Accueil » A la une » « L’Origine du mal » de Sébastien Marnier. Critique cinéma-dvd

« L’Origine du mal » de Sébastien Marnier. Critique cinéma-dvd

Synopsis: Dans une luxueuse villa en bord de mer, une jeune femme modeste retrouve une étrange famille : un père inconnu et très riche, son épouse fantasque, sa fille,  une ado rebelle ainsi qu’une inquiétante servante. Quelqu’un ment. Entre suspicions et mensonges, le mystère s’installe et le mal se répand…

La fiche du film

Le film : "L'Origine du mal"
De : Sébastien Marnier
Avec : Laure Calamy, Doria Tillier
Sortie le : 05/10/2022
Durée : 125 Minutes
Genre : Drame, Thriller
Type : Long-métrage
Le Film

Difficile  après tant d’autres ( Agatha Christie, De Palma, Chabrol …)  d’arriver sur une rampe d’accès où toutes les marches ont été piétinées. Au cinéma, ce sont des lieux communs que Sébastien Marnier aligne allègrement dès les premières salves tirées, en rafales énigmatiques et confuses.

Une jeune femme, employée dans une conserverie de poissons, retrouve bizarrement son père qu’elle n’a jamais connu. Il l’accueille à bras ouverts dans sa luxueuse villa où le reste de la famille ne cache pas son étonnement, voire son hostilité.

Surtout George qui s’apprête à reprendre l’entreprise familiale et n’entend pas la partager avec la première venue  ébahie par l’argent que la maîtresse de maison dilapide «  pour m’emmerder » reconnait le patriarche. Entre les deux, la domestique  écoute aux portes, et un fils, vivant pour les uns, mort pour les autres …

 

On s’y perd très vite, et ce pour la bonne cause cinéphilique qui se réjouit d’assister à la persistance d’un genre, où le goût du suspense se mêle à quelques fausse piste possibles . Comme cette intrusion familiale rejetée haineusement par les intéressées qui voient en la jeune femme, une concurrente, une héritière supplémentaire, ou pourquoi pas une arnaqueuse.

Laure Calamy a revisité les classiques du genre et les applique avec constance dans un rôle qui lui colle à la peau. Elle s’y emploie à merveille au milieu d’un aéropage féminin qui lui emboîte joliment le pas.

On retrouve avec plaisir, Dominique Blanc, femme excentrique, dans un rôle démoniaque, Doria Tillier de plus en plus convaincante en maîtresse-femme dont l’ambition ne demande qu’à bondir ou bien encore Suzanne Clément rayonnante dans un rôle très noir qu’elle porte à la hauteur d’un secret douloureux.

Sébastien Marnier les dirige à merveille, et conduit tout aussi bien sa caméra. Plus à l’aise dans la résolution que dans les attendus le réalisateur joue la mise en scène au détriment de l’histoire plombée par ses déviances et prétendues révélations, pour un genre qui requiert un peu plus de finesse, me semble-t-il.

Le rythme s’en ressent, mais Jacques Weber, patriarche amphigourique, s’y complait . Il est pesant, ralenti, paradoxalement inexpressif dans la reproduction d’un personnage à la silhouette incertaine. Toute l’ambiguïté de son rôle .  Serait-ce donc lui l’origine du mal ?

Dvd : 15 février 2023.- Prix Claude Chabrol 2023.- Difficile  après tant d’autres ( Agatha Christie, De Palma, Chabrol …)  d’arriver sur une rampe d’accès où toutes les marches ont été piétinées. Au cinéma, ce sont des lieux communs que Sébastien Marnier aligne allègrement dès les premières salves tirées, en rafales énigmatiques et confuses. Une jeune femme, employée dans une conserverie de poissons, retrouve bizarrement son père qu’elle n’a jamais connu. Il l’accueille à bras ouverts dans sa luxueuse villa où le reste de la famille ne cache pas son étonnement, voire son hostilité. Surtout George qui s’apprête à reprendre…
Le Film

Dans un genre très répertorié où le suspense s’établit sur des quiproquos, des fausses pistes, des allusions avec leur part de mystère, Sébastien Marnier reprend à son compte tous ces attendus sans y apporter une once d’originalité. Auteur de son propre scénario il en réduit la portée à une mesure convenue d’un cinéma qui serait alors simplement honnête s’il n’y avait cet apport logistique de sa mise en scène , cette vibration à chaque rebondissement. Le récit n’en manque pas, emporté par un aéropage féminin digne de la famille Christie, dont Agatha peut à tout loisir admirer la tenue. Sébastien Marnier a su choisir le bon casting et sa direction d’acteurs prend un ton supérieur. Laure Calamy, Dominique Blanc, Doria Tillier, Suzanne Clément tout ce petit monde donne le tournis au patriarche et seul homme de la maisonnée. Dans la peau d'un personnage ambigu, lui aussi, Jacques Weber refreine ses ardeurs, joue le bel endormi et quand il se réveille ,on se demande s'il ne serait pas l'origine du mal ...

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Pain, amour et fantaisie » de Luigi Comencini. Critique Cinéma

A nouveau les grands classiques italiens sur grand écran, on ne s'en lasse pas

Laisser un commentaire