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« Les Crevettes Pailletées » de Cédric Le Gallo et Maxime Govare. Critique cinéma-dvd

Synopsis: Après avoir tenu des propos homophobes, Mathias Le Goff, vice-champion du monde de natation, est condamné à entraîner "Les Crevettes Pailletées", une équipe de water-polo gay, davantage motivée par la fête que par la compétition. Cet explosif attelage va alors se rendre en Croatie pour participer aux Gay Games, le plus grand rassemblement sportif homosexuel du monde.

La fiche du film

Le film : "Les Crevettes pailletées"
De : Cédric Le Gallo, Maxime Govare
Avec : Nicolas Gob, Alban Lenoir
Sortie le : 08/05/2019
Durée : 100 Minutes
Genre : Comédie
Type : Long-métrage
Le film

Cédric Le Gallo connait l’équipe de water-polo gay «  Les Crevettes pailletées » depuis sept ans. Il la suit à travers le monde, dans les différentes compétitions, dont les derniers Gay Games.

Le jeune réalisateur se décide donc à parler de cette aventure qui a bien évidemment bousculé ses habitudes . «  Je voulais défendre les valeurs de l’équipe : la liberté, le droit à la différence et à l’outrance et surtout le triomphe de la légèreté sur la gravité de la vie. (… ) Quand je me suis retrouvé avec eux, j’ai trouvé l’ambiance très sympa, j’ai très rapidement participé à des tournois, et des liens très forts se sont créés. Ils sont devenus mes meilleurs amis. (…) Je ne pensais pas que le fait d’avoir une bande était si important pour s’épanouir et assumer ce que l’on est. »

Les deux réalisateurs

«  Tu n’est pas homophobe, juste un peu con… »

  • Ce que j’en pense :

Aujourd’hui, sur l’homosexualité, le cinéma dispose de nombreux points de vue et regards objectifs. Cette fois le sport est mis à contribution, sur une activité assez mineure, le water-polo, quand les coulisses du football bruissent de plus en plus des rumeurs d’atteinte à la dignité humaine et de discrimination sexuelle et raciale.

En attendant que le ballon rond arrête de se dégonfler, le regard de Cédric Le Gallo demeure pertinent, même s’il surligne grossièrement le phénomène, renvoyant aux ébats de « Priscilla, folle du désert » sans la folie ni l’extravagance révélatrice du problème.

Tout est prétexte à rire et à déborder, quand le nouvel entraîneur, imposé par la fédération pour des raisons disciplinaires, débarque dans le clan. Totale opposition entre les deux parties et désappointement pour Matthias ( Nicolas Gob) qui voit son avenir de grand champion prendre le large.

Un aspect à peine abordé par le réalisateur dont l’adhésion à l’aventure croate lui ôte tout discernement sur ce personnage égaré dans un monde qui lui est étranger.

Dans la marge également, plus explicite, la situation maritale de Cédric ( Michaël Abiteboul ) père de jumeaux. Son compagnon ne supporte plus ce temps partagé entre le foyer, les entraînements et les compétitions. Cédric imagine alors un  stratagème pour concilier les deux, mais la farce grossière ne leurre que son partenaire.

Pour faire croire à son compagnon qu’il suit un stage … ( Michaël, Abiteboul)

Manque de profondeur des personnages ( voir  « Le Grand bain ») , manque criant de vérité de la part de Matthias dont on devine le cahier des charges du parfait hétéro, costaud , confronté à une bande de pédés irresponsables. Seulement gêné par sa carrière interrompue, il les accompagne, de plus en plus compréhensif certes, mais sans résolution particulière quant au devenir d’une telle communauté.

Les bons sentiments demeurent à la surface et seule la cérémonie mortuaire doublée d’une ingratitude merveilleuse à l’égard du défunt mérite d’être rapportée pour ce que le film évoque  : un clin d’œil malicieux à la différence . Avant d’en arriver là, c’est bien long  …

LES SUPPLEMENTS

  • Affiches non retenues . Marrant à voir
  • Le festival de l’Alpes d’Huez, la remise des récompenses …
  • Making of ( 5.30 mn ). Autour du bus, le 10 ème personnage. La choré, danse avec les crevettes:  Zac Reece, chorégraphe «  un gros travail de fond, ce ne sont pas des danseurs
  • Au cœur des vrais Gay Games : un aperçu de la compétition au milieu de laquelle les caméras prennent place
  • L’avant-première au Rex ( 1.30 mn ). « On avait envie de raconter ses valeurs très positives, d’amour (…) et dire que l’on pouvait vivre tous ensemble » racontent les deux réalisateurs au public qui se dit ravi
  • Anecdotes, révélations, de façon décapante et ludique : cent ans de désirs interdits à l’écran. « The Celluloid closet » de Rob Epstein :
  • Le transgenre dans ce blog …

« Noor » de Guillaume Giovanetti-« Man on high heels » de Jang-jin.-« Lola Peter » de Nadir Moknèche-« About ray » de Gaby Dellal-« Tangerine » de Sean Baker-« Orlando » de Sally Potter-« Une femme fantastique » de Sébastian Lelio-« Laurence Anyways » de Xavier Dolan ( photo)

  •  Comment dit-on, gay ? homosexuel ? :

 » Le Cercle » de Stephan Haupt-« Pride  » de Matthew Warchus-« Week-end » de Andrew Haigh-« Ander » de Roberto Caston-« Harvey Milk » de Gus Van Sant-« Ligne d’eau » de Tomasz Wasilewski-« Yossi » de Eytan Fox-« Mel & Jenny » de Nana Neul-« Something must break » de Ester Martin Bergsmark-« Xenia » de Panos H. Koutras-« Fronteras » de Mikel Rueda-« Kyss mig, une histoire suédoise » de Alexandra Therese Keingi- « Entre les roseaux » de Mikko Makela-« Mario » de Marcel Gisler-« Marvin ou la belle éducation » de Anne Fontaine-« Baisers cachés » de Didier Bivel -« Seule la terre » de Francis Lee

Prix spécial du jury au Festival de l'Alpe d'Huez . - Meilleur dvd septembre 2019 ( 9 ème ) .- Sortie dvd : 25 septembre 2019 . - Le projet : Cédric Le Gallo connait l’équipe de water-polo gay «  Les Crevettes pailletées » depuis sept ans. Il la suit à travers le monde, dans les différentes compétitions, dont les derniers Gay Games. Le jeune réalisateur se décide donc à parler de cette aventure qui a bien évidemment bousculé ses habitudes . «  Je voulais défendre les valeurs de l’équipe : la liberté, le droit à la différence et à l’outrance et surtout…
Le film

Je vois bien là une volonté supplémentaire de venir enrichir et soutenir le combat d’une communauté sous tension, mais les clichés et la caricature alourdissent un sujet qui nous renvoie à d’autres films plus réfléchis comme «  Priscillia, folle du désert » ou même «  Le Grand Bain » qui dans une acceptation plus large du droit à la différence, réussissaient à faire de véritables portraits. Ici les personnages demeurent assez superficiels autour de bons sentiments. Il faut attendre vraiment la fin et l’enterrement pour assumer enfin le message de tolérance et du droit à la différence que prône en arrière-plan le film . Pour l’anecdote il est amusant de quitter Alban Lenoir et Michaël Abiteboul en tireur d’élite ( «  L’intervention » de Fred Grivois, sortie dvd fin du mois ) pour les retrouver en tireur de bites…

AVIS BONUS De courts chapitres qui ne nous apprennent pas grand chose

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Un commentaire

  1. Bah bravo

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