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« Les Prisonniers de Satan »(Purple Heart). DVD.Critique

Synopsis: Au printemps 1942, "Mrs. Murphy", l'un des bombardiers B-25 qui a participé au raid du général Doolittle sur Tokyo, se retrouve en perdition au-dessus de la Chine. Les huit hommes d'équipage sautent en parachute et sont capturés par les Japonais à cause de la traîtrise du gouverneur de la province, Yuen Chiu Ling. Pour eux commence la captivité, qui se terminera par le passage en tribunal de guerre.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Purple Heart - Les prisonniers de Satan"
De : Lewis Milestone
Avec : Dana Andrews, Richard Conte
Sortie le : 23 octobre 2013
Distribution : Filmedia
Durée : 99 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Le bonus

Le film, qui s’inspire d’une histoire vraie, est sorti en 1944, alors que les  héros de l’aventure, étaient toujours prisonniers des japonais. Le public américain découvrait ainsi le sort qui était réservé à leurs concitoyens, et la cruauté de leur ennemi.

Celle du moins rapportée par le scénariste Zanuck (qui allait ensuite devenir le célèbre producteur) et le réalisateur Lewis Milestone, un spécialiste des films de guerre, qui signe là un véritable film de propagande. Accueilli comme tel, ce sera un énorme succès aux USA. « Magnifique témoignage de la bravoure américaine » pouvait-on lire dans la presse de l’époque.

Il est vrai que le courage de ces huit aviateurs qui seront au cours de leur procès, humiliés et torturés,  demeure tout à fait exemplaire. Ils ne révéleront jamais la base d’où ils étaient partis afin de participer au raid meurtrier sur Tokyo, le 18 avril 1942.

Milestone qui s’appuie sur les séances du tribunal ne fait pas dans la nuance pour dire où sont les salauds, et qui sont les valeureux. Il instruit à charge, reconstituant les faits à travers les auditions des prisonniers, que l’on retrouve ensuite dans le huis-clos de leur cellule, en proie à de multiples interrogations.

les prisonniers de satan

Pendant tout ce temps Washington ignore ce qui se trame, le correspondant de la Croix-Rouge n’arrive pas à transmettre le message. La passivité des journalistes, pour ne pas dire leur duplicité, est discrètement montrée du doigt par le cinéaste, qui bien avant «  The  Purple Heart » avait déjà sonné la charge contre la presse («  The front page » en 1931).
Le récit, très linéaire à l’origine, s’appuie sur une mise en scène assez dynamique, et un montage très percutant. Ce qui donne un peu de consistance à une forme aujourd’hui dépassée. D’un classicisme de bon aloi, on assiste à une revue de personnages typiques d’une époque révolue. Ceux qui font l’Histoire, parce qu’ils l’ont vécue.
  •  Le point de vue Patrick Brion
Le critique évoque la carrière de Milestone, l’homme des films de guerre qui « ne donne jamais de leçon ». Il revient sur «  The Purple Heart » dont le titre fait référence à une distinction militaire accordée à des soldats très méritants.Patrick Brion souligne aussi le travail  des acteurs et particulièrement Dana Andrews, et Farley Granger  qui méritaient à ses yeux une autre carrière.
Le film, qui s’inspire d’une histoire vraie, est sorti en 1944, alors que les  héros de l’aventure, étaient toujours prisonniers des japonais. Le public américain découvrait ainsi le sort qui était réservé à leurs concitoyens, et la cruauté de leur ennemi. Celle du moins rapportée par le scénariste Zanuck (qui allait ensuite devenir le célèbre producteur) et le réalisateur Lewis Milestone, un spécialiste des films de guerre, qui signe là un véritable film de propagande. Accueilli comme tel, ce sera un énorme succès aux USA. « Magnifique témoignage de la bravoure américaine » pouvait-on lire dans la presse de l’époque. https://www.youtube.com/watch?v=cg8a20QvCe8 Il…

Review Overview

Le film
Le bonus

Pour la page d’Histoire que relate ce film, il faut le voir. Comme un témoignage d’un épisode de la guerre sino-américaine pour lequel Zanuck, le scénariste ne fait pas dans la dentelle. Milestone (« A l’Ouest rien de nouveau », quand même) lui emboîte le pas dans une mise en scène au service de la propagande. Le film sort alors que le conflit n’est pas terminé : les Américains découvrent à travers ce récit, le sort de leurs concitoyens. Il faut le voir pour le croire, ce qui est fait.

Avis bonus Une biographie du cinéaste, qui ne mange pas de pain

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