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« Magnus » de Benjamin Ree. Critique dvd

Synopsis: En 2004, à l’âge de 13 ans, Magnus a pris une décision : il deviendra Champion du Monde d’Échecs. Alors qu’il s’épanouit pleinement dans son art, nous suivons le jeune prodige grimper un à un les échelons de la compétition internationale, au rythme des sacrifices personnels, des amitiés hors du commun, et des moments précieux en famille

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Magnus"
De : Benjamin Ree
Avec : Magnus Carlsen, Garry Kasparov, Bill Gates
Sortie le : 05 Septemb 2017
Distribution : Pretty Pictures
Durée : 75 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le documentaire
Les bonus

Il n’a jamais eu la grosse tête, ni la parano de Kasparov. Celui qui fut le « Mozart des échecs » est actuellement grand maître international. Il l’avait prédit : un jour, il serait champion du monde.

Depuis sa victoire contre Viswanathan Anand en 2013, c’est fait.

Magnus Carlsen est un prodige d’une simplicité désarmante. Gentil, aimable, et très doué pour les échecs qu’il découvre à quatre pattes. 5-6-7-8 ans, il stupéfait son petit monde et le cercle des professionnels.

Un surdoué tranquille que le réalisateur Benjamin Ree nous révèle depuis cette plus tendre enfance que repère un papa bien à l’écoute . « Quand on a des enfants, on a des attentes » dit-il en évoquant Magnus dont il remarque tout petit des attitudes inhabituelles. « Il était très souvent perdu dans ses pensées, il n’était pas physique. (…)  Il fallait toujours qu’il réfléchisse avant de faire quelque chose ».

La célèbre partie avec Anatolij Karpov, alors N°1

Magnus reçoit un jour un livre de géographie consacré aux capitales du monde entier. Il ne le lâche pas. « J’avais l’impression que les chiffres lui racontaient une histoire, qu’ils lui montraient une image, quand il parlait des chiffres de son livre c’était pour les mettre en relation et c’est là que j’ai pensé aux échecs ».

La suite est l’avènement d’un grand joueur . A 13 ans il finit premier ex-aequo au championnat de Norvège. « Je ne travaille pas sérieusement quand je suis tout seul » reconnait-il à l’époque où les spécialistes regrettent sa trop grande décontraction. Il doit acquérir une discipline que son échec à la coupe du monde va confirmer. « Il attendait énormément de lui-même » dit son père qui l’accompagne dans tous ses voyages. Rien du gourou, ni de l’éducateur. Il est simplement présent.

Et beaucoup plus stressé que le fiston, semble-t-il. Voir la rencontre avec le N°1 de l’époque Karpov, une séquence d’anthologie, joliment filmée. 786 ème sur l’échelle mondiale Magnus met le grand maître plusieurs fois en difficulté. Le champion hésite souvent dans ses attaques, se frotte les yeux, se prend la tête à deux mains et le gamin le regarde, impatient peut-être, mais ne laisse rien paraître. A un moment pourtant il va quitter la table alors que Kasparov est aux abois. Papa Carlsen n’en perd pas une miette. La partie sera jugée nulle, mais pas la mise en scène.

D’autres séquences du genre fourmillent dans ce documentaire qui au-delà des pratiquants mérite une belle audience. Il est révélateur d’un tempérament et d’un talent qui en dehors d’un ego discret vise à la sincérité. A ce stade de la consécration, ce n’est pas forcément très courant.

LES SUPPLEMENTS

  • Une interview du réalisateur (12 mn). Il s’agit d’un plateau TV au cours duquel le cinéaste évoque la manière dont il a abordé le sujet, comment il a voulu se faire oublier alors qu’une masse de journalistes entouraient le prodige. « J’ai pu le suivre de l’intérieur (…) jusque dans son appartement plus désordonné que son cerveau. (… ). C’est quelqu’un d’ouvert et d’accueillant quand il ne joue pas. En mode échecs, il se replie sur lui-même ».

La fin de cette petite vidéo reprend une scène coupée du documentaire où l’on voit le tout jeune Magnus parler de son avenir de joueur de football professionnel. « Ça gagne plus d’argent que pour les échecs, mais ce n’est pas réaliste ».

  • Le cours d’échecs par Magnus Carlsen (24 mn) . C’est peut-être très intéressant mais le néophyte que je suis a bien du mal à suivre.
  • Un film sur les échecs :  » Joueuse » de Caroline Bottaro avec Sandrine Bonnaire

 

Il n’a jamais eu la grosse tête, ni la parano de Kasparov. Celui qui fut le « Mozart des échecs » est actuellement grand maître international. Il l’avait prédit : un jour, il serait champion du monde. Depuis sa victoire contre Viswanathan Anand en 2013, c’est fait. Magnus Carlsen est un prodige d’une simplicité désarmante. Gentil, aimable, et très doué pour les échecs qu’il découvre à quatre pattes. 5-6-7-8 ans, il stupéfait son petit monde et le cercle des professionnels. Un surdoué tranquille que le réalisateur Benjamin Ree nous révèle depuis cette plus tendre enfance que repère un papa bien…
Le documentaire
Les bonus

Il a attiré l’attention du monde des échecs par sa victoire à un tournoi important alors qu’il n’avait que 13 ans. La même année,2004, il devient le troisième grand maître le plus précoce de l’histoire des échecs En 2009-2010, Kasparov contribue à sa préparation. Magnus avait affronté Karpov quelques années auparavant au cours d’une rencontre mémorable. Le réalisateur la filme avec une minutie parfaite et un sens du montage évocateur de cet univers si particulier que sont les échecs. Une mise en scène ad-hoc pour ce documentaire qui mérite au-delà des pratiquants une belle audience. Il est très accessible et révèle un tempérament et un talent qui en dehors d’un ego discret vise à la sincérité. A ce stade de la consécration, ce n’est pas forcément très courant. Avis bonus Un éclairage de la part du réalisateur et une leçon donnée par le jeune maître, les afficionados apprécieront le cours illustré.

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