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« Miele » de Valeria Golino. critique dvd

Synopsis: Irène vit seule dans une maison au bord de la mer non loin de Rome. Son père et son amant la croient étudiante. En réalité, sous le nom de code Miele, elle aide clandestinement des personnes en phase terminale à mourir dignement en leur administrant un barbiturique puissant. Un jour elle procure une de ces doses mortelles à un nouveau "client", Monsieur Grimaldi. Elle découvre un fait qui ne correspond pas à la règle qu’elle s’est fixée…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Miele"
De : Valeria Golino
Avec : Jasmine Trinca, Carlo Cecchi, Libero De Rienzo, Vinicio Marchioni, Iaia Forte
Sortie le : 04 février 2014
Distribution : Jour2Fête
Durée : 100 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus
  • D’après le le roman de Mauro Covacich «  A nome tuo » . –

Après «  Quelques heures de printemps »,  la fin de vie revient sur le devant de l’écran. J’émets les mêmes remarques à l’égard du spectateur effrayé par le sujet. C’est un récit qui entre le thriller psychologique et le mélodrame ouvre des perspectives cinématographiques nouvelles : on y parle de la mort, pour mieux donner vie à des personnages éminemment attachants.

La réalisatrice Valeria Golino privilégie le rapport entre une jeune femme, Irène et un de ses « clients » un rien particulier.

A  l’insu de son entourage, cette jeune femme, belle et ténébreuse, facilite la fin de vie de certaines personnes. Mr Grimaldi, médecin réputé, est maintenant sur les rangs, mais Irène découvre dans son dossier un élément qui remet en question toute la raison d’être de son activité clandestine.

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Il est dommage que le résumé officiel du film révèle la teneur de cet argument dramatique. Aussi inattendu que détonant, il est le cœur du sujet que la réalisatrice inscrit dans un processus quasi naturel, qui donne au personnage principal, toute sa raison d’être.

Il faudrait longtemps disserter sur le portrait que Valeria Golino fait de la belle Irène, (Jasmine Trinca, magnifique,quasiment le film à elle toute seule) en regard de sa propre carrière d’actrice. Il y a un rapport quasi charnel entre les deux femmes, qui donne une résonnance particulière à toutes les questions que pose « Miele »

Fin de vie, certes, suicide assisté, oui, mais aussi le droit ou non  de donner la mort, sous quel que prétexte que ce soit.  En approfondissant la personnalité et la psychologie de son héroïne, la réalisatrice évite ainsi l’écueil du film militant.

L’idéologie se borne à relever les traces d’effraction dans la conduite de la jeune femme (produits pharmaceutiques illégaux, accompagnement des mourants…) et l’attitude de tous les protagonistes, parties prenantes ou pas dans le processus, pour mieux dessiner le caractère de cette héroïne, malgré elle. Très vite on ne la juge plus, on l’accompagne …

LES SUPPLEMENTS

  •  Entretien avec Valeria Golino« J’ai voulu tourner sans fausse pitié, mais avec de la compassion dans le regard » dit la comédienne, qui bien évidemment évoque son expérience pour mettre en place une direction d’acteur

Son adaptation du roman est dit-elle aussi un peu libre, «  je l’ai trahi pour avoir le film que je voyais en insistant sur le couple jeune femme et vieux client. Donc le personnage principal est un peu éloigné de celui du roman, plus masculin de l’extérieur, et moins garçon dans son caractère (…) je voulais que la douleur soit une partie d’elle, et ne soit donc pas jouée. Jasmine le fait très bien ».

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  •  Entretien avec Jasmine Trinca. L’actrice parle avec passion du film et de son personnage qu’elle décrypte très bien, à travers les rapports qu’elle a pu avoir avec la réalisatrice («  parfois je me mettais en colère contre elle, je n’aurais peut-être pas dû, mais ça se remettait très vite en place et on s’est bien comprises »). De la même manière elle évoque les liens difficiles au départ avec Carlo Cecchi, le vieux client «  et en fin de compte ce que l’on voit à l’écran, c’est un peu notre rencontre hors plateau. Au début difficile, et puis on s’est apprivoisés ».
D'après le le roman de Mauro Covacich «  A nome tuo » . - Après «  Quelques heures de printemps »,  la fin de vie revient sur le devant de l’écran. J’émets les mêmes remarques à l’égard du spectateur effrayé par le sujet. C’est un récit qui entre le thriller psychologique et le mélodrame ouvre des perspectives cinématographiques nouvelles : on y parle de la mort, pour mieux donner vie à des personnages éminemment attachants. La réalisatrice Valeria Golino privilégie le rapport entre une jeune femme, Irène et un de ses « clients » un rien particulier. A  l’insu de son entourage, cette jeune femme, belle…

Review Overview

Le film
Les bonus

La fin de vie est à nouveau un thème de cinéma, abordé une fois encore avec finesse et intelligence. On frise le registre du thriller psychologique avant d’accompagner pleinement cette jeune et belle femme, ange de la mort en proie à ses propres contradictions. Jasmine Trinca est parfaite dans le rôle que lui confie avec maestria la comédienne Valeria Golino, qui pour son premier film démontre aisance et maîtrise sur un sujet délicat. Beau et grand film.

Avis bonus Rencontres avec la réalisatrice et la comédienne qui approfondissent bien leur sujet...

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