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« Loin de la foule déchaînée » de Thomas Vinterberg . Critique cinéma

Synopsis: Angleterre, fin du XIXe siècle. Bathsheba Everdene dirige la ferme léguée par son oncle. Elle entend bien s'assumer seule... Sa force, son indépendance et sa beauté séduisent le noble et honnête berger Gabriel Oak, le riche propriétaire terrien William Boldwood et le séduisant et effronté Sergent Troy. Tiraillée entre ses trois prétendants, elle n'écoute que ses sentiments.

La fiche du film

Le film : "Loin de la foule déchaînée"
De : Thomas Vinterberg
Avec : Carey Mulligan, Matthias Schoenaerts
Sortie le : 03/06/2015
Durée : 119 Minutes
Genre : Drame, Romance, Historique
Type : Long-métrage
Le film

Thomas Hardy peut reposer tranquille, l’auteur de «Festen» et de « La chasse » a respecté son œuvre. Rien à voir avec le dogme. Un roman à la forme anglaise de la fin du XIX ème siècle, où le vernis social de la  bonne société de Sa Majesté demeure toujours  intact. Où les parvenus trouvent encore pâture à leurs cheptels.

Riche de 100 acres et d’autant de moutons, Gabriel Oak ( Matthias Schoenaerts ) demande en mariage sa voisine, peu fortunée, mais si belle. Et rebelle et sauvage ; indépendante, assurément :Carey Mulligan. Elle réfléchit et hérite entre temps d’un fabuleux domaine qu’elle rejoint illico-presto pendant que les moutons du prétendant filent à l’anglaise du côté des falaises.

L’inversion de la condition sociale change la donne. Et quand par le plus grand des hasards, Oak en quête d’un salaire propose ses services au domaine, c’est Madame qui le reçoit.

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La voici maîtresse de maison, courtisée par les gentilshommes qu’elles repoussent avec élégance ( Michael SheenTom Sturridge ) , pendant que notre berger se tue à son service. S’il lui sauve la mise, voire la vie à plusieurs reprises, c’est une amitié qui se renforce, mais pas l’amour qu’il espère.

Avec fierté, et dignité. Et pour un voisin prétendant à qui il accorde toute sa confiance, il met en garde sa patronne contre les agissements d’un soldat.

«  Un flatteur en uniforme » reconnaîtra-t-elle un peu plus tard, regrettant sa passion aveugle et destructrice. Des grands élans dramatiques de Thomas Hardy, Thomas Vinterberg imagine alors un mélo romantique magnifique, qui se joue des conventions du genre pour n’en conserver que la sève qui renouvelle le roman, et régénère l’adaptation.

Si le tableau pastoral est de mise, le cinéaste s’approprie totalement l’esprit et la tournure du romancier, sans jamais l’imiter. Bien au contraire, le jeu des comédiens, excellents, est empreint de cette liberté d’interprétation qui marque chaque page du roman scénarisé.

Au  joli travail d’écriture, la  mise en scène légère et dynamique insuffle une vision nouvelle à la forme classique de cette littérature. Le film est lui aussi d’une facture plutôt classique, mais emporté par la vista du cinéaste,  ça ne se voit pas. Le classique est beau.

Thomas Hardy peut reposer tranquille, l’auteur de «Festen» et de "La chasse" a respecté son œuvre. Rien à voir avec le dogme. Un roman à la forme anglaise de la fin du XIX ème siècle, où le vernis social de la  bonne société de Sa Majesté demeure toujours  intact. Où les parvenus trouvent encore pâture à leurs cheptels. Riche de 100 acres et d’autant de moutons, Gabriel Oak ( Matthias Schoenaerts ) demande en mariage sa voisine, peu fortunée, mais si belle. Et rebelle et sauvage ; indépendante, assurément :Carey Mulligan. Elle réfléchit et hérite entre temps d'un fabuleux domaine qu’elle rejoint illico-presto pendant que les…

Review Overview

Le film

Thomas Vinterberg ne s’attache pas forcément aux mots de Thomas Hardy, mais tout imprégné de l’état d’esprit du roman dont il s’inspire, voici l’auteur de « Festen » en pleine reconstruction d’un récit fort bien imaginé.  Et tout aussi bien mis en images. Le dogme est oublié. L’histoire d’une pauvre bergère qui héritant du domaine de son oncle prend la ferme en main, et la dirige tout en montrant l’exemple. Son prétendant d’autrefois, à la fortune diverse est maintenant à son service, mais la belle ne l’entend pas plus que ça. Au  joli travail d’écriture, la  mise en scène légère et dynamique insuffle une vision nouvelle à la forme classique de cette littérature. Les comédiens, en toute liberté, sont parfaits

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