Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
Pierre Braunberger. Pour le commun des mortels, ce nom ne doit pas dire grand-chose. Le cinéphile est-il plus informé sur ce producteur français qui connut son heure de gloire à la fin des années 50 et au début des années 60 .
Après des années de galère ( « Partie de campagne » de Jean Renoir excepté – 1936 ) l’homme s’intéresse à la relève du cinéma français, celle que l’on appellera très vite la nouvelle vague.
Il y a là François Truffaut, Jean Luc Godard, Agnès Varda, Alain Resnais, Jacques Rivette… d’illustres inconnus que Braunberger se propose d’accompagner dans la production de courts-métrages qui vont réveiller le septième art.
Le coffret en sélectionne dix-neuf parmi lesquels un Godard acide et direct « Tous les garçons s’appellent Patrick » qui voit le fameux Patrick fait la cour à Charlotte puis à Véronique. Mais les deux copines remarquent qu’il embrasse une troisième fille…
Jean-Claude Brialy fait ici ses premiers pas et devient l’emblème de la nouvelle vague. La même année dans « Les Surmenés » de Jacques Doniol-Valcroze, il joue un beau coq parisien et fier de son élégance que l’on retrouve toujours beau parleur avec Godard et Truffaut pour « Une histoire d’eau ».
Le court métrage emblématique du mouvement de la relève cinématographique : sur les images filmées par François Truffaut , son compère du moment imagine un montage sonore et visuel. Si ce n’est pas l’acte créateur de la Nouvelle Vague , ça lui ressemble.
LES SUPPLEMENTS
Pourquoi proposés en bonus ?
- – « Van Gogh » de Alain Resnais (1948) – Malgré le noir et blanc de l’époque sur un tel sujet, le regard déjà novateur de Resnais porte les valeurs du cinéma documenté qu’il va transmettre pendant soixante-dix ans.
Ou l’histoire d’un génie – Van Gogh– à travers toute son œuvre…
- – « Guernica » de Alain Resnais et Robert Hessens (1949) – J’apprécie moins cet essai pictural à travers l’œuvre de Picasso dont le fameux tableau « Guernica » et son histoire . On y entend les sirènes, on y voit la mort . Le texte de Paul Eluard est lu par María Casarès!
- – Un livret illustré (16p.) de Eric Le Roy : « Un avant-goût de la Nouvelle Vague ». Décryptage et analyse d’un mouvement qui après avoir fait des vagues nouvelles est devenu un raz-de-marée.
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Les 19 courts métrages .
« 24 heures dans la vie d’un clown » de Jean-Pierre Melville (1946) – « Le coup du berger de Jacques Rivette » (1956) – « Toute la mémoire du monde » de Alain Resnais (1956) – « Tous les garçons s’appellent Patrick » de Jean-Luc Godard (1957) – « Ô saisons, Ô châteaux » de Agnès Varda (1958) – « Charlotte et son Jules » de Jean-Luc Godard (1958)- « Le chant du styrène » de Alain Resnais (1958) – « Histoire d’eau»- de Jean Luc Godard et François Truffaut (1958) – « Les Surmenés » de Jacques Doniol-Valcroze (1958) – « L’amour existe » de Maurice Pialat (1960) – « Janine » de Maurice Pialat (1960) – « A la mémoire du rock » de François Reichenbach (1962) – « Le Petit café » de François Reichenbach (1963) – « Chanson de Geste » de Guy Gilles (1964) – « L’Avatar botanique de Mademoiselle Flora » de Jeanne Barbillon (1965) – « La Goumbé des jeunes noceurs » de Jean Rouch (1965) – « Les veuves de quinze ans » de Jean Rouch (1966) – « Sixième face du pentagone » de Chris Marker et François Reichenbach (1968) – « La direction d’acteur » par Jean Renoir de Gisèle Braunberger (1968).
Les films
Les suppléments
Je ne garantie pas la qualité intrinsèque de l’ensemble de cette rétrospective nouvelle vague en courts métrages, mais de pépites en surprises, de découvertes en déceptions, il est bon parfois de revenir aux sources. François Truffaut, Jean Luc Godard, Agnès Varda, Alain Resnais, Jacques Rivette, Maurice Pialat, Jean-Pierre Melville ont commencé petits, voire même courts … Il en reste encore aujourd’hui quelque chose et bien du plaisir .