Synopsis: « La Charge héroïque », « La Poursuite infernale », « La Prisonnière du désert », « Les Cheyennes, » « Qu’elle était verte ma vallée » et « Les Raisins de la colère. » Autant d’œuvres marquées par un classicisme forcené, un humanisme indéfectible et un vibrant amour de l’Amérique.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Quand on demandait à Orson Welles de citer ses trois réalisateurs préférés, il répondait : « John Ford, John Ford et John Ford ». Avec son style qui exclut quasiment tout gros plan et mouvement de caméra au profit de plans larges et fixes, et une œuvre qui transpire l’amour de la nation américaine, John Ford passe parfois pour un cinéaste démodé, doublé d’un vil réactionnaire, à l’image de son grand ami John Wayne.
Ses films portent la marque d’une époque et d’un pionnier dont la carrière démarra avec le muet. Il fait partie de la poignée de génies qui ont contribué à élaborer la grammaire cinématographique. Quant à son idéologie, peu exempte de contradictions, elle a toujours été marquée par un profond humanisme et une farouche opposition à toute forme d’oppression.
Témoins, ses prises de position contre les dérives du maccarthysme, son soutien aux Brigades Internationales contre le général Franco, ses sympathies pour l’IRA, et bien sûr le combat antinazi mené avec son arme de prédilection, la caméra, en tournant des documentaires sur le front pendant la seconde guerre mondiale.
Des chefs-d’œuvre du western comme « La Charge héroïque » ou « Le massacre de Fort Apache » sont ternis par une image caricaturale qu’ils donnent des Indiens. John Ford en fut lui-même conscient au point de corriger le tir avec « La Prisonnière du désert » et surtout « Les Cheyennes » dont il commenta la sortie en 1964 avec un discours de repentance plutôt courageux pour l‘époque.
« Les raisins de la colère », autre chef-d’œuvre qui lui a valu un de ses quatre Oscars du meilleur réalisateur, témoigne magistralement d’une empathie pour les prolétaires, voire une authentique fibre sociale, héritée de sa propre condition de modeste immigré irlandais.
Dans un autre registre, « L’Aigle vole au soleil » montre qu’il fut aussi un grand maître du film de guerre, sans pour autant tomber dans la ferveur militariste.
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