Synopsis: Gaspard Cavaillac n'est plus un écrivain à succès et divorce, une nouvelle fois, de sa future ex-femme, Charlotte, qui elle aussi lui réclame une pension alimentaire. Son réconfort c'est Marie, sa nouvelle compagne, qui désire un enfant de lui. Elle le suit en Bretagne où il décide d'échanger sa vie avec son frère Paul.
La fiche du film
Le film
La déprime, l’overdose, le surmenage . Gaspard Cavaillac, un célèbre écrivain sur le déclin est en proie à une crise d’adolescence tardive. Il ne compte plus ses dettes, et des divorces à répétition. Les femmes ne représentent plus qu’une somme astronomique de pensions alimentaires. Au bord du gouffre, il tente l’ultime pirouette de sa vie, qu’il propose d’échanger avec son frère Paul, prof de français dans un coin superbe de Bretagne ( pléonasme ).
La poisse pour l’un, la chance pour l’autre, l’affaire est dans le sac. Mais une fois l’accord signé devant notaire les bouleversements s’opèrent de manière si radicale que le nanti d’hier regrette rapidement le contrat fratricide..
Faut-il en rajouter à ce scénario tout droit sorti d’une comédie de Racine, à moins qu’il ne s’agisse de Corneille ? Même si derrière l’humour inodore pointe un brin de nostalgie désenchantée ,croqué avec tendresse. Une fois encore Pierre Arditi s’embarque sur une » drôle « de galère ( le comique au cinéma , c’est pas vraiment son genre) en compagnie de Gérard Jugnot qui depuis qu’il vit » Une époque formidable » endosse des rôles qui lui vont plutôt bien
.Le grand mérite de Philippe de Broca : maîtriser sa direction d’acteurs . Même Arditi réussit à ne pas s’auto-plagier, tandis que Philippine Leroy Beaulieu et Fanny Cottençon tirent honnêtement leur épingle du jeu.
» Philippe de Broca, je suis fan » marmonne Gérard Jugnot , presque ingénu. « Il déteste la pub , mais ses films sont des pubs pour la vie . » Les Clés du Paradis » , c’est la tentation d’être un autre tout en restant soi : un film d’acteurs par excellence « .
Question pub, Jugnot assure sans problème avec celle de de Broca .Si après » Les Clés du Paradis » l’envie ne vous prend pas de filer illico presto sur les côtes bretonnes, c’est à désespérer de la civilisation des loisirs. Le réalisateur a tourné dans le golfe du Morbihan, via La Trinité , Vannes et le port d’ Auray . C’est beau comme une carte postale en couleur qu’on découvre avec ravissement pour mieux l’oublier deux plages plus loin .