L’histoire : Joe, 17 ans, est sur le point de sortir d’un centre fermé pour mineurs délinquants. Si son juge approuve sa libération, il ira vivre en autonomie. Mais l’arrivée d’un nouveau , William, va remettre en question son désir de liberté.
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
On apprend plus tard les raisons de sa présence dans un tel centre. Mais l’important est déjà ailleurs, pour Joe, bientôt majeur, qui s’apprête à suivre et respecter les consignes de la société qu’il va retrouver, sous surveillance à distance.
Il participe encore aux activités du centre, se rend dans les différents ateliers ( bois, soudure, peinture …) et tente de conserver ce lien si ténu avec ses camarades qui pour un oui pour un non haussent le ton.
Mais à bien y regarder, le collectif est très solidaire et dans les mauvais moments ils se serrent les coudes. L’arrivée d’un nouveau, William ne les perturbe pas un instant, même si Joe devine chez le garçon, un sentiment profond, très personnel.
Ils vont se rapprocher et le départ envisagé de Joe devient alors un obstacle à leur amour.
La thématique de l’éducation adolescente n’est pas très nouvelle au cinéma, mais l’originalité de cette mise en scène de l’intime, confinée dans un lieu plus ou moins fermé, suscite un intérêt particulier.
L’écriture du scénario (Clara Bourreau) se resserre au fil des événements personnels ou collectifs, pour une administration qui entre règlement et humanité tente de concilier une formation raisonnée, sinon raisonnable.
Eye Haïdara, est très persuasive dans le rôle de l’éducatrice, dont on imagine la force de caractère, dans une telle activité.
La mise en scène , du même acabit s’ouvre peu à peu aux aspirations des jeunes pensionnaires, libérés dans un lieu clos, mais aussi enfermés au grand air. L’illustration paradoxale de ce centre d’éducation dans lequel Joe et Williams vont reformuler à leur façon, le droit d’exister.
Une leçon de vie projetée à la face d’une jeunesse déboussolée et portée par deux jeunes acteurs Khalil Gharbia et Julien de Saint-Jean prodigieux de naturel, de vérité.
Sans oublier la bande son assez originale avec cette ballade obsédante, aussi nostalgique que poétique d’ Emel « Holm »
« Et si je fermais les yeux
Et que les rêves m’emportaient au loin
Et je monte haut et je vole dans le ciel
Et que j’oublie les souffrances ».
- Un peu dans le même esprit :
« Alis » de Clare Weiskopf -« Loin de vous j’ai grandi » » de Marie Dumora. »Benni » de Nora Fingscheidt – « Fiore » de Claudio Giovannesi – « Mon meilleur ami » de Martin Deus -« De toutes mes forces » de Chad Chenouga – « Mezzanotte » de Sebastiano Riso – « La tête haute » d’Emmanuelle Bercot-« Dalva« -D’Emmanuelle Nicot-« Délinquant Juvénile » de Lee Sujin et Kang Yi-kwan-« Conséquences » de Darko Stante
Le Film
A priori ce n’est pas le genre de thématique vers laquelle je me précipite, mais je trouve de l’originalité, dans cette mise en scène de l’intime adolescent , confiné dans un lieu plus ou moins fermé, et dont l’aspect carcéral interdit toute fantaisie dans les relations humaines. Ce qui pourtant advient entre deux jeunes pensionnaires, à qui l’on offre la possibilité d’une émancipation s’ils suivent le protocole. Joe et William phagocytent malgré tout les règles pour vivre leur amour . L’écriture du scénario, se resserre au fil des événements très personnels ou collectifs pour une administration qui entre règlement et humanité tente de concilier une éducation raisonnée, sinon raisonnable. La mise en scène , du même tonneau s’ouvre peu à peu aux aspirations des jeunes pensionnaires, libérés dans un lieu clos ou enfermés au grand air. L’illustration paradoxale de ce centre d’éducation dans lequel Joe et Williams vont reformuler à leur façon, le droit d’exister. Ce film est à voir pour cette leçon de vie projetée à la face d’une jeunesse déboussolée et portée par deux jeunes acteurs Khalil Gharbia et Julien de Saint-Jean prodigieux de naturel, de vérité.