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« L’Oubli que nous serons » de Fernando Trueba. Critique cinéma

Synopsis: Colombie, années 1980. Le docteur Hector Abad Gomez lutte pour sortir les habitants de Medellin de la misère. Malgré les menaces qui pèsent sur lui, il refuse d’être réduit au silence. Le destin de ce médecin engagé et père de famille dévoué se dessine à travers le regard doux et admiratif de son fils.

La fiche du film

Le film : "L'Oubli que nous serons"
De : Fernando Trueba
Avec : Javier Cámara, Patricia Tamayo
Sortie le : 09/06/2021
Distribution : Nour Films
Durée : 136 Minutes
Genre : Drame, Historique, Biopic
Type : Long-métrage
Le film
  • Représentait la Colombie aux Oscar 2021
  • #Goya2021 du Meilleur film Hispano-Américain

Hector Abad raconte l’histoire de sa famille en Colombie dans les années 70/80.

Fernando Trueba reprend très fidèlement le fil de cette histoire sur le scénario de son frère David, tout aussi respectueux des pages du romancier.

Sur un mode (trop) linéaire la saga Abad dévoile son extraordinaire cohésion autour de l’amour filial . Extrêmement fort, il conditionne le quotidien de l’auteur, tout gamin, alors chouchouté par une mère aimante et …  ses cinq sœurs.

Cet environnement explique peut-être l’attachement particulier que lui porte son père ( Javier Camara). Docteur réputé à Medellin, Hector Abad Gomez est un homme tolérant, pédagogue qui luttera toute sa vie contre la pauvreté, l’injustice et la répression gouvernementale.

Hector (Juan Pablo Urrego) l’accompagne souvent dans les quartiers abandonnés de Medellin où il tente d’améliorer le sort des habitants délaissés par le pouvoir. A l’Université, il est connu de tous jusque dans les amphithéâtres où il enseigne.

Cette jeunesse heureuse observée dans ce monde de grand le plonge très vite dans les réalités sociales et politiques du pays qui chasse son père de l’Université et commence à disséminer les cadavres dans les rues.

La mort occupe le pays, et la famille aussi. Une disparition annoncée dans une séquence paisible, où la sororité exerce son pouvoir de concorde familiale.

Une très belle séquence annonciatrice d’un au revoir, murmuré en chanson.

Fernando Trueba hausse alors le ton qu’il renouvelle pour rapporter la manière dont Hector communique à distance avec son père, le temps d’un exil passager.

La mise en scène joliment adaptée au suivi des événements brise la régularité constante du récit bercé par la candeur ambiante et l’absence de réelles formulation cinématographiques. Proche du biopic, le film relate une chronique familiale exemplaire au cœur d’un pays de plus en plus contrasté dans ses attentes.

La maman (Patricia Tamayo) avait pourtant dit tout le monde au lit, mais les enfants voulaient une histoire …

Traduction scénographique , la couleur s’efface au profit d’un noir et blanc annonciateur des jours sombres. La musique de Zbigniew Preisner les accompagne. Le jeune Hector étudie en Italie, il veut devenir écrivain. Un pays qui sait ce que crime d’état et violence veulent dire et que son cinéma a traduit maintes fois.

C’est ce qui manque terriblement à Trueba, cette empreinte dramaturgique qu’il piétine lourdement dans un final prévisible, pathétique, insupportable. A force de redite et d’une interprétation cette fois excessive. C’est bien le glas qui sonne, mais les fidèles ont déserté…

Représentait la Colombie aux Oscar 2021 #Goya2021 du Meilleur film Hispano-Américain Hector Abad raconte l’histoire de sa famille en Colombie dans les années 70/80. Fernando Trueba reprend très fidèlement le fil de cette histoire sur le scénario de son frère David, tout aussi respectueux des pages du romancier. Sur un mode (trop) linéaire la saga Abad dévoile son extraordinaire cohésion autour de l’amour filial . Extrêmement fort, il conditionne le quotidien de l’auteur, tout gamin, alors chouchouté par une mère aimante et …  ses cinq sœurs. https://www.youtube.com/watch?v=uQmZ6Pm4SxU&ab_channel=NourFilms Cet environnement explique peut-être l’attachement particulier que lui porte son père ( Javier…
Le film

C’est le portrait d’un homme exceptionnel, celui du docteur Hector Abad Gomez qui à Medellin dans les années 70/80 a consacré toute son énergie à venir en aide à la population défavorisée, tout en choyant sa grande famille, cinq filles et un garçon Hector. Hector Abad , l’écrivain, a pris la plume pour raconter l’histoire de cette famille que le réalisateur Fernando Trueba adapte ici de façon très fidèle et très linéaire. Ce qui sur la longueur nuit de plus en plus à l’intérêt d’un récit qui entre le biopic et la chronique familiale, tente aussi de rapporter le climat politique de la Colombie de ces années sombres. La candeur ambiante et l’absence de réelles formulation cinématographiques plombent au final des intentions qu’un cinéma italien a su relever pour parler des crimes d’état et de la violence. C’est ce qui manque terriblement à Trueba, cette empreinte dramaturgique qu’il piétine lourdement dans un final prévisible, pathétique, insupportable.

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