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« L’enfance d’Ivan » de Andrei Tarkovski. Critique cinéma

Synopsis: Orphelin depuis l'assassinat de sa famille par les nazis, le jeune Ivan n’a plus qu’un but, se venger. Recueilli par un régiment de l’armée russe, il devient éclaireur et se faufile entre les barbelés des premières lignes allemandes jusqu’au jour où, contre l’avis de ses supérieurs, il accepte une dernière mission périlleuse.

La fiche du DVD

Le film : "L\'enfance d\'Ivan (Ivanawo Detstwo)"
De : Andreï Tarkovski
Avec : Nikolaï Bourliaïev, Valentin Zoubkov
Sortie le : 15/06/2012
Distribution : ZYX / Diamant
Durée : 95 minutes
Film classé :
Nombre de DVD : 1
Le film
  • D’après une nouvelle de Vladimir Bogomolov

Un cinéaste qui prend son temps. Qui laisse parler les sentiments, un paysage, un visage. Ses références à la nature, hostile ou pas, sont indissociables des destinées de l’homme.Autant de caractéristiques inscrites dès cette première œuvre qui traite de la guerre et de la perte de l’innocence. Entre chien et loup, dans la fange et l’eau stagnante, Andrei Tarkovski sublime les paysages dévastés, où vient se perdre un gamin qui n’a plus rien à perdre.

Sa famille a été décimée. Il n’a plus qu’une idée en tête, se venger de la barbarie nazie en se mettant au service de l’armée russe, comme éclaireur.

Au-delà du simple portrait, et de la détermination qui s’en dégage, le cinéaste brosse un tableau déprimant de l’humanité, mais aussi tout à la gloire de la résistance armée.

 

Le petit soldat va se prendre les pieds dans le jeu des grands, au point de les rattraper et de s’en faire craindre. Magistralement interprété par Nikolai Burlyayev, Ivan c’est la nostalgie d’une enfance brisée au cœur d’un grand bordel. Il y aurait aussi un pendant aux jeunesses hitlériennes, qui font appel à l’embrigadement et justement à la mort de l’enfance.

Mais Ivan n’a pas eu le choix des armes, et son entourage militaire l’incite à quitter le terrain des hostilités, bien loin de l’endoctrinement nazi.

Sa seule évasion demeure les rêves qui le hantent, une mère diaphane, des paysages immaculés. La vie, autrefois.Un film qui fonctionne toujours aussi bien, un rien codé par l’esthétisme du noir et blanc, auquel l’interprétation du jeune garçon Nikolai Burlyayev s’arque boute de manière sidérante. Au final, quelque chose d’élégiaque au milieu de la désolation. Ça n’a rien de paradoxal, c’est un film indispensable.

  • Les films programmés dans le cadre de cette rétrospective :
« Andreï Roublev ! »-« Solaris »-« Le Miroir »-« Stalker »
D’après une nouvelle de Vladimir Bogomolov Un cinéaste qui prend son temps. Qui laisse parler les sentiments, un paysage, un visage. Ses références à la nature, hostile ou pas, sont indissociables des destinées de l’homme.Autant de caractéristiques inscrites dès cette première œuvre qui traite de la guerre et de la perte de l’innocence. Entre chien et loup, dans la fange et l’eau stagnante, Andrei Tarkovski sublime les paysages dévastés, où vient se perdre un gamin qui n’a plus rien à perdre. Sa famille a été décimée. Il n’a plus qu’une idée en tête, se venger de la barbarie nazie en…
Le film

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