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« Lost Highway » de David Lynch. Critique cinéma

Synopsis: Un loft chic et silencieux sur les collines de Los Angeles. Un couple – Fred, saxophoniste dépressif et Renée – reçoit une cassette vidéo de la façade de leur maison. Puis une seconde, filmée depuis leur chambre, où on les voit dormir. Puis une dernière, qui suggère, dans un déferlement de sang, que Fred aurait assassiné Renée.

La fiche du film

Le film : "Lost Highway"
De : David Lynch
Avec : Richard Pryor, Lucy Butler
Sortie le : 15/01/1997
Distribution : Potemkine Films
Durée : 135 Minutes
Genre : Fantastique, Drame
Type : Long-métrage
Le Film
  • Nouvelle date  : 07 décembre 2022

On ressort régulièrement des placards, un Lynch bien légendaire, histoire de le remettre dans la case d’où on le retire trop souvent, par manque de compréhension ou d’intérêt. Je ne dis pas que l’opération est nécessaire mais une fois le bloc rééquipé, on ne peut s’empêcher d’y retourner.

« Lost Highway » donc, peut-être le plus insaisissable dans la filmographie du papa d’« Elephant Man » qui vise ici l’irrationnel et le fantastique dans un thriller purement épileptique, voire très érotique.

Dans sa luxueuse village de L.A, un couple Fred et Renée, est sujet à un vidéaste anonyme. Le troisième envoi fait écho au meurtre de la femme par le mari, qui se retrouve en prison.

Il ne comprend plus rien, ne se souvient de rien. Fred devient Peter … ( Bill Pullman )

La paranoïa peut commencer. Et les questions affluer sur ces dédoublements de personnalités en monde virtuel ou fantasmé. Par un gang bien réel, dirigé par Mr Eddy, ( Robert Loggia ) qui trait pour trait ressemble à Dick Laurent, disparu depuis cinq ans.

C’est le sentiment des deux flics détachés sur l’affaire du meurtre. Leur filature ne leur permet pas de lever le mystère, mais une créature de rêve, les ramène à  Mr Eddy qui ne supporte pas que l’on regarde de trop près sa protégée  ( photo) .

Patricia Arquette – Balthazar Getty

Lynch s’approprie cet élément classique du film noir comme unique point d’ancrage à un récit minimaliste, peuplé d’images latentes.

Attrait sexuel, étreintes hallucinatoires, la composition du cadre, souvent très dépouillé, favorise les atouts de ce fantôme maléfique qui chamboule bien des destins en retirant les clés de l’énigme confiées par le réalisateur.

Alice se  love sur Lou Reed ( « This magic moment ») et s’évanouit en compagnie d’Angelo Badalamenti, compositeur attitré du cinéaste. Une partition aussi insaisissable que ce récit très improbable. Dans l’attente et le suspense, Lynch fantasme sur les cauchemars d’un schizophrène . Il ne fait que du cinéma. Son cinéma .

Nouvelle date  : 07 décembre 2022 On ressort régulièrement des placards, un Lynch bien légendaire, histoire de le remettre dans la case d’où on le retire trop souvent, par manque de compréhension ou d’intérêt. Je ne dis pas que l’opération est nécessaire mais une fois le bloc rééquipé, on ne peut s’empêcher d’y retourner. « Lost Highway » donc, peut-être le plus insaisissable dans la filmographie du papa d’« Elephant Man » qui vise ici l’irrationnel et le fantastique dans un thriller purement épileptique, voire très érotique. Dans sa luxueuse village de L.A, un couple Fred et Renée, est sujet à un vidéaste…
Le Film

Je ne reviendrais pas sur le sempiternel débat qui fait de Lynch un puching ball facile ou un démiurge gonflé aux superlatifs. On ressort «  Lost Highway » l’un de ses films les plus emblématiques, et surtout le plus énigmatique sur fond de thriller épileptique. Il y est question de dédoublement de personnalités, de rêves hallucinatoires, de violences sexuelles, l’ensemble jamais totalement exprimé sur le mode d’un film noir sans issue. Richard Pryor, Lucy Butler, Bill Pullman, Patricia Arquette, reflets de personnages scénarisés n’expriment que le superficiel de leurs états d’âme. Le reste appartient à l’imagination du spectateur et à celle d’un réalisateur qui pour avoir fait plus lisible et accessible, expérimente ici un petit bout de pellicule fantasmagorique. Les cauchemars d'un schizophrène. A peine expérimentale !

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