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« Médecin de campagne » de Thomas Lilti. Critique cinéma-dvd

Synopsis: Dans ce coin de campagne, les habitants peuvent compter sur Jean-Pierre, le médecin qui les ausculte, les soigne et les rassure jour et nuit, 7 jours sur 7. Malade à son tour, Jean-Pierre voit débarquer Nathalie, médecin depuis peu, venue de l'hôpital pour le seconder. Mais parviendra-t-elle à s'adapter à cette nouvelle vie et surtout relever le défi de remplacer celui qui se croyait... irremplaçable ?

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Médecin de campagne"
De : Thomas Lilti
Avec : François Cluzet, Marianne Denicourt, Christophe Odent, Patrick Descamps, Guy Faucher
Sortie le : 27 juillet /201
Distribution : Le Pacte
Durée : 96 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Juillet 2016 ( 5 ème )

Le titre est sans équivoque, mais son traitement demeure énigmatique. La bande-annonce, c’est rare et très bien, ne nous dévoile guère plus que quelques images retenues dans les premières séquences du film. Et le résumé ne délimite que  l’enjeu du récit.

L’aventure campagnarde d’un médecin totalement arc-bouté contre les vieilles pierres des maisons qu’il visite jour et nuit, pour venir en aide à des patients qui ne connaissent que lui.  Jean-Pierre (ils l’appellent par son prénom) c’est leur médecin, leur confident, leur dépanneur…

Lorsqu’il lui faut passer la main, momentanément, mais quand même, notre homme est encore plus malade que ses patients, plus souffrant de cet abandon que de la tumeur décelée par l’un de ses amis chirurgiens.

Des consultations au café, le quotidien du médecin, presque un copain
Des consultations au café, le quotidien du médecin, presque un copain

Il lui conseille de prendre un assistant, et lui envoie quasiment de force la jeune Nathalie, hospitalière de formation et inculte des servitudes de la ruralité. Ce dont Jean-Pierre va s’amuser, un brin cynique parfois, mais totalement incrédule quant à ses véritables capacités.

Thomas Lilti qui connaît bien le terrain pour l’avoir pratiqué n’est pas très tendre avec ce couple, contre nature il est vrai, mais tellement vital pour la survie du canton. Il n’est pas encore question de désertification rurale et de la préférence médicale pour la ville. L’auteur laisse ses protagonistes en dessiner les contours.

François Cluzet aussi stupide dans son entêtement que magnifique dans ses élans populaires est effectivement le comédien ad-hoc de cette comédie en demi-teinte. Marianne Denicourt, de retour enfin au cinéma, en fait les frais, mais sa détermination est l’égale de celle de son mentor. Un affrontement à demi-mots, demi-sourires quand la confiance arrive à se glisser entre deux consultations. Beaucoup d’humour, et de l’amour, de plus en plus.

Un cliché ? Pas vraiment, et le facteur est là pour confirmer

Le patient n’en pâtit jamais, même si pour un diagnostic équivalent, l’ordonnance n’est pas forcément identique. Jean-Pierre laisse parler son cœur, Nathalie la raison médicale. Plus qu’une querelle des anciens et des modernes, une vision nouvelle d’un monde qui compte désormais sur le communautarisme et les maisons médicalisées. La nécessité d’une hospitalisation au détriment d’un bien-être dans son petit chez-soi…

Thomas Lilti n’en fait pas un claquoir, mais comme un discret rappel à l’ordre des médecins qui délaissent la campagne. Ses chiens qui vous mordillent, ses jars qui vous chassent de la cour de la ferme, rien que du folklore collé à la boue des idées reçues. La campagne est si belle. Ses habitants aussi.

LES SUPPLEMENTS

  • Rencontre avec le réalisateur et les comédiens (14 mn) .  « Après «  Hippocrate », qui était un peu dur avec le milieu, j’ai voulu rendre hommage à la pratique médicale » souligne Thomas Lilti qui à la question sur sa carrière reconnaît malicieusement qu’il est préférable « d’avoir appris la médecine et d’avoir fait du cinéma en autodidacte plutôt que le contraire ».

« Ce n’est pas un film à thèse sur la diversification, et le désert médical surtout qu’on n’a pas beaucoup de réponses à l’heure actuelle, mais un film sur le travail du médecin de base ». Pour le travail préparatoire ce fut une lecture sans ponctuation, à la manière de Peter Brook raconte François Cluzet, « même si pour les techniciens ça devenait du chinois » sourit encore l’acteur. «  Avec cette technique on oublie l’intention du texte, c’est le comédien qui doit l’imaginer, exclamation ou  interrogation… »

  • Scènes coupées (2 mn). Elles se rajoutent effectivement à d’autres séquences retenues dans le film. Intéressantes à voir, c’est tout.

  • Rencontre avec des professionnels de la santé (12.45 mn). D’après l’intitulé du chapitre on imagine que ce sont des médecins qui se trouvent dans la salle du Nouvel Odéon où le réalisateur intervient. Les questions posées sont écrites sur des intercalaires…

« J’ai voulu faire un film optimiste sur la médecine, dire que la médecine rurale n’est pas morte, il y a de la relève, c’est un espoir que j’ai .(…) Une critique sous-jacente des jeunes médecins qui refusent de franchir le pas vers les campagnes, les maisons de santé montrent leur limite ».

On évoque alors quelques solutions : décentraliser les études de médecine, une formation en milieu rural…

Meilleur dvd Juillet 2016 ( 5 ème ) Le titre est sans équivoque, mais son traitement demeure énigmatique. La bande-annonce, c’est rare et très bien, ne nous dévoile guère plus que quelques images retenues dans les premières séquences du film. Et le résumé ne délimite que  l’enjeu du récit. L’aventure campagnarde d'un médecin totalement arc-bouté contre les vieilles pierres des maisons qu’il visite jour et nuit, pour venir en aide à des patients qui ne connaissent que lui.  Jean-Pierre (ils l’appellent par son prénom) c'est leur médecin, leur confident, leur dépanneur… Lorsqu’il lui faut passer la main, momentanément, mais quand…
Le film
Les bonus

Si après « Hippocrate » Thomas Lilti poursuit son auscultation du terrain médical, il le fait cette fois en relation avec un sujet de société de plus en plus criant : la désertification des campagnes, et le désintérêt des médecins généralistes pour s’installer dans ces zones rurales. Un sujet qu’il aborde très discrètement, sans en faire un claquoir. C’est plutôt le portrait d’un médecin malade qui ne veut pas se faire soigner que le réalisateur entretient tout au long de cette histoire qui déroule le quotidien d’un médecin de campagne, relayé dans sa pratique par une jeune assistante qu’il ne voit pas arriver d’un très bon œil. Sa suspicion n’a d’égale que la rigueur avec laquelle il s’engage chaque jour pour venir en aide à ses concitoyens. François Cluzet est  le comédien ad-hoc de cette comédie en demi-teinte. Marianne Denicourt, de retour enfin au cinéma lui fait face avec une détermination d’autant plus grande que sa féminité n’est pas toujours un gage de sympathie de la part d’une population attachée à « son » médecin.

Avis bonus Des rencontres avec l'équipe, deux scènes coupées, le diagnostic n'est pas mauvais...

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