« Le Règne Animal » de Thomas Cailley. Critique cinéma-dvd

• 4 octobre 2023 en salle
• DVD : 7 février 2024
• 2h 08min / Drame, Aventure, Fantastique
• Avec Romain Duris, Paul Kircher, Adèle Exarchopoulos

Synopsis : Dans un monde en proie à une vague de mutations qui transforment peu à peu certains humains en animaux, François fait tout pour sauver sa femme, touchée par ce phénomène mystérieux. Alors que la région se peuple de créatures d’un nouveau genre, il embarque Émile, leur fils de 16 ans, dans une quête qui bouleversera à jamais leur existence.

• Prix Louis-Delluc du meilleur long-métrage 2023
• Lumière 2024 de la Meilleure Mise en Scène
• Paul Kircher, nommé parmi les Révélations pour les #César2024
• ArianeDaurat César 2024 du meilleur costume
• Andrea Laszlo de Simone César2024 de la Meilleure Musique Originale 
• David Cailley César2024 de la Meilleure Photo
• Fabrice Osinski, Raphaël Sohier, Matthieu Fichet, Niels Barletta César2024 du Meilleur Son

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Le Film : 

Ce n’est pas le genre qui me fait courir. Science-Fiction. Mais j’y vais quand même. Pour Romain Duris, Adèle Exarchopoulos et le petit génie du moment du cinéma français Paul Kircher. Il ne déçoit toujours pas, bien au contraire à l’image de son réalisateur Thomas Cailley, pour qui j’avais les plus grandes réserves.

Mais non, tout va bien au pays du surnaturel qui s’approche de nous à grands pas et que l’on ne voit pas. Mutation, pandémie, biodiversité à la ramasse, survie et solidarité , il y a de tout ça dans le récit quasi apocalyptique de Thomas Cailley et Pauline Munier qui regarde l’humain se transformer en animal.

François le constate chaque jour en rendant visite à son épouse à l’hôpital. Le traitement semble faire de l’effet . Tous les patients du service vont être transférés dans un établissement approprié du Sud de la France. Le destin en décidera autrement et François doit alors reprendre sa quête pour retrouver la femme qu’il aime.

Sans éveiller les soupçons. Autour de lui, la propagation des créatures crée panique, psychose et paranoïa. La chasse est ouverte.

Très réticent à l’origine, presque indifférent à la maladie de sa mère Emile prend peu à peu conscience du phénomène à travers l’amour qu’il  lui porte et une vision plus personnelle du problème.

L’école ne se passe pas trop mal, il a des copains et une petite copine, enfin presque, mais tellement ailleurs désormais, à l’écoute des créatures, qui peuplent la forêt alentour.

Il s’y faufile  la nuit venue, croise d’étranges bêtes, les craint, et revient au petit matin sans que son père ne puisse remarquer cet enfant sauvage qui maintenant lui échappe.

C’est tout l’engagement de ce film écolo-policier, parfaitement maîtrisé dans le mélange des genres ( la filiation paternelle est très forte) , parfois trop insistants sous la canopée menaçante. Des scènes s’éternisent, mais nous emportent encore un peu plus dans ce monde étrange, si proche de nous.

L’affiche est remarquable, avec une note particulière pour Paul Kircher qui doit composer sur une palette sentimentale très large. Il en fait un excellent usage. Romain Duris lui tient la dragée haute …