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« Le jeu du faucon » de John Schlesinger. Critique dvd

Synopsis: 1974.Fils d'un ancien agent du FBI, Christopher Boyce est engagé dans une société d'électronique proche de la CIA. Il réceptionne des messages des satellites espions. Il découvre ainsi toutes les manœuvres de la CIA dans les pays étrangers : soutien à Pinochet, déstabilisation du gouvernement travailliste en Australie... Révolté, il transmet ces informations aux Soviétiques via son ami d'enfance, Daulton Lee, petit dealer qui doit prendre contact avec leur ambassade au Mexique...

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Le Jeu du faucon"
De : John Schlesinger
Avec : Timothy Hutton, Sean Penn, Pat Hingle, Joyce Van Patten, Richard Dysart
Sortie le : 04 novemb 2015
Distribution : Wild Side Video
Durée : 126 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Le bonus

Cette histoire vraie parait  incroyable. Par la légèreté de ses protagonistes, leur amateurisme vis-à-vis d’une organisation aussi rôdée et redoutée que le KGB. En leur proposant leurs services, ces deux jeunes américains de bonne famille s’attaquent plus qu’ils ne collaborent à une institution aussi secrète que dangereuse.

John Schlesinger les aborde d’ailleurs avec beaucoup de condescendance, un ton presque amusé : deux naïfs au grand cœur qu’il traite un peu par-dessus la jambe. Comme si tout cela n’était pas sérieux. On ne peut lui (et leur) donner tort, quand des messages ultra-secrets atterrissent sur des fax que tout le monde peut lire.

Sean Penn, Timothy Hutton
Sean Penn, Timothy Hutton, deux copains d’enfance…

Ce que découvre alors Christopher Boyce est tellement révoltant à ses yeux qu’il entend mener une croisade vertueuse contre une administration cynique et meurtrière. Il ne sait pas que le camp d’en face est tout aussi cruel, malgré la prévenance d’Alex (David Suchet) leur correspondant .

Après avoir fourni des tonnes de papiers et de micro-films, et répondu à toutes les questions sur différentes organisations américaines, Christopher et Daulton sont devenus des espions sans le savoir . Cette activité délictueuse, ils la pratiquent en  dilettante, ce que n’apprécient pas du tout les Russes.

Dans ce qui devient un véritable thriller, le duo  commence à réaliser l’énormité des dégâts. Le processus leur échappe. Daulton, paranoïaque, miné par l’héroïne n’entend plus Christopher qui entend stopper sa descente aux enfers.

Sa fiancée ignore évidemment tout des activités délictueuses de Christopher.
Sa fiancée (Lori Singer)  ignore évidemment tout des activités de Christopher.

La farce de l’espionnite tourne au naufrage de deux êtres qui croyaient encore, non pas au rêve américain, mais à ses vertus et son honnêteté. Christopher Boyce a été condamné à quarante ans de prison en 1977. Timothy Hutton l’a rencontré pour le tournage.

Son ami d’enfance a été condamné à la perpétuité. C’est Sean Penn qui l’interprète, tout jeunot. Sa ressemblance avec Guillaume Canet est étonnante.

  • « Jeu d’espions », entretien avec Philippe Rouyer. (18 mn). Le critique raconte très bien les tenants et les aboutissants d’un film qui avant l’espionnage est un film « sur l’exclusion, le désenchantement, la jeunesse . (… ) Schlesinger a une culture anglo-saxonne, il n’est pas américain, ce qui explique ce regard si particulier sur cette affaire. C’est aussi un film aussi sur l’Amérique paranoïaque des années 70 ».

Hutton, c’est le bosseur, Penn préfère  la méthode, au point de goûter à l’héroïne au moment des répétitions. Ce qui ne plaisait pas du tout au réalisateur. «  Au bout de deux semaines il ne parlait que par un intermédiaire avec Schlesinger  et réciproquement ». Ambiance.

Meilleur dvd Novembre 2015 ( 7 ème ) Tiré de faits authentiques relatés dans le livre du journaliste Robert Lindsey. Cette histoire vraie parait  incroyable. Par la légèreté de ses protagonistes, leur amateurisme vis-à-vis d’une organisation aussi rôdée et redoutée que le KGB. En leur proposant leurs services, ces deux jeunes américains de bonne famille s’attaquent plus qu’ils ne collaborent à une institution aussi secrète que dangereuse. John Schlesinger les aborde d’ailleurs avec beaucoup de condescendance, un ton presque amusé : deux naïfs au grand cœur qu’il traite un peu par-dessus la jambe. Comme si tout cela n’était pas sérieux. On…
Le film
Le bonus

Après « Marathon man », Schlesinger poursuit sa découverte de l’Amérique à travers un récit rocambolesque où deux jeunes gens se confrontent à la réalité soviétique de l’espionnage. Une histoire vraie que le réalisateur mène plus comme une introspection avant de jouer véritablement avec les codes du film de genre. Le film a peut-être perdu un peu de son tonus, le temps aidant et la guerre froide, réchauffée, mais historiquement il demeure une pièce intéressante dans le musée du septième art. Sean Penn tout jeunot mérite aussi le coup d’œil.

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