- DVD : 3 juin 2021
- Cinéma : 10 juin 1949
- Réalisateur : S. Sylvan Simon
- Acteurs : Ida Lupino, Glenn Ford, Gig Young, William Prince, Edgar Buchanan
- Format : Noir et blanc,
- Durée : 86 minutes
- Langue : Anglais, Français
- Sous-titres : : Français
- Studio : Sidonis Calysta
L’histoire : Vers 1870, Jacob Walz, surnommé l’Allemand, est un aventurier prêt à tout pour retrouver un trésor fabuleux emmuré par des Indiens, en Arizona. En 1949, son descendant Barry Storm toujours à la recherche de cet or assiste lui-même à un nouveau meurtre…
D’après « Hunder Gods Gold » de Barry Storm
C’est un film bizarre à bien des égards. Georges Marshall débute le tournage, mais fatigué par les remarques de son producteur, il lui conseille de prendre la direction. Ce que fait donc S. Sylvan Simon, plutôt coutumier des comédies.
La suite est sans encombre. Le jeune cinéaste ( il meurt à 41 ans, à la fin du film ) innove sur le découpage de cette histoire plus ou moins vraie. Jacob Walz aurait caché son or dans une grotte de la montagne en Arizona, lieu sacré pour les Indiens qui massacreront toute l’équipe avant d’emmurer soigneusement le trésor.
Depuis ce jour, de nombreux curieux ont tenté de découvrir la place, des pionniers que l’on ne revoit jamais bien souvent . Un tueur rôde dans les parages …
Ce que découvre le petit-fils du prospecteur, Barry Storm, un journaliste qui enquête en toute logique sur l’histoire de ce grand-père . Quelques témoins en parlent dans un long flash-back, l’épine dorsale du film.
Où l’on apprend à mieux connaître ce papi pas très sympa du temps de sa jeunesse, odieux, grossier, assassin, mais il est vrai cerné par autant d’imbéciles avides de connaître son secret.
Dans le lot, une femme la joue plus intelligemment, bernant notre héros qui ne voit pas qu’elle est comme les autres, uniquement intéressée par son or. L’amour est aveugle.
Ida Lupino en personne dont la jolie stature en impose immédiatement à Glenn Ford tout aussi retors dans son costume de nouveau riche. Un jeu de piste meurtrier au flan des montagnes ennemies. Qui manipule qui ?
C’est l’enjeu de cette course au trésor assez inédite dont la structure narrative entre passé et présent lui donne un rythme très particulier. Elle nous tient en respect, sinon en haleine, sur les recommandations du petit-fils, ancêtre d’Indiana Jones dans sa résolutions de signes cabalistiques pour le conduire à la fameuse grotte.
Il y aura encore quelques morts avant que le meurtrier ne soit découvert par le petit-fils . Le shérif l’avait à l’œil dira-t-il, mais Barry Storm a bien failli y passer. Sa survie nous vaut donc un livre, suivi de ce film bien agréable. Mais toujours pas de trésor.
LES SUPPLEMENTS
- Le film vu par Patrick Brion. Il s’étonne de la manière dont le film a été construit , « il est frustrant que les deux comédiens vedettes n’arrivent qu’au bout d’un quart d’heure ». Le spécialiste parle d’une histoire absolument authentique.
- Le film vu par François Guérif. En évoquant le livre du journaliste Barry Storm dont s’inspire le film, François Guérif parle plutôt d’une légende « avec sa part de vérité » .
Il est lui aussi surpris par la structure de ce western-film noir et le caractère grossier et odieux du personnage de Glenn Ford. Mais reprenant sa filmographie il trouve de nombreux titres où le comédien apparait dans de fâcheuses postures.
« C’est un film unique dans son genre ( … ) mais le film noir est une émanation du western ».
Le film
Les bonus
Un western qui emprunte un peu au film noir, déroute par sa structure narrative ( présent-passé-présent ) et conjugue la quête avide de l’or à celle d’un amour intéressé. Glenn Ford n’y prend pas garde, et forcément Ida Lupino a ce qu’il faut pour le séduire.
Et trouver en sa compagnie la fameuse grotte emmurée par les Indiens vers 1840 quand Jacob Walz a le malheur d’y cacher son trésor. Le lieu était sacré, il devra à jamais le rester. Et pourtant des dizaines de prospecteurs ont tenté l’aventure, n’ont jamais rien trouvé, sinon parfois la mort sous les coups d’un mystérieux tueur jamais repéré.
Le petit-fils du héros repart 70 ans plus tard sur ses traces, et connait lui aussi quelques avanies.
On dit que cette histoire est plus ou moins vraie. Il en a fait un livre dont s’est très bien inspiré S.Sylvan Simon. Un réalisateur à l’origine producteur du film. Mais il se débrouille plutôt bien.
AVIS BONUS
Deux courts points de vue sur le film
Un commentaire
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