- 13 décembre 2023 en salle
- DVD : 17 avril 2024
- 1h 55min
- Aventure, Historique
- Avec Eva Green, François Civil, Vincent Cassel, Romain Duris,
L’histoire : Du Louvre au Palais de Buckingham, des bas-fonds de Paris au siège de La Rochelle… dans un Royaume divisé par les guerres de religion et menacé d’invasion par l’Angleterre, une poignée d’hommes et de femmes croisent leurs épées et lient leur destin à celui de la France.
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
« Vous êtes si beau, dommage que vous soyez si bête ». De Milady à D’Artagnan qui repousse ses avances …
Quand après avoir élucidé la conspiration contre le roi (Louis XIII), Athos regagne sa coquette demeure, il pense en avoir définitivement terminé avec ses aventures chevaleresques.
Mais que nenni lui dit son oreiller sur lequel repose la preuve que son Bourboulon de réalisateur envisage bien de faire une troisième partie. Ca parait risqué, ça va mettre du temps et en ce qui me concerne, je ne cours pas après.
J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans le premier épisode (« D’Artagnan »). Il m’a fallu attendre le dénouement sur l’affaire des ferrets de la reine pour que cette nouvelle adaptation de l’œuvre d’Alexandre Dumas Père me prenne en chemin.
Cette fois je suis plutôt resté au bord, admirant le brio des échauffourées, le cliquetis des épées, le jeu convaincu des comédiens, sans saisir la réelle portée de cette période historique où la France parait tourner au carnage. Toujours les cathos contre les huguenots, mais des alliances possibles pour dénicher les vrais conspirateurs et les faux traitres.
A ce petit jeu qui nous conduit en Angleterre, D’Artagnan perd des plumes, tellement obnubilé par l’enlèvement de sa belle , Constance (Lyna Khoudri) qui dans l’entrebâillement d’une porte a vu ce qu’elle n’aurait pas du voir.
Richelieu Eric Ruf , que l’on dit « ennemi de la France » assure qu’il n’est pour rien dans ce rapt, quand tout porte à le croire. Alors, notre quatuor de valeureux chevaliers s’escrime ( plutôt pas mal ) à le démonter.
Milady s’interpose, la Cruella de service qu’Eva Green porte avec le panache nécessaire à sa mission destructrice. L’ex d’Athos qui plus est a donc toutes les raisons de lui en vouloir.
De là à revenir une troisième fois pour remettre les compteurs à zéro, j’insiste, ce n’est pas forcément nécessaire.
- « Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan » ( 1ère partie ), c’est ici
- Deux autres versions dans ce blog par André Hunebelle (1953) avec Bourvil et Paul W.S.Anderson (2011) avec Milla Jovovitch.
LES SUPPLEMENTS
- Analyse d’une adaptation filmique, par Julien Wilmart Docteur en Histoire
- La naissance du roman, son contexte historique-Alexandre Dumais aurait rencontré le peintre Géricault, qui fut mousquetaire. Une inspiration ? Les trois mousquetaires sont déjà rentrés dans la légende … et Dumas évoque plutôt « Les mémoires apocryphes de D’Artagnan » écrites par Courtilz de Sandras
- Alexandre Dumas dans son rapport à l’Histoire – « Il part véritablement de l’Histoire, puise dans les faits historiques pour construire ses romans. Sa grande force c’est de façonner un écrin historique réel dans lequel il va inscrire des événements fictionnels »
- Une adaptation moderne –L’originalité de l’approche : on explore une nouvelle facette de l’Histoire en insistant cette fois sur la rivalité entre Louis XIII et son frère Gaston d’Orléans. Celle avec Richelieu passe au second plan
C’est tourné dans des décors historiques et authentiques , totalement cohérents avec le début du XVII ème siècle. « Même si des choix artistiques ne sont pas cohérents avec l’Histoire , on est dans quelque chose d’immersif, et ça c’est très réussi , on se prend au jeu »
« C’est une adaptation qui part de Dumas en créant une adaptation très libre , c’est faire du neuf avec de l’ancien , redécouvrir des héros bien connus , dans des actions et un cadre un peu moins attendus. On n’a pas l’impression du déjà vu , comme dans les adaptations précédentes… »
- Making of ( 29.30 mn )- Tout le monde y va de son petit grain de sel , comédiens, techniciens …. Décors naturels ou studio, la question s’est posée , et la volonté affirmée de tout tourner en France
Les repérages , sur le XVII ème … pas tant de décors que ça. « Vous allez filmer Saint-Malo et en faire La Rochelle » s’étonne un scénariste. Et au résultat, il n’a pas tort
Explications de textes, simulations, cascades …
Eva Green apparait à la moitié du documentaire . Elle esquisse son personnage . Et puis à son tour, elle répète, reprend …. La scène avec Constance dans la prison « cette scène m’a fait accepter le rôle de Milady. On y voit son vrai visage ».
Le film
Les bonus
Ce second volet baptisé « Milady » pourrait tout aussi bien s’appeler Constance ou Mirabelle , tant la dame en question ne parait pas plus sous la lumière des projecteurs que la fiancée de d’Artagnan ou d’Artagnan lui-même.
Ce principe assumé, il nous reste à reprendre le chemin de nos valeureux chevaliers ( pas vraiment nécessaire d’avoir vu la première partie ) ; Ils le poursuivent tout aussi vaillamment , avec peut-être un plus de goût aux combats et d’envie d’en finir.
Ce qui ne parait pas évident à la lecture du plan final qui laisse augurer d’une suite possible.
Ça parait risqué, ça va mettre du temps et en ce qui me concerne, je ne cours pas après. J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans le premier épisode. Celui-ci m’a paru assez faiblard. Alors une troisième escarmouche ….
Et puis La Rochelle ne ressemble pas à Saint-Malo !
AVIS BONUS
Le point de vue ( mesuré ? ) d'un historien, et un making of bien fourni