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« Le Poulpe » de Guillaume Nicloux. Critique cinéma

Synopsis: Gabriel Letourneur, alias le Poulpe, accompagne son amie Cheryl à Morsang, petite ville balnéaire de l'ouest de la France où ses grands-parents reposent, plus exactement reposaient, car leur tombe vient d'être profanée. La police n'a pas l'ombre d'une piste sur les pilleurs du cimetière mais le Poulpe se rend compte très vite que deux des profanateurs ont déjà été assassinés. Pourquoi ces adolescents sans ambition sont-ils devenus des témoins gênants ?

La fiche du film

Le film : "Le Poulpe"
De : Guillaume Nicloux
Avec : Jean-Pierre Darroussin, Clotilde Courau
Sortie le : 07/10/1998
Distribution : Bac Films
Durée : 100 Minutes
Genre : Policier
Type : Long-métrage
Le film

« Mon film je le situerais entre un David Lynch et un Sergio Leone » dit sérieusement ( ?) Guillaume Nicloux,

Un roman de gare . L’idée d’un type bizarre qui joue les Zorro quand le fait divers sent la nausée. Le succès aidant le roman devient série. Son patron Jean-Bernard Pouy convie de nombreux auteurs catalogués polar. Jusqu’au jour de la consécration finale : le grand écran.

L’adaptation de Guillaume Nicloux est fidèle au personnage de papier. Anar sur les bords, il ne supporte ni l’injustice, ni la malhonnêteté. Quand la politique lui fait des petits dans le dos, Gabriel voit rouge. Le Poulpe enquête alors en solitaire. Le Poulpe ne prend jamais de gant.

« La difficulté ce fut peut-être d’imaginer le personnage pour un public encore plus important » raconte Jean-Bernard Pouy. Le producteur Jean-Claude Gassot y tient tellement qu’il amène dans la corbeille de mariage le rôle -titre : Jean-Pierre Darroussin à la nonchalance dynamique. « Là encore je n’imaginais pas la tête que pouvait avoir mon Poulpe et il faut reconnaître qu’il est très bien comme ça. L’ennui c’est que les lecteurs l’identifieront désormais à cet acteur. »

Pouy ne s’inquiète pas outre mesure. Il se dit totalement libéré d’une aventure « qui ne m’appartient plus. Depuis que la série existe tout est permis. Elle est selon le principe de base ouverte à de nombreux auteurs, alors le cinéma, pourquoi pas ? J’ai fait un bébé, je l’ai déposé à la SPA et qu’il vive sa vie. Mon seul but c’était de faire de l’agit-pop histoire de faire la nique à SAS qui est la version droitière. »

Nicloux, n’a pas gommé l’aspect provoc du personnage. Mais le réalisateur se défend d’avoir réalisé un film politique. « Il touche à tout ce qui nous entoure, et comme on parle de ce qui nous dérange, on peut effectivement y voir une intrigue politico-policière autour du Front National. » La bête noire de la série littéraire apparaît en toile de fond. Quelques allusions, une tombe profanée, une élégante en campagne. Et de fil en aiguille…

« Le Poulpe » est un film populo. Des dialogues peaufinés au ras du zinc, des tronches de cake embrigadées dans leur quotidien banal, Gabriel Lecouvreur, surnage cyniquement dans ce marigot d’humanité. Sa copine Cheryl (Clotilde Courau) joue aussi à la perfection sa partition de pimbêche roublarde. Le suspense tient bien la route, on s’y laisse joyeusement bringuebaler.

« Mon film je le situerais entre un David Lynch et un Sergio Leone » dit sérieusement ( ?) Guillaume Nicloux, Un roman de gare . L’idée d’un type bizarre qui joue les Zorro quand le fait divers sent la nausée. Le succès aidant le roman devient série. Son patron Jean-Bernard Pouy convie de nombreux auteurs catalogués polar. Jusqu’au jour de la consécration finale : le grand écran. L’adaptation de Guillaume Nicloux est fidèle au personnage de papier. Anar sur les bords, il ne supporte ni l’injustice, ni la malhonnêteté. Quand la politique lui fait des petits dans le dos, Gabriel voit rouge.…
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