Moines en Bretagne, Constant Lucas ancien photographe de guerre vit dans le souvenir de celle que l’on surnommait « l’étoile de Sibérie ». Le vieil homme ne peut oublier cet amour passionnel qui le hante! Son fils Sergio débarque tout à coup sur l’île avec la petite Adéla que le vieil homme ne connaît pas…
- Le film :
C’est un film entièrement tourné ( ou presque ) sur l’Ile aux Moines, paradis enchanteur de nombreuses escapades. Avec en prime Jean-Claude Drouot, le héros de ma jeunesse qui devenu ici grand-père possède bien du talent pour asseoir cette nouvelle personnalité.
Après des années sur les champs de guerre, Constant ne photographie plus que la nature ilienne. Il fut aussi le photographe attitré de son épouse Natalia, célèbre ballerine russe aujourd’hui disparue tragiquement. Leurs fils Sergio vit à Paris avec Adéla qui ne connait pas son grand-père…
Les deux hommes, fâchés depuis des années, vont renouer leurs liens, par nécessité . Adéla confiée à la garde de son grand-père, le premier contact est un bon moment de cinéma (photo). La gamine marque son terrain, le papy prend note et sait désormais à quoi s’attendre, lui le solitaire, bourru et si secret.
Des bisbilles habituelles, un peu attendues entre deux êtres si différents, si attachants et qui bien évidemment vont se révéler l’un à l’autre de manière éloquente.
Leur histoire dépasse ce nombrilisme scénaristique pour une évocation familiale où la quête des origines donne un sens aigu à ces retrouvailles peu communes.
Autour de la femme disparue, une épouse, une mère et grand-mère dont le souvenir rejaillit dans les pages que lui consacre son mari, et un opéra en cours de création.
Sergio est parti en Russie pour terminer cette œuvre sur « Tristan et Yseult » qui rend hommage à sa mère, la célèbre étoile de Sibérie .(Capucine Goust).
Natalia Ivanovna s’est éteinte il y a cinquante ans, mais dans le cœur de plus d’un homme elle demeure une lumière éternelle, sublimée par l’amour. C’est le regard d’Alain Simon, réalisateur et scénariste de ce film familial humaniste, porté par la beauté des paysages et la petite mélodie qui va avec.
« Il pleut sur mes lunettes » chante la pétillante Odile (Daniele Evenou) patronne du Charlemagne, un bar haut en couleurs où Constant brise parfois sa solitude (photo). Jean-Claude Drouot est épatant dans la peau de ce vieux bonhomme ronchon, face à la petite Adéla : Gabrielle Pélissier pour la première fois au cinéma.
Elle joue au naturel, elle est magnifique…
le film
Ce film à voir en famille, avec ses enfants, petits- enfants, dépasse le cadre traditionnel du paternalisme bienveillant ( les retrouvailles d’une petite fille avec son grand-père ) pour une quête familiale existentielle. Un fils à la recherche de ses racines, ses origines avec un père fuyant, une mère décédée qu’il ressuscite dans la création d’un opéra … Adéla, la petite fille, dans tous les sens du terme, va bien involontairement ressouder ce foyer disloqué et lui donner une existence au-delà des photos souvenirs ou de la mémoire colportée comme des légendes. Alain Simon, réalisateur et scénariste, est l’auteur d’un film familial humaniste, porté par la beauté des paysages (l’île aux moines) et la petite mélodie qui va avec. Jean-Claude Drouot est épatant dans la peau de ce vieux bonhomme ronchon, face à la petite Adéla : Gabrielle Pélissier pour la première fois au cinéma. Elle joue au naturel, elle est magnifique...
