L’histoire : Un berger français, après la construction d’une centrale nucléaire, décide de quitter sa région des Pyrénées pour s’installer avec sa femme et ses enfants à Chersogno, un petit village italien de montagne où l’on parle l’occitan. D’abord bien accueilli par la population, il va vite être en butte à l’hostilité des villageois…
L’autre, l’étranger, l’inconnu… Une petite communauté tout aussi ramassée dans ses vieilles histoires que ce village recroquevillé au cœur de la montagne occitane.
Presque perdu, abandonné. Là où Philippe, chassé par une centrale nucléaire en construction dans les Pyrénées jette son dévolu. Sa femme et leurs trois enfants l’accompagnent. Ils élèveront des chèvres
Les habitants ne comprennent pas . Habituellement ce village on le quitte pour la vallée ou la grande ville, Turin. Les touristes l’été, à la rigueur. Mais y vivre, y travailler, ça dépasse leur entendement lié à une méfiance originelle.
« Je ne loue pas à quelqu’un que je ne connais pas » dit en souriant une vieille dame aux rides ancestrales.
Quelques bonnes volontés autour du maire apaisent les craintes et les sourdes tensions. Le village s’adapte, Philippe prend ses marques, relève les pâturages et tente de contrer le peu de chafouins qui entravent son travail.
Sans jamais forcer le trait Giorgio Diritti conduit son propos avec discernement sur l’acceptation de l’autre, et la tolérance qu’elle nécessite. Mais Philippe qui ne pense pas comme vous, et vient de nulle part est rejeté, sous des prétextes multiples.
Une façon de travailler, un mode de vie, de penser, comme l’a aussi très bien chanté Christine Authier ( « Les Villageois » – 1979 ) .Le cinéaste l’illustre avec beaucoup de naturel en compagnie d’un comédien remarquable lui aussi de vérité dans sa ténacité humaine et professionnelle.
Thierry Toscan est un beau personnage, aux côtés de son épouse jouée par Alessandra Agosti, qui retourne plus d’un cœur célibataire au village. Tous les villageois sont interprétés par des habitants de la région . Un bien beau casting au service d’un film utile qui n’en finit pas de retourner le problème. C’est bien le vent qui fait son tour.
Viva il cinema : la Touraine italienne
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« L’étrangère » de Feo Aladag-« Un divan à Tunis » de Manele Labidi-« Pelle le conquérant » de Bille August-« Elephant Man » de David Lynch-« Amin » de Philippe Faucon
Le film
Afin de s’éloigner d’une centrale nucléaire en construction dans les Pyrénées, un berger recherche un havre de paix pour sa famille et son troupeau. Au retour d’une quête infructueuse, il passe dans le val Maira, vallée occitane de la province de Coni en Italie. Il jette son dévolu sur un petit village où les habitants sont de moins en moins nombreux. Après quelques réticences, on l’accueille avec bienveillance, même si l’hostilité des villageois ne tarde pas à se manifester. « Je ne loue pas à quelqu’un que je ne connais pas » dit en souriant une vieille dame aux rides ancestrales. Sans jamais forcer le trait Giorgio Diritti conduit son propos avec discernement sur l’acceptation de l’autre, et la tolérance qu’elle nécessite. Mais l’autre qui ne pense pas comme vous, et viens de nulle part est rejeté, sous des prétextes multiples. Une façon de travailler, un mode de vie, de penser, comme l’a aussi très bien chanté Christine Authier ( « Les Villageois » - 1979 ) Thierry Toscan est un beau personnage, aux côtés de son épouse jouée par Alessandra Agosti. Tous les villageois sont interprétés par des habitants de la région . Un bien beau casting au service d’un film qui n’en finit pas de retourner le problème. C’est bien le vent qui fait son tour.