Accueil » A la une » « Miss Daisy et son chauffeur » de Bruce Beresford. Critique Blu-ray

« Miss Daisy et son chauffeur » de Bruce Beresford. Critique Blu-ray

Synopsis: À la fin des années 1940, Miss Daisy, une vieille dame juive vivant à Atlanta en Géorgie, institutrice à la retraite, ne peut plus conduire sa voiture sans l'endommager. Son fils, Boolie, patron d'une filature de coton, embauche un chauffeur, Hoke, un homme noir chrétien d'une cinquantaine d'années, volontaire et sympathique. Néanmoins, Boolie prévient Hoke qu'il restera sous son autorité afin de lui éviter d'être congédié pour une raison futile par sa mère, une femme au caractère acariâtre.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Miss Daisy et son chauffeur [Combo Collector Blu-ray + DVD]"
De : Bruce Beresford
Avec : Morgan Freeman, Jessica Tandy, Dan Aykroyd, Patti LuPone, Esther Rolle
Sortie le : 07 novemb 2018
Distribution : Pathé
Durée : 99 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 2
le film
Les bonus
  • D’après la pièce de théâtre éponyme de Alfred Uhry. Prix Pulitzer
  • Oscars en 1990, Meilleure actrice (Jessica Tandy) film, scénario adapté, et maquillage.-

30 ans après, le premier coup d’œil est sympathique. Ici, tout le monde s’accorde avec tout le monde, tolérance naturelle, et pincement de bec de circonstance. Malgré les différences sociales et la couleur de peau, les personnages de Beresfordl ronchonnent pour la forme.

On épice un peu la sauce de revendications humanistes, et d’allusions bienveillantes à l’égard du peuple noir. Mais quand la dame de la haute société et son chauffeur très comme il faut, se font contrôler par deux policiers, l’humeur change de ton.

Elle est youpine, c’est un négro. Le duo se rapproche et forme presque un couple. Hoke exige seulement le respect que la condescendance de sa patronne relégue en une aimable relation. Une fois les choses établies, gentiment, mais fermement, on reprend le cours normal d’un racisme ordinaire qui à l’époque ne révolutionne pas plus que ça les institutions et le peuple qui en vit.

Boolie, bon fils et patron respecté (Dan Aykroyd) ne peut accompagner sa mère à un meeting de Martin Luther King. Sa réputation auprès de ses collègues en souffrirait.

Les préjugés et les discriminations du quotidien poussent ainsi raisonnablement sur les parterres si bien entretenus de l’Amérique. On met des bombes dans les temples juifs …

Mais, main dans la main, Miss Daisy et son chauffeur résistent au monde. Comme Esther et Halima « Dans la vie » de Philippe Faucon, une histoire de femmes que tout à l’origine opposait. Le sol, la couleur, la religion.

Après quoi les choses doivent se faire nous dit le réalisateur parfaitement accompagné par Morgan Freeman, déjà acteur dans la pièce et Jessica Tandy qui loin de notre « Tatie Danielle » assure les beaux jours d’une interprétation tout en nuance et délicatesse.

LES SUPPLEMENTS

  • Entretien avec le réalisateur. Bruce Beresford évoque sa rencontre avec le producteur Richard D.Zanuck qui souhaitait adapter la pièce de théâtre au cinéma. Il rappelle que le dramaturge s’est inspiré des relations qu’entretenait sa grand-mère avec son chauffeur, pour écrire cette histoire. Prix Pulitzer.

« Je trouvais tout ça très bien, mais j’étais assuré que cela n’allait pas faire un succès ». Point de vue confirmé par la MGM qui contrat en main affirme que « personne n’ira voir ce film ».

Le cinéaste assure que de la scène à l’écran, l’adaptation ne posait aucun problème. « Il y avait deux chaises, et pour nous aucune limite. C’est pourquoi j’insistais auprès de Alfred Uhry qui allait aussi écrire le scénario, que l’on devait sortir du huis clos théâtral ».Il est intéressant de l’entendre parler de ses comédiens, louanges en tête, mais sans langue de bois…

  • L’Amérique noire . Deux documentaires (Le Mur, Le combat) font le bilan de l’état d’esprit d’un pays divisé par le problème de la reconnaissance du peuple noir. Entre Washington dont l’intégration devient une réalité, alors que la suprématie blanche demeure inéluctable dans le Sud.
Dan Aykroyd, Jessica Tandy, Morgan Freeman, à l’écoute des recommandations du réalisateur
D’après la pièce de théâtre éponyme de Alfred Uhry. Prix Pulitzer- Oscars en 1990, Meilleure actrice (Jessica Tandy) film, scénario adapté, et maquillage.- 30 ans après, le premier coup d’œil est sympathique. Ici, tout le monde s’accorde avec tout le monde, tolérance naturelle, et pincement de bec de circonstance. Malgré les différences sociales et la couleur de peau, les personnages de Beresfordl ronchonnent pour la forme. On épice un peu la sauce de revendications humanistes, et d’allusions bienveillantes à l’égard du peuple noir. Mais quand la dame de la haute société et son chauffeur très comme il faut, se font…
le film
Les bonus

Aujourd’hui ce film peut apparaitre ripoliné dans la mesure où il aborde des thèmes forts et majeurs comme le racisme, l’antisémitisme ou la vieillesse de manière assez convenue, et en y mettant beaucoup de précautions. Mais les sujets apparaissent malgré tout sur un mode que le réalisateur a choisi je pense en toute connaissance de cause. Sans militantisme aucun, il réussit à faire passer son message. Bien aidé en cela par Morgan Freeman et Jessica Tandy. L’ensemble demeure effectivement agréable, plaisant. AVIS BONUS Comme pour rattraper la discrétion prudente sur l'attitude sociale et humaine de l'Amérique ségrégationniste, les suppléments proposent des documentaires intéressants sur le sujet, avec en prime une interview du réalisateur qui explique bien comment il a abordé l'adaptation, du théâtre au cinéma.

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Trois amies » d’Emmanuel Mouret. Critique cinéma

Beaucoup moins inspiré par ses marivaudages, Emmanuel Mouret en rajoute

Laisser un commentaire