- Durée : 5 heures et 42 minutes
- DVD : 5 décembre 2023
- Acteurs : Kanu Bannerjee, Karuna Bannerjee, Rani Bala, Lalchand Banerjee, Kali Bannerjee
- Sous-titres : Français
- Studio : Carlotta Films
La trilogie d’Apu : « La Complainte du sentier » (Pather Panchali – 1955 – N&B – 126 mn)-« L’invaincu »- » Le monde d’Apu »
- Apu, 10 ans, vit avec ses parents installés à Bénarès, logés dans une ancienne maison au cœur de la ville. Tandis que le père, brahmane, officie sur les ghâts sur les bords du Gange, Apu le regarde, observe les gens et la vie en ces lieux où, avec d’autres enfants, il se promène dans les ruelles étroites de la ville.
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
Un film de transition , où le principe de l’ellipse n’est pas une technique aléatoire .
Satyajit Ray parait pressé de faire grandir son héros dans la grande ville de Bénarès où les conditions de vie de la famille d’Apu sont plus intéressantes .Mais le père travaille beaucoup et un mauvais coup de froid lui est fatal. C’est quasiment un retour à la case départ pour sa femme et le fiston.
Dans le village de son oncle qui les accueille (photo), le jeune garçon se fait remarquer à l’école. Il obtient alors les aides nécessaires pour étudier à Calcutta.
L’annonce est un séisme pour sa mère , inquiète de le voir vivre seul dans une aussi grande ville, inquiète pour elle-même.
Sa solitude, son désœuvrement marquent un changement de ton perceptible dans le film qui entre village et capitale , sauts de puce hésitants, ne retrouve pas l’élan, le souffle, le lyrisme du premier opus.
La mort s’y annonce toujours de manière respectable, marque du divin que le jeune héros esquive discrètement au moment de quitter son vieil oncle et les rituels qu’il s’apprête à exécuter. Apu est parti pour un autre monde.
LE SUPPLEMENT
- « SATYAJIT RAY » de Shyam Benegal – (1985 – Couleurs et N&B – 137 mn – HD) – Dans ce documentaire fleuve, on découvre pleinement le cinéaste bengali qui revient en détail sur son parcours et son œuvre, de « La Complainte du sentier » à « La Maison et le Monde » . On entre sur le plateau très longuement, making of avant la lettre, avant de partager sa vision de la mise en scène, illustrée par de nombreux extraits de ses films.
Satyajit Ray est une personne imposante, impressionnante sur le plateau où il semble ne rien perdre d’un détail … « Le travelling arrière ne sera pas beau s’il n’y a pas un peu de profondeur »
« Je vois ça » lui dit son assistant
« Ça marche » …
Satyajit Ray se raconte, son enfance, les débuts de sa vie professionnelle , et dissèque ses premiers travaux dont le tournage de « La Complainte du sentier ». On lui parle d’une scène mémorable ( le retour du père au village ) il en note les défauts, au montage, dans le jeu des acteurs , sur la réalisation …
Et ainsi va la vie de Satyajit Ray, une passionnante rencontre
Le Film
Le bonus
On a quitté le petit village d’Apu pour la grande ville de Bénarès que nous fait découvrir Satyajit Ray , et l’activité au bord du Gange, où travaille le père . La famille parait s’y acclimater , quand les ennuis de santé viennent contrarier le quotidien.
Satyajit Ray parait au plus pressé pour faire grandir son héros dans ce contexte familial chamboulé au point que le retour dans un autre village s’impose.
Là où à l’école, le jeune garçon se fait remarquer et doit partir étudier à Calcutta.
L’annonce est un séisme pour sa mère , inquiète de le voir vivre seul dans une aussi grande ville, inquiète surtout pour elle-même.
Sa solitude, son désœuvrement marque un changement de ton perceptible dans le rythme du film qui entre village et capitale , sauts de puce hésitants, ne retrouve pas cependant l’élan, le souffle, le lyrisme du premier opus.
Un film de transition , où le principe de l’ellipse n’est pas une technique aléatoire .
AVIS BONUS
Pour tout savoir sur le réalisateur, c'est bien là